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Chronique réalisée par l’association des Jardiniers de France
40 route d’Aulnoy 59300 Valenciennes - Tel : 03.27.46.37.50
Pour connaître le club local le plus proche de chez vous ou commander vos graines : www.jardiniersdefrance.com.



La chronique

On parle souvent de Ph et d’analyse de sol… Mais pourquoi est-ce important d’analyser la terre de son jardin ?

Sauf s’il s’agit de terre rapportée, le sol, qui est constitué d’eau, d’air, de minéraux et de matière organique, est issu de la roche mère qui s’est dégradée au fil du temps.
Le Ph (potentiel hydrogène) du sol varie suivant la nature de la roche mère. Ainsi, le sol est acide (Ph inférieur à 7) si la roche est granitique, ou alcalin (Ph supérieur à 7) si la roche est calcaire. Il est important de connaître le Ph du sol de son jardin pour planter les variétés de plantes qui y seront adaptées. La plupart des plantes poussent mieux quand le Ph est situé entre 6,3 et 6,8, soit une terre légèrement acide, voire neutre. Mais s’il est possible de changer le Ph de son sol par amendement, le mieux est toutefois de s’adapter à la nature du sol. Pour connaître le Ph de votre sol, vous pouvez utiliser un test de Ph, très précis, ou observer ce qui pousse dans votre jardin pour vous faire une idée. Par exemple, si vous avez des bruyères et des rhododendrons dans votre jardin ou dans la nature environnante et que tout se passe bien pour eux, c’est que le sol doit présenter l’acidité qu’il convient.

La constitution du sol : texture et structure

Il existe quatre types de sol, classés pour les trois premiers suivant la grosseur des éléments. Les particules les plus grossières sont cataloguées de sols sableux, puis viennent les sols limoneux et les sols à très forte proportion d’argile (les sols argileux) sont constitués des éléments minéraux extrêmement fins (moins de deux microns d’épaisseur !). Le quatrième type de sol est dit humifère. Rien à voir avec l’humidité : humifère veut dire « qui contient de l’humus », cette fameuse matière organique décomposée qui sert, entre autres, de nourriture aux plantes. Un sol qui contient moins de 1,3% d’humus est un sol mort, comprenez sans vie.
Beaucoup de terrains cultivés sont en dessous des 5% d’humus recommandés.
Un sol est composé de ces quatre éléments minéraux et organique en proportions différentes. C’est l’importance de ces éléments qui caractérise un sol. Un sol limoneux par exemple contient plus de 25% de limon, un sol sableux contient plus de 60% de sable, etc.

Loin de penser que la texture d’un sol est insignifiante, c’est la façon dont ces éléments sont assemblés qui est importante. On parle alors de structure. Sans rentrer dans des explications agronomiques soporifiques, le jardinier doit avoir à l’esprit qu’un sol c’est 50% de matière et 50% d’espace contenant pour moitié de l’eau et l’autre moitié de l’air. Evidemment tout cela est théorique. Lorsqu’il pleut, les espaces se remplissent d’eau et l’air est chassé. Mais l’écoulement doit être optimal, c’est-à-dire que le sol doit laisser partir l’eau en excès mais en garder suffisamment pour la vie du sol.

Le jardinier peut corriger les excès négatifs de son sol. Et de la même manière, quelque soit la structure et la texture de son sol, ce qui facilite la chose et évite les complications ! Un apport suffisant de matière organique arrange quasiment tout, sauf dans les sols fortement humifères certes, mais ceux-là sont rares.

Comment améliorer la structure du sol de mon jardin ?

Apportez du compost ! Le compost ne nourrit pas directement les plantes mais nourrit les vers de terre, les insectes terricoles et les microorganismes qui vont se nourrir, se reproduire et… mourir. Grace à ce cycle de la vie, la matière organique va être transformé au plus grand bénéfice des plantes qui elles aussi jouent un rôle dans la fertilité des sols.

Lorsque vous travaillez la terre, utilisez des outils manuels (une fourche bêche ou une grelinette) et ne travaillez le sol que sur peu de profondeur afin de ne pas bouleverser la vie du sol. Ne travaillez la terre que lorsque cela est nécessaire. Les sols « lourds » (argileux) peuvent être travaillés à l’automne, les sols « légers » (sableux), au printemps.
Ne laissez jamais le sol à nu. Si une partie de votre terrain n’est pas cultivée, paillez-le ou faites-y pousser des engrais verts (lien).
La rotation des cultures est également importante pour conserver une bonne structure du sol, puisqu’elle permet d’alterner la culture de plantes à enracinement profond et celle de plantes à enracinement superficiel.

Vous l’aurez compris, prendre soin du sol est essentiel. Un sol « en forme » donnera des plantes saines, de belles fleurs et de bons légumes, un écosystème équilibré avec des insectes auxiliaires et un jardinier heureux !

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