Leçons d’aromathérapie. Cette branche de la phytothérapie, qui consiste à utiliser les huiles essentielles, fait ses preuves depuis des milliers d’années. À Babylone, on brûlait du cyprès pour lutter contre les épidémies. En Égypte, on embaumait les morts avec un mélange d’huiles fines et d’aromates. En 4 000 ans, l’aromathérapie a fait le tour du monde puis, comme souvent avec les techniques traditionnelles, a fini par tomber dans l’oubli. L’histoire aurait pu s’arrêter là si un accident de manipulation n’avait pas ressuscité la discipline… Nous sommes en 1928. Le professeur lyonnais René Maurice Gattefossé, à la suite d’une explosion dans son laboratoire de recherche, se brûle gravement la main et, par réflexe, la plonge dans une bassine d’huile essentielle de lavande qui se trouve à sa portée. En quelques jours, les plaies disparaissent, sa main recouvre ses tissus. Estomaqué, le scientifique décide de redonner à la discipline ses titres de noblesse. « Le parfum des plantes constitue l’une des plus grandes révolutions du règne végétal », explique Rodolphe Balz, fondateur en 1986 de Sanoflore, une des premières entreprises de cosmétiques bio. « La plante ne se déplaçant pas, elle utilise son odeur pour se faire des alliés. Le parfum est un point de passage entre le monde végétal et animal. » Pour le spécialiste, les huiles essentielles, avec plus de 450 molécules, jouent sur un double tableau. En pénétrant dans les narines, elles entraînent une réaction immédiate, affective ou instinctive, et en arrivant dans les poumons, elles passent rapidement dans le sang. « Les huiles essentielles s’adressent aussi bien à notre corps qu’à notre psychisme, c’est pour cela qu’elles soignent si bien. » Cuisiner avec les huiles essentielles: Peut-on tout soigner ?
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