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Le paillage : écologique et intelligent
Le paillage consiste à recouvrir le sol, au pied de la plante, d’un matériau protecteur qui va laisser traverser l’eau mais limiter son évaporation et le développement des mauvaises herbes. Le sol reste frais et on limite significativement les arrosages. « Les pieds au chaud », l’hiver, les plantes sont moins vulnérables au gel, et les petits organismes vivant dans le sol sont eux aussi protégées, pour le plus grand bien de la terre et des plantes.
En paillant, on ne fait qu’imiter la nature qui ne laisse jamais la terre nue et dépose des débris végétaux en surface sans les incorporer au sol. Pailler est donc indispensable au potager comme au jardin d’agrément.
Pour les plantes herbacées et au potager, les résidus de tonte de gazon, les feuilles mortes, les déchets de taille broyés, la paille sont bien adaptées.
Les écorces d’arbres, le gravier, les débris de végétaux ou de pots en terre, etc. conviennent mieux pour le paillage des arbustes et des plantes ligneuses.
On procède au paillage de préférence après une pluie, pour bien garder l’humidité. Après avoir désherbé, éclairci, et biné, on répand le paillis en couche régulière d’au moins 5 cm, entre les plantes : au pied des rosiers, des arbustes, des arbres, sous les haies, entre les rangs du potager, au pied des massifs floraux...
Quelques exemples de paillis…
Les résidus de végétaux
On utilise les résidus de végétaux (feuilles, plantes et haies taillées, etc.) plus ou moins déchiquetés (éventuellement passés au broyeur à végétaux). Une couche de 10 cm d’épaisseur environ est nécessaire, (pour les tontes de gazon 5 cm), qui formera peu à peu un revêtement multifonction : un tapis bien compact d’humus qui fertilisera le sol et le gardera frais…Ce mulch très naturel sera à entretenir chaque année par l’apport de nouveaux déchets de jardin.
L'écorce de pin
Ce type de couverture convient a beaucoup de plantes et notamment aux rosiers. Il s’avère tout aussi esthétique qu’efficace, conservant le sol humide et frais, mais doit être de 10 à 15 cm d’épaisseur pour être efficace. Attention toutefois, si votre sol est déjà acide : l’écorce de pin ayant tendance à acidifier le sol (et en général les copeaux de bois, écorces broyées, aiguilles de résineux), cela pourrait favoriser l’oïdium. Cette solution reste aussi assez onéreuse.
La terre cuite
Ce paillis reste méconnu, bien qu’il soit parfaitement esthétique, la terre cuite se colorant au gré de l’humidité. Il suffit pour le réaliser de récupérer de vieux pots et de les réduire en morceaux. On peut recouvrir le sol au préalable d’une toile cirée.
De la paille aux coquillages
D’autres solutions se présentent encore, plus ou moins esthétiques et onéreux. Elles vont de la paille aux coquillages en morceaux, en passant par les roseaux, la paillette de lin, l’écorce des arbres, les morceaux de carton, les graviers… Et rien ne vous empêche de tester de nouveaux « mulch » en mélangeant certains de ces matériaux, du moment qu’ils sont naturels.
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