Je vous parle souvent d’Uranie et de Volga mais je ne vous ai pas encore présenté Tzarine. Tzarine est une chatte persane chinchilla (blanche avec l'extrémité des poils noire). Elle est absolument adorable, fait plein de câlins, de ronrons, est très propre et ne commet jamais de bêtises. Ma maîtresse la laisse sortir car, dit-elle, ses poils ne sont pas aussi longs que les miens et sont moins difficiles à entretenir. D’ailleurs, je n’ai jamais vu doucher Tzarine (elle a de la chance, elle !). Ce matin, Tzarine n’est pas très en forme, elle boude ses croquettes, éternue sans arrêt, et le bout de son nez coule. Elle est allée se coucher dans mon « couche-couche » et me regarde avec ses yeux d’amour. Je viens lui faire une léchouille qu’elle accepte en ronronnant. Ma maîtresse dit à mon maître que le vétérinaire est de passage dans le coin et va venir l’examiner. Je ne veux pas le voir celui-là, il va encore me raser ou bien me couper les griffes. La cloche de la maison retentit et le vétérinaire est dans l’encadrement de la porte avec une grande malette. Je m’avance prudemment. C’est bizarre les humains, on ne sait jamais.... Il me fait une caresse, je suis toujours réticent, mais me laisse faire volontiers, une caresse c’est toujours bon à prendre. Il s’approche de Tzarine et sort de sa malette, les grandes oreilles (ça ne fait pas mal) mais je l’observe attentivement, je ne veux pas qu’il fasse mal à mon amie. Tzarine ne dit rien et se laisse faire. Il dit à ma maîtresse que ce n’est pas très grave, qu’il va lui faire une piqûre et que dans deux ou trois jours tout sera terminé, à condition qu’elle ne sorte pas. C’est quoi, une piqûre ? Puis il sort de sa boite une petite trousse, - mais je reconnais cet engin barbare – je ne veux pas qu’il pique mon amie, non, non, cela fait trop mal. Je ne sais que faire pour l’empêcher de lui administrer ce remède. La seule idée qui me vienne, c’est en voyant apparaître un morceau de peau nue de la jambe du vétérinaire lorqu'il se se baisse pour lui faire la piqûre : je fonce et mords la cheville, le plus fort possible. Un hurlement de douleur jaillit, mais je suis déjà loin sous mon meuble favori. Le vétérinaire n’en revient pas, il se frotte vigoureusement la cheville. Ma maîtresse va chercher son balai favori pour me faire sortir de dessous le meuble, mais j’avais prévu la contre-attaque, je suis déjà loin sous le meuble de la cuisine, là où l’on ne peut pas m’attraper (je crois que je vais l’adopter celui-là). Ma maîtresse dit : « Petrus, tu ne perds rien pour attendre, attends un peu lorsque tu vas sortir ». Cela m’est complètement égal, le vétérinaire aussi aura eu sa pîqûre ! En tout cas, cela a été inutile., Tzarine a tout de même eu droit à sa piqûre. ! Allez Tzarine, ce n’est qu’un mauvais moment à passer....
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