Selon le calendrier ülay Bac
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette expression n'a rien à voir avec les casaques des jockeys ni avec l'univers des courses hippiques. Apparue au début du XVIIe siècle, elle est dérivée de l'italien voltare casacca,qui signifie "changer d'uniforme" pour un soldat ou "changer de livrée" pour un domestique. Par métaphore, la traduction française "tourner casaque" a vite été utilisée pour décrire les personnes qui changent brusquement de parti ou d'opinion, comme ces opportunistes qui retournent leur veste lors de chaque élection afin de toujours figurer au côté des vainqueurs.
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Proche de l'empereur romain Auguste, Caius Cilnius Maecenas (vers 69 av. J.-C.), mieux connu sous son nom francisé de Mécène, était l'ami des écrivains et des artistes. Il décida de mettre à profit sont influence et sa fortune pour les promouvoir et les aider financièrement. Grâce à lui, de grands auteurs comme Horace ou Virgile purent se consacrer entièrement à leurs oeuvres. Patron des poètes, ce bienfaiteur des arts apparaît très fréquemment dans les vers de ses protégés, de manière directe ou sous forme elliptique.
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Placés à l'entrée des églises, les bénitiers sont les petites vasques remplies d'eau bénite dans lesquelles les chrétiens trempent le bout de leurs doigts avant de faire un signe de croix. Les femmes très croyantes qui passent leur temps à proximité de ces bénitiers pourraient avoir été comparées aux batraciens qui restent des heures sur les bords de la mare. Mais cette expression pourrait aussi être une allusion aux bavardages incessants de ces femmes, assimilés aux coassements des grenouilles. Elle pourrait enfin être une déformation du verbe "grenouiller", qui signifie "magouiller" ou "cancaner".
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Née au XIXe siècle, cette expression provient d'une tournure plus ancienne, "jeter un vilain coton". Elle était employée fréquemment dans les ateliers de tisseurs au siècle précédent pour indiquer que le coton produit n'était pas de bonne qualité ou qu'une étoffe prenait un aspect cotonneux, ce qui lui faisait perdre une grande partie de sa valeur. "Filer un mauvais coton" s'applique donc aux individus dont la situation prend une mauvaise tournure, en raison d'ennuis quelquconques. Dans ces cas-là, il est important de réagir pour revenir dans le droit chemin !
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D'origine religieuse, cette expression très ancienne est tirée de l'Ecclésiaste. Il s'agit de l'un des livres de l'Ancien Testament rédigé en hébreu, au IIIe siècle av.J.-C., par un auteur se décrivant comme le fils de David et le roi d'Israël et qui comprend de nombreux aphorismes et maximes. Son verset 9 est composé ainsi : "Ce qui a été sera, ce qui s'est fait se fera; Et il n'y a rien de nouveau sous le soleil." Un texte complexe qui signifie simplement que, comme le soleil, la plupart des choses de ce monde sont permanentes et n'évoluent guère.
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Cette expression trouverait son origine à la cour du roi de France, dans la seconde partie du XVIe siècle.
À cette époque, le maître de cérémonie était Artus de la Fontaine Solaro, baron d'Oignon. Il avait pour rôle de placer les grands du royaume lors des fêtes ou des cérémonies officielles, selon un protocole très strict. Certains d'entre eux n'appréciaient pas beaucoup sa sévérité et l'obligation de "se placer en rangs d'Oignon" ! Moins originale, une autre explication fait remonter cette expression à l'habitude des paysans d'aligner les oignons attachés en bottes par des liens de paille. |
Cette expression attestée dès le XVIIe siècle doit son origine à un texte de la Bible. Dans le Lévitique (Ancien Testament), on peut en effet lire qu'Aaron, le grand prêtre d'Israël, posait ses deux mains sur la tête d'un bouc lors de la fête du Grand Pardon, une cérémonie religieuse destinée à effacer les péchés des hommes. Par ce geste sacré, selon la croyance juive, les péchés étaient immédiatement transmis à l'animal. Chargé de tous les maux de l'humanité, ce dernier était alors exilé dans le désert à l'écart de toute civilisation, c'était le "bouc émissaire".
