Je me remets à peine de mes deux douches dans la même journée, c’est d’autant plus injuste que je n’ai pas fait de bêtises. Ce matin, je regarde tranquillement mon maître installé à table. C’est tout un cérémonial le petit déjeuner du matin chez les humains. Ce n’est pas comme moi, on me dépose quelques croquettes dans ma gamelle et cela me fait mon petit déjeuner, mon déjeuner et mon diner. Eux, ce n’est pas du tout cela, c’est le grand jeu, mon maître met amoureusement de ce qu’il appelle du café dans une machine qui fait un bruit d’enfer (elle doit être une des sœurs du dragon qui me sèche) ensuite il tranche de longues tartines de pain sur lesquelles il met du beurre, de la confiture ou du miel. Je suis installé sur mon tabouret favori et je regarde le rituel tous les matins. Il a l’air de tellement se régaler … je me dis « je voudrais bien goûter moi aussi à ces bonnes choses ». Mais l’œil noir de mon maître m’en dissuade… J’entends ma maîtresse qui appelle mon maître, il sort de la cuisine, laissant le beurre et le miel sur la table. Je saute délicatement sur la table, je ne veux pas renverser le bol, ni la cafetière car après je me ferais encore gronder. Je tourne délicatement autour du beurre et commence à me pourlécher les babines, hum, c’est bon le beurre, cela graisse un peu mon museau et mes moustaches. Je suis entrain de me délecter de ce beurre délicieux, quand soudain, j’entends les pas de mon maître qui descend l’escalier. Si il me trouve sur la table, cela va mal se passer pour moi, Mais avant que je n’ai eu le temps de sauter de celle-ci, mon maître est déjà dans la cuisine. Petrus ! rugit-il descend de la table, Voleur !!! J’ai tellement peur que je dérape sur la nappe et l’une de mes griffes s’accroche dans le tissu qui entraine avec elle, la cafetière, le bol de café, le beurre, le pain mais surtout hélas le grand pot de miel qui mal rebouché coule à grand flot sur ma tête et mon dos. Je suis collant de café, de miel (hum c’est bon le miel, je comprends que les maîtres en mangent tous les matins), mais je n’ai pas tellement le temps de lécher le miel sur mon dos, car mon maître s’est emparé du balai et me poursuit dans la maison en criant « que les pâtés au miel, les Chinois n’en avaient jamais mangé et que c’était une occasion unique que de leur faire goûter ». Jaldane alertée par tout ce bruit vient voir se qui se passe « arrête, arrête Petrus crie-t-elle tu mets du miel et du café partout sur le sol NONNNNNNNNN ne saute pas sur le canapé !!!! Trop tard, je suis collé aux coussins en soie du canapé qui me suit. Le maître toujours armé de son balai veut à tout prix me coincer, mais malgré mes huit kilos je suis agile, Moi !!!!!! et je saute sur le rebord de la fenêtre mais je suis tellement affolé, je rate à moitié mon saut et fais dégringoler mon bol de croquettes dans un vacarme épouvantable. Le bruit a arrêté net mon maître, le balai en l’air mais celui-ci est aussi maladroit que moi, en arrêtant son balai, il a fait un grand geste et hop la lampe posée sur le meuble est descendue sur le sol faisant encore plus de bruit que le bol de mes croquettes. Ma maîtresse se tient la tête à deux mains, elle ne sait plus de quel côté regarder, ses coussins, les croquettes, la lampe en mille morceaux, le mari hébété, et moi qui continue à courir plein de café et de miel. Volga vient me renifler et me trouve à son goût, elle me donne des grands coups de langue. J’apprécie à moitié, elle me renverse presque par terre et me maintient avec ses deux pattes avant pour continuer à lécher le miel sur mon dos….. mais lâche moi, Volga, lâche moi !!! A ce moment là je me sens soulevé de terre par ma maîtresse et m’emmène directement, mais oui, mais oui, ne riez pas SOUS LA DOUCHE ; En fait je crois que la prochaine fois, je vais me contenter de mes croquettes.
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Bonjour, j'ai adoré votre petite histoire, je mis croyais.@+
Par lilascat le 13/08/2008 à 12:02
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