Du nom de William Herschel qui a notamment découvert la lumière infrarouge (voire blog http://tonde.centerblog.net/2819295-chronologie-de-l-astronomie Un satellite, conçu en partie à Marseille, a été lancé hier. Une centaine d'astronomes, physiciens et techniciens ont assisté hier dans l'amphithéâtre du Laboratoire d'observation astronomique de Marseille au lancement de la fusée Au Laboratoire d'observation astronomique, une centaine de chercheurs ont suivi en direct le lancement de la fusée Ariane 5.
Les moteurs de 1200 tonnes de poussée, qui vont consommer jusqu'à 2 tonnes de combustible par seconde, pour propulser le lanceur à 35000km/h, répondent idéalement à la commande. Mais personne n'applaudit encore. La période restera cruciale pendant de longues minutes et sera délicate pendant de longs jours: les deux satellites baptisés Herschel et Planck, emportés par le lanceur, doivent atteindre une orbite située à 1,5million de kilomètres de la Terre. Herschel disposera du plus grand télescope jamais déployé dans l'espace: 3,5 m de diamètre pour seulement 3 mm d'épaisseur. "L'architecture du système d'interprétation des données recueillies par ce télescope a été conçue et réalisée au laboratoire de Marseille", explique l'astronome Jean-Paul Baluteau, l'un des principaux responsables du projet. Les miroirs secondaires - spécialité du labo marseillais - ont été réalisés à Marseille, ainsi que le système de refroidissement de l'appareillage, à base d'hélium superfluide, qui conservera l'équipement à -268º Celsius, température proche du zéro absolu pour optimiser les observations. La satisfaction de Jean-Paul Baluteau est toute intérieure. Ce quinquagénaire travaille pourtant à ce projet depuis une dizaine d'années. "La communauté scientifique a eu l'idée de ce télescope en 1984, il a été financé en 1998." Commence alors une longue période de conception et de réalisation, qui, à Marseille, a occupé 30personnes pendant 2 ans. Pour le scientifique, l'aventure n'est pas finie. Seule une étape a été franchie. Il faut maintenant que les instruments répondent aux attentes placées en eux. Ils doivent notamment, dans l'infrarouge, scruter la poussière interstellaire de manière à mieux décrypter la formation des planètes. Un élément essentiel pour la compréhension de la formation de l'univers.
Publié ce matin dans le journal régional
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