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Au temps du bon roi Saint Louis (1214-1270), le pont qui reliait la petite île de la Cité à la rue Saint-Jacques, à Paris, était payant pour tout le monde... ou presque. En effet, les jongleurs et les forains qui avaient le bonheur de posséder un petit singe savant échappaient à cette taxe douloureuse, à une condition près : le petit animal devait exécuter, devant le responsable du péage du pont, un numéro de pirouettes ou de grimaces. Si le numéro était satisfaisant, l'animal et son maître traversaient gratuitement. |
Connue dès 1640, cette expression est expliquée de plusieurs manières par les linguistes. Pour beaucoup, le mot "vache" serait une déformation de "vasces", terme qui désignait les Basques au XVIIe siècle. Pour d'autres, il s'agirait d'une transformation du mot "basse", synonyme de "servante", dont le langage était forcément limité. Pour les derniers, le mot "vache" désigne bien le ruminant dont le nom a souvent été utilisé pour donner une connotation négative à une expression. L'adjectif "espagnole" ajoute encore à cela, car il avait une valeur fort négative au XVIIe siècle. |
Cette expression doit son origine aux chaises à porteurs, moyen de locomotion privilégié de nombreux nobles sous l'Ancien Régime. Selon certains linguistes, elle a été créée en référence aux deux grands bâtons latéraux qui servaient à porter la chaise et qui étaient déplacés toute la journée au gré des envies du passager de celle-ci. Pour d'autres historiens du langage, elle fait référence non pas à la chaise, mais aux porteurs qui avaient la réputation d'avoir une vie dissolue et qui, le plus souvent, attendaient le propriétaire de la chaise dans des lieux de débauche.
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Depuis le XIXe siècle, une "bonne poire" est quelqu'un qui se laisse facilement duper, qui tombe dans les pièges comme une poire trop mûre tombe des arbres, sans opposer la moindre résistance. Etre comparé à ce fruit est peu flatteur ! Le roi Louis-Philippe a lui-même été carricaturé dans un journal d'opposition, avec talent mais férocité, sous la forme d'une poire. Furieux, le roi des Français a fait condamner le rédacteur en chef, Philipon, à six mois d'emprisonnement pour outrage à sa Majesté. Depuis, la poire est devenue l'emblème de cette monarchie de Juillet tant haïe.
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Mystérieuse et fidèle, la Lune a toujours fasciné les hommes. Bien visible mais hors d'atteinte, elle a exalté leur imaginaire pendant des millénaires avant qu'une poignée d'entre eux puisse l'approcher ou y poser le pied. Dès le XVIe siècle, l'expression "prendre la lune avec ses dents" évoque déjà l'impossibilité d'approcher cet astre lumineux. Elle s'est transformée au fil des ans en "décrocher la lune", ce qui reste, malgré les conquêtes spatiales, un exploit tout aussi irréalisable !
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Cette expression aurait une origine assez amusante. Lors de l'occupation de la France pendant la Seconde Guerre mondiale, un couvre-feu avait été fixé à 20 heures, soit 8 heures du soir. Craignant que les lumières de la ville ne donnent des indications à l'aviation ennemie pour les bombardements de nuit, les Allemands demandaient que les lumières soient éteintes. Or certains Français ne respectaient pas cette règle et les patrouilles criaient aux retardataires "Acht Uhr !" ("Huit heures !" en allemand, qui se prononce "art our") d'un ton menaçant. Se faire appeler "Acht Uhr", qui devint vite par jeu "Arthur", était donc synonyme de se faire disputer.
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Cette expression doit son origine à un texte de saint Matthieu qui figure dans le Nouveau Testament. L'évangéliste y a écrit : "Ne donnez pas aux chiens ce qui est saint et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux". Dans cette métaphore, les perles représentent les choses de valeur et les pourceaux, c'est-à-dire les cochons, symbolisent ceux qui ne savent pas faire honneur aux bonnes choses. Au fil du temps, la confiture a remplacé les perles, mais les cochons ne savent pas plus les apprécier à leur juste valeur, car rares sont les porcs gourmets !
