Noël Noël Aucun grelot Aucune lumière Dans ce lieu Abandonné Qui autrefois A résonné De chansons De prières De rires De larmes
Noël Noël Seule la fontaine Murmure encore
Noël Noël Quand les ronces Les buissons Les arbres Auront avalé La maison vide La maison morte Et ruinée Dame Nature Bruissera-t-elle Des Noëls anciens ? |
Un an....
Un an sans mon irremplaçable amie Un an.... C'est long C'est court Le temps n'a plus de sens... Les tournesols qu'elle aimait tant Commencent à se faner C'était le matin Du 22 août D'une année étrange Et sans millésime à jamais Un matin où l'appel De Saint-Loup Brisa irrémédiablement Le cristal fragile De mon espoir Le joli blog "Chez Françoise" reçoit encore beaucoup de visites... (Sans elle, je n'aurais jamais commencé le mien. Merci Françoise!) A l'absente.. |
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
II O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
C'est que la voix des mers folles, immense râle, Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
III - Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles Arthur Rimbaud |
Au cœur d’une fleur
Je voudrais plonger Dans une douceur Subtile parfumée Au creux des pétales Je m’allongerai Rêve végétal Je m’endormirai Paradis fragile Refuge odorant Une nuit d’avril Durera mille ans Mireille B |
Orgues de glace et de lumière
Jouez la mélodie d’Hiver Et vous les Fées des bois Effleurez de vos longs doigts Les fuseaux de cristal Ecoute, promeneur Ce chant plein de douceur Qui charme ton oreille Promettant les merveilles D’un monde idéal Tu berces ton âme Aux chants des belles dames Ton corps baigné de froid S’endort sans effroi Ton éternel sommeil N’aura pas de réveil La Nature t’appelle en son sein Une naïade a pris ta main Mireille B |
L’arbre mort à l’étang gelé
C’est l’ancre du vaisseau du Temps C’est l’ancre que j’ai jetée Aux rives sombres des tourments Fantôme à la noble mâture Vaisseau portant mes souvenirs Gonflant ta sombre voilure Au souffle de mes soupirs Arrête-toi mon beau trois-mâts Aux rives de l’étang gelé Les mortels ne te voient pas Pas plus que l’ancre ici jetée Mireille B |
Sous la blanche lune
Le lac est trop sombre Dans la froide brume Passent les ombres Des belles ondines Qui chantent en dansant Ondulant leur taille fine Pour attirer l'amant Qui séduit sombrera Dans les eaux glacées Et le lac engloutira Ses rêves enamourés Ondines maléfiques Vous êtes fées trop belles La lueur magnifique De la lune m'appelle Au bord du lac gelé Je me penche en pleurant Et là vous m'attirez Dans un monde mouvant Un monde de diamant Où flottent mes espoirs Et je passe en rêvant A travers le miroir © Mireille B |
Pégase va m'emporter bien loin de ces contrées
Sur sa noble encolure j'ai posé mon visage Le vent du soir hurle ici tu dois rester Mais Pégase s'envole par-dessus les nuages Aujourd'hui j'abandonne amis maison village Et je m'élance de l'autre côté De cette terre où grondent les orages A la recherche d'un éternel été L'été de mon enfance sans questions Ni soucis ni mensonges Ni retours en arrière ni hésitations Doux et bel été de mes songes Je pars n'emportant rien Tout me sera donné Et je sais que les miens M'auront vite pardonné Voyez passer Pégase au-dessus des nuages Sur sa belle encolure j'ai posé mon visage. ©Mireille B |
De feuilles d'ambre et d'or
Je suis riche sans compter Je garde ce trésor Que m'envient les banquiers Pas besoin de doublons D'écus ou de ducats Je suis riche à milllions Et rêve à chaque pas Qu'avec une feuille au vent J'achète toute la Terre Et la donne aux enfants Dansant dans la clairière Et couronne de flammes Les Fées ressuscitées Et les légères Dames Commencent à chanter Feuilles d'ambre et d'or Emplissez mon panier Oh somptueux trésor Qui bruisse sous mes pieds © Mireille B |
La course des nuages
M’emporte comme une aile Vers d’étranges rivages Où la vie est plus belle Sous quels cieux Es-tu parti l’ami l’enfant Serons-nous heureux Dans un autre temps Je m’adresse à l’étoile A la lune et au vent Et puis je mets les voiles Pour le firmament L’oiseau de passage Ecoute ma chanson Emportant mon message A tous les horizons Mais seul l’oiseau Porte réponse à l’oiseau ©Mireille B |
Le moulin
Meunier, gentil meunier, tu dors ? Ton moulin s’est arrêté Meunier, gentil meunier, tu dors ? Il faudrait te réveiller
Meunier, où sont les blés si blonds Qu’autrefois tu recevais Et qu’au son de tes chansons En farine tu transformais
Le village n’est plus bercé Et le ruisseau s’est tari Les beaux grains sont emportés Au loin en minoterie
