Chekeba Hachemi est née en 1974 à Kaboul dans une famille bourgeoise et influente. Elle a onze frères et sœurs. Son père était gouverneur, un homme proche du peuple, qui est mort quand elle avait deux ans, mais qui a toujours incarné son modèle. À l’âge de onze ans, alors que sa mère décide que leur tour est venu de fuir l’occupation soviétique, Chekeba se trouve séparée d’elle et va traverser la passe de Khaibar avec un passeur menaçant. Onze jours de terreur, dans les montagnes, qui lui ouvriront les yeux sur la réalité de la violence de l’occupation russe. En 1999, Chekeba décide qu’il est temps de rencontrer ce Massoud pour lequel l’association qu’elle a créée, trois ans plus tôt, récolte des fonds en vue d’ouvrir des écoles dans le Panshir. Elle redécouvre son pays plongé dans la guerre et devient proche du célèbre commandant, qui voit en elle une aide précieuse pour sensibiliser la communauté internationale à la lutte contre les talibans. En septembre 2001, Massoud est assassiné, les tours tombent, les talibans sont défaits ; Chekeba entre dans Kaboul libéré et devient la première femme diplomate afghane en poste à Bruxelles. En 2005, elle est nommée conseillère auprès du vice-président à Kaboul. Puis, en 2007, ministre-conseiller à Paris. En 2009, après avoir dénoncé la corruption, et lassée de constater qu’aucun changement ne répond à son appel, elle décide de donner sa démission
"Depuis 1996, Chékéba Hachemi a réveillé les consciences sur les difficiles conditions de vie des femmes afghanes. Elle a plaidé leur cause au Parlement européen, à L'ONU et dans toutes les institutions internationales. Femme de terrain et d'action, son franc-parler est une arme à toute épreuve. Femme exceptionnelle de générosité et de solidarité envers ses compatriotes, elle continue le combat pour les femmes afghanes et relève le défi de l'Afghanistan." Nicole Fontaine, ancienne Présidente du Parlement européen
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