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Vous ne trouverez pas de saint Glinglin dans les calendriers pour la simple et bonne raison que ce saint homme n'a jamais existé. L'expression est née à la fin du XIXe siècle, probablement dans l'est de la France. Elle proviendrait en effet du "seing glin-glin", le "signal qui glingue", qui sonne et qui représente la trompette annonçant l'heure du Jugement dernier, de la fin des temps. Remettre quelque chose "à la saint-glinglin" signifie donc "renvoyer l'événement à une date inatteignable, à jamais".
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Au XVIe siècle, les "larrons" désignaient des compères, des filous qui s'entendaient pour préparer un mauvais coup. Au XVIIe, l'expression a été complétée par le mot "foire", ces grands marchés publics où, en raison du nombre important de visiteurs, tous les mauvais coups étaient faciles à perpétrer. Puis la connoration négative de "larrons", proche de celle de "voleurs" ou de "brigands", s'est peu à peu perdue. On emploie aujourd'hui couramment cette expression pour qualifier deux personnes qui s'entendent bien et qui pourraient faire des bétises ensemble.
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Née au XVe siècle, cette expression fait référence au gâchage du plâtre que le maçon réalise lorsqu'il mélange la précieuse poudre blanche à l'eau afin d'obtenir une pâte lisse et malléable. Pour que le plâtre soit parfaitement bien délayé dans l'eau et que le mélange soit de bonne qualité, ce travail nécessite un coup de main très puissant. Si le plâtre n'est pas battu avec assez de force, il n'aura pas les qualités d'ahdérence et de plasticité des meilleurs plâtres. Et tout sera donc à recommencer pour le maçon trop tendre !
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Si cette expression date du XXe siècle dans sa formulation actuelle, elle est déjà attestée au XVIe siècle sous la forme "dormir la grasse matinée". L'adjectif "grasse" de ces expressions provient du mot latin crassus, qui signifie "épais". Il est alors une référence à la durée du sommeil. Une autre hypothèse renvoie le mot "grasse" à une chose molle et confortable, comme peut l'être un lit dans lequel on se prélasse le plus longtemps possible. Une troisième explication plus amusante est énoncée par Furetière dans son Dictionnaire universel, publié en 1690 : ceux qui dorment trop le matin..."font du gras" !
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Cette expression vient d'un jeu très ancien : on lançait une pièce qui représentait d'un côté une croix et de l'autre le portrait de Janus, un dieu romain. On jouait alors à "croix ou face". Au Moyen Âge, les portraits disparurent. On joua donc à "pile ou croix", la pile étant le nom de l'enclume sur laquelle on posait la pièce pour la frapper. Enfin, Henri II imposa en 1548 que les pièces comportent une pile, c'est-à-dire un côté qui indique la valeur, et une face, à l'effigie du souverain. On joua donc dès cette époque à "pile ou face". L'expression prit le sens de "s'en remettre à la chance" en 1930.
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Cette expression proviendrait d'un rite païen de la civilisation mésopotamienne. Dans la Babylone antique, pendant la premier mois de mariage, le père de la jeune mariée offrait traditionnellement à son gendre de l'hydromel, ancêtre de la bière actuelle. Ce précieux breuvage étant fabriqué à base de miel, les Babyloniens surnommaient le premier mois de mariage le "mois de miel". A cette époque, le calendrier était établi sur le cycle lunaire, c'est-à-dire que chaque mois était formé du nombre de jours qui s'écoulait entre deux pleines lunes. C'est ainsi que cette période heureuse a pris le nom de "lune de miel".
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L'origine de l'expression est incertaine, mais une chose est sûre : on ignore pourquoi 107 a été retenu. Peut-être est-il une allusion à l'interminable guerre de Cent Ans qui a embrasé l'Europe et qui a duré plus d'un siècle ? Peut-être a-t-il été choisi en référence à la construction de Notre-Dame de Paris ? Le temps de réalisation de ce chef-d'oeuvre, qui a également dépassé cent sept ans, a semblé une éternité aux habitants de la capitale et plus particulièrement à ceux qui logeaient sur l'île de la Cité. Depuis, "attendre cent sept ans" désigne un temps d'attente extrêmement long.
