Une rencontre de hasard, le projet de l’école qui se transmet du bouche à oreille, mon désir, retraitée, de vivre d’autres choses, autrement, et me voilà en relation avec Patrick. Mon souhait de partager au plus près la réalité quotidienne de l’école. Mes doutes, mes craintes avant le départ : le risque de plaquer des modèles qui correspondent au système français, celui dont j’ai hérité, dans lequel j’ai vécu ; mon ignorance de la tradition sénégalaise. « Venez, vous verrez », avait écrit Patrick. Sur place : la porte discrètement ouverte par les premiers arrivés à pieds, vers 7h30 et tout de suite, le brouhaha qui monte avec l’arrivée du bus. Les éclats de rire des petits lorsque nous dansons la capucine ou que nous faisons le petit train en attendant le début de la classe. Tous les sentiments qui se lisent sur le visage d’une élève de moyenne section alors que Mame Falla et moi lisons ‘le Petit Poucet’ à deux voix. La joie d’avoir dominé l’appréhension de sauter du banc qui termine le parcours de psychomotricité. Les CE1-CE2 qui voudraient que je leur parle de la neige. Une main qui se crispe à la difficulté d’écrire ; une respiration bloquée à l’effort de lire dans la proximité du soutien individuel. Les longues discussions, en fin de journée, sur le devenir de l’école, le problème du manque d’espace, du remplacement indispensable à court terme du bus. Partir, le 19, dans l’interminable cortège des moutons de Michèle Vauterin, Le 9 janvier 2008. Pour me contacter : michele.vauterin@orange.fr
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