Meunier, gentil meunier, tu pleures Ton moulin ne tourne plus Il est comme un bien grand cœur Qui ne battra jamais plus
Du village tout est parti, Boutiques, café, coiffeur Forge, moulin, rouennerie Ecole, poste,et tailleur
Il ne reste que nos souvenirs De vieilles cartes postales jaunies Et la peur d’un avenir Incertain et plein d’ennui
Meunier, gentil meunier, je pleure Avec toi à l’unisson Meunier gentil meunier nos cœurs Encore longtemps saigneront
©Mireille B Suffirait-il d'ouvrir la vanne Pour ranimer le vieux moulin? La roue hélas demeure en panne Figée dans le calcaire et le temps |
Graines-mots
Graines-mots je vous sème Aux gré des quatre vents Graines-mots qui emmènent Pensées ou sentiments Graines-mots qui se posent En terre de bonheur Et font naître des roses Qui éclairent les cœurs Graines-mots qui ne germent Qu’en terre de douleur Où les cœurs se referment Et là c’est moi qui pleure Graines-mots qui se noient Au creux des océans Ou se perdent parfois Dans le bruit d’un volcan Graines-mots d’où éclosent Larmes rires ou espoirs C’est à peine si j’ose Les envoyer au soir Qui donc reçoit ces graines En la paume de sa main Certaines sont des je t’aime Mais mourront dès demain © Mireille B |
Ode aux cordons bleus Puisqu’ au plaisir des yeux S’ajoutent ceux du palais J’ferai ni une ni deux Et je m’élancerai A la table de Françoise Ou celle de Sylvie Celle de La Guillaumette Ou celle de Dely A la f’nêtre d’ Annick Je me ferai voleuse Tout aussi sympathiques Sont les autres bloggeuses Chez Chantal ou Laurence Je ferai une halte Quel joli tour de France En gourmandes étapes Je ne peux pas citer Tous ces grands cordons bleus Qui savent partager Sur leurs blogs fameux Leurs recettes gourmandes Qui me font saliver Et moi j’en redemande Où est mon tablier © Mireille B (j'aurais bien voulu citer tous vos prénoms.... dans un autre poème, peut-être!) |
Les mots
Mots qui charment Mots qui bercent Mots qui calment Mots qui blessent Mots puissants Comme la dague Mots vibrants Comme la vague Les mots vrais qui disent Peine ou bonheur Les mots faux qui visent Et ciblent en plein coeur Premiers mots Ma maman Derniers mots Plus le temps Dans l’agitation du monde Les mots dans un carrousel fou, M’emportent dans leur ronde Mais je ne sais pas où Peut-être dans le silence Indispensable silence © Mireille B |
Le long de la ville lumineuse
Passe le cours du temps Et mes pensées rêveuses Pleines d'images d’antan Oh fleuve si tranquille Aux reflets très changeants Raconte à la ville Ton voyage mouvant De ta source si sage Jusqu’au fleuve rhodanien De villes en villages Tu berces les terriens Qui te captent, te souillent T’enjambent de grands ponts Déversent de gargouilles La crasse de leurs bas fonds Oh fleuve si beau Te suivent mes pensées Comme des gouttes d’eau Jusqu’à la croisée Des fleuves qui charrient Jusqu’à la mer Mes douces rêveries Celles de toute la terre © Mireille B |
Solitude en forêt
N’est jamais solitude J’entends de douces voix Est-ce toi beau chêne Qui murmures ainsi Non, c’est le vent Est-ce toi grand chêne Qui m’arroses de larmes Non c’est la pluie Dans la forêt j’entends mille soupirs Je reçois mille larmes Sous les écorces Je sens battre mille cœurs Les nixes aux longs cheveux M’accompagnent Je sens leur souffle Sur ma nuque Le sentier bruisse Sous leurs pas légers La voix du grand loup s’est tue Les nixes aux longs cheveux Pleurent et racontent Les chasseurs, les bûcherons Les piétineurs, les arracheurs….. Allongée sur la mousse Recueillant larmes et soupirs Je songe aux temps anciens Où la Terre-Mère Etait si douce à l’Homme Solitude en forêt N’est jamais solitude © Mireille B |
La brume est douce et pure
Je rêve aux sortilèges, et charmée Je trouve sous ses tentures L'âme des fées Les sons de la Forêt Emplissent mon coeur Dans mon refuge, pauvre chalet, Je demeure Quels Ondines ou Lutins Ou Blanches Dames Viendront prendre ma main Pour emporter mon âme? © Mireille B |
Le temps..........
Le temps qui passe Le temps perdu Le temps retrouvé Le temps de vivre Le temps des cerises Le temps de l'amour Le temps de l'amitié Le temps des rires Le temps des larmes Le temps d'ouvrir les yeux sur ce qui peut m'émerveiller Le temps de prendre des photos Le temps de publier une image, avec soin, pour montrer ce que j'aime Le temps si précieux qu'il faut savoir aller à l'essentiel Le temps du silence Le temps que mon horloge comtoise plus que centenaire égrène sans relâche Juste le temps.... Aurai-je le temps ??? ©Mireille B |