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Au Moyen Âge, l'aloi était le nom d'un alliage de cuivre et d'étain composant les pièces de monnaie. Pour distinguer une bonne monnaie, riche en métaux, d'une mauvaise, voire d'une fausse monnaie, on la faisait tomber sur une surface dure pour la faire sonner. Si le son était clair, la pièce était dite "de bon aloi", c'est-à-dire de bon alliage. Dès le XIIIe siècle, une expression dont le sens était "de bonne qualité" s'est formée à partir de cette curieuse méthode. Aujourd'hui, elle est plutôt utilisée au sens figuré pour qualifier le bon goût ou le bon sens.
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Cette célèbre expression fait allusion à un épisode du livre de Daniel qui figure dans l'Ancien Testament. Dans ce passage de la Bible, le prophète Daniel (VIIe siècle av. J.-C.) était au service de Nabuchodonosor, roi de Babylone. Or le roi avait fait un curieux rêve dans lequel il avait vu une immense statue en métal brisée par une simple pierre, car ses pieds étaient en partie en argile. Le prophète, qui avait le don de comprendre les songes, expliqua au roi de Babylone que, tel le colosse du rêve, son empire était fragile en dépit de son apparente solidité.
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Princes et seigneurs de l'Ancien Régime craignaient d'être empoisonnés et ordonnaient de couvrir tous les plats et boissons avant de les servir. Cette habitude avait deux raisons. Tout d'abord, ces couvercles permettaient de conserver la chaleur des aliments. Et, surtout, ils empêchaient de verser du poison dans les plats lors du trajet entre les cuisines et la salle à manger, parfois très éloignées. Tous les plats étaient donc préparés "à couvert". Puis le mot s'est étendu à tous les ustensiles utilisés lors d'un repas.
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Allusion aux origines nobles d'une personne, cette curieuse expression qui s'est répandue en France à la fin du XIXe siècle semble devoir son origine aux grands d'Espagne. Rappelons tout d'abord que l'Espagne a été en grande partie conquise par les Arabes du VIIIe au XVe siècle. Après leur départ, la noblesse espagnole se serait targuée de ne compter aucun ascendant parmi les Maures à la peau sombre. Ils exhibaient leur peau très claire où apparaissaient quelques veines bleutées et ils pensaient ainsi apporter la preuve de leur "pureté".
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L'origine de cette expression est quelque peu obscure, mais elle pourrait provenir, selon certains experts, du verbe "crosser"qui signifiait, vers la fin du XIXe siècle, "maltraiter" une personne, la "faire enrager" ou "chercher des sujets de querelle"avec elle. Une autre explication tout aussi plausible renvoie à la crosse des fusils qui aurait pu être utilisée comme redoutable instrument pour régler ses problèmes avec quelqu'un, de manière peu pacifique et pour le moins expéditive ! |
Selon le calendrier Play Bac Connue depuis le XIXe siècle, cette expression suscite encore bien des débats quant à son origine. Elle n'a en tout cas rien à voir avec le monde agricole. Pour certains, les "pommes" dont il est question seraient une simple déformation du mot "pâmes", qui signifiait au Moyen Âge "évanouissements". Mais le terme semble avoir disparu dès le XVe siècle ! Pour d'autres, cette expression est née sous la plume de la romancière George Sand dans une lettre à madame Dupin. L'auteur de La mare au diable (1846) se plaignait d'"être dans les pommes cuites", ce qui signifiait dans son esprit "être très fatiguée".
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Comme "avoir une case en moins", cette expression un peu triviale est née au XIXe siècle. A cette époque, la connaissance du cerveau s'étend. Les scientiques remarquent que chaque zone, donc, dans un sens figuré, chaque "case" du cerveau, a un rôle précis relatif au langage ou au mouvement. Bien sûr, ces fameuses cases ne sont pas disposées de manière parfaitement géométrique. Mais le fait d'en avoir une "vide" ou "en moins" impliquerait tout de même un déséquilibre plus ou moins important du mental de la personne concernée. |