C'est avec le début du cinéma que je vais clore cette série sur le musée du cinéma et de la photographie, musée que nous avons eu la grande chance de pouvoir visiter et qui est situé à Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle.
Quatrième partie:"Le début du cinéma". Je ne peux évidemment pas vous parler du début du cinéma sans vous parler des "Frères Lumière"! Vous pouvez revoir le début de cette série ici en cliquant sur les différents liens. Cliquez sur les photos pour les agrandir! Auguste Lumière et Louis Lumière sont deux ingénieurs français qui ont joué un rôle primordial dans l'histoire du cinéma et de la photographie.
Ils sont souvent désignés comme les frères Lumière. Les frères Lumière ont déposé plus de 170 brevets, essentiellement dans le domaine de la photographie.
Le premier film tourné par Louis Lumière est Sortie d'usine plus connu aujourd'hui sous le nom de "La Sortie des Usines Lumière".
La première représentation privée du cinématographe Lumière eu lieu à Paris le 22 mars 1895. Dans la foulée, Louis Lumière tourne en été 1895 le célèbre Jardinier qui deviendra plus tard "L'Arroseur arrosé" C'est le film le plus célèbre des frères Lumière. Sur cette photo, on aperçoit le premier projecteur sonore western.
Il date de 1928. Les frères Lumière déposent le brevet de leur cinématographe le 13 février 1895.
Sous l'influence des opérateurs Lumière, une large part de la production cinématographique de cette fin de siècle est consacrée à des évènements, des scènes de vie ou à des vues filmées de monuments.
Les frères Lumière produisent leur premier film dramatique avec "La Passion du Christ".
Le film obtient une certaine renommée et est exporté aux États-Unis. Néanmoins, les deux frères ne tardent pas à être débordés par la concurrence et cessent leur activité de production à l’orée du nouveau siècle. En 1901, les deux frères Pathé commencent à fonder leur empire et en 1905 les studios Gaumont font leur début!
Depuis ces débuts prometteurs, le cinéma est un art en mouvement perpétuel....
Mais, ceci est une autre histoire! Nous terminerons la visite du musée du cinéma et de la photographie par cette très belle fable datée de 1780 et signée: Jean-Pierre Claris de Florian.
Jean-Pierre Claris de Florian est connu en tant que fabuliste. Ses fables sont considérées comme les meilleures après celles de Jean de la Fontaine. Le critique Dussault (1769-1824) écrit dans ses Annales littéraires : « Tous ceux qui ont fait des fables depuis La Fontaine ont l’air d’avoir bâti de petites huttes sur le modèle et au pied d’un édifice qui s’élève jusqu’aux cieux ; la hutte de Florian est construite avec plus d’élégance et de solidité que les autres et les domine de plusieurs degrés ». Merci beaucoup à Joël et à son association de nous avoir permis de passer une excellente journée à Saint-Nicolas-de-Port. Bonne journée! Voici le texte complet de cette superbe fable:
Le singe qui montre la lanterne magique! Messieurs les beaux esprits dont la prose et les vers Sont d’un style pompeux et toujours admirable, Mais que l’on n’entend point, écoutez cette fable, Et tâchez de devenir clairs. Un homme qui montrait la lanterne magique Avait un singe dont les tours Attiraient chez lui grand concours. Jacqueau, c’était son nom, sur la corde élastique Dansait et voltigeait au mieux, Puis faisait le saut périlleux, Et puis sur un cordon, sans que rien le soutienne, Le corps droit, fixe, d’aplomb, Notre Jacqueau fait tout du long L’exercice à la prussienne. Un jour qu’au cabaret son maître était resté (C’était, je pense, un jour de fête), Notre singe en liberté V eut faire un coup de sa tête. Il s’en va rassembler les divers animaux Qu’il petit rencontrer dans la ville ; Chiens, chats, poulets, dindons, pourceaux, Arrivent bientôt à la file. Entrez, entrez, messieurs, criait notre Jacqueau, C’est ici, c’est ici qu’un spectacle nouveau Vous charmera gratis. Oui, messieurs, à la porte On ne prend point d’argent ; je fais tout pour l’honneur. A ces mots, chaque spectateur Va se placer, et l’on apporte La lanterne magique ; on ferme les volets, Et par un discours fait exprès Jacqueau prépare l’auditoire. Ce morceau vraiment oratoire Fit bâiller, mais on applaudit. Content de son succès, notre singe saisit Un verre peint qu’il met dans sa lanterne. Il sait comment on le gouverne, Et crie, en le poussant : Est-il rien de pareil ? Messieurs, vous voyez le soleil, Ses rayons et toute sa gloire. Voici présentement la lune, et puis l’histoire D’Adam, d’Ève et des animaux ... Voyez, messieurs, comme ils sont beaux ! Voyez la naissance du monde ; Voyez ... Les spectateurs, dans une nuit profonde, Écarquillaient leurs yeux et ne pouvaient rien voir, L’appartement, le mur, tout était noir. Ma foi, disait un chat, de toutes les merveilles Dont il étourdit nos oreilles, Le fait est que je ne vois rien. Ni moi non plus, disait un chien. Moi, disait un dindon, je vois bien quelque chose Mais je ne sais pour quelle cause Je ne distingue pas très bien. Pendant tous ces discours, le Cicéron moderne Parlait éloquemment, et ne se lassait point. Il n’avait oublié qu’un point : C’était d’éclairer sa lanterne.
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