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Blog créé le 06/09/2008

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Une maison, mon chat, une vie simple à partager, une cheminée, des recettes authentiques, la région du Nord, de magnifiques voyages et ma collection Rouge et Or Dauphine.
C'est vrai que je  recherche  aussi  la sérénité dans la nature.
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CARTE D'ISLANDE

 29/08/2009
Sur cette carte, on peut repérer pas mal de noms et de lieux dont j'ai parlé et que j'ai vus, de mes yeux vus.
Je pense vraiment un jour y retourner pour y vivre d'autres merveilleux moments notamment dans les fjords du Nord Ouest.
Qui sait ?
Merci de m'avoir suivie et encouragée dans mon carnet de voyage
Je vous embrasse, c'était une grande joie après des années difficiles. Même si j'ai  voulu très fort  et longtemps ce voyage, j'ai conscience de ma chance.
Galinette



LES SAGAS ISLANDAISES
On est maintenant à 1H30 de REYKJAVIK. Nous traversons les régions agricoles où sont élevées les vaches pour le SKYR, et où sont cultivées les pommes de terre. Nous passons sur la plus longue rivière d’Islande : PJORSA.

Nous sommes à 45 km de la capitale, puis à 28 km. Il fait 9° avec beaucoup de pluie. Pour nous faire passer le temps François, qui le reste de l’année est linguiste à l’université de Reykjavik,  nous parle des sagas islandaises, car la région que nous traversons en a été le théâtre, leur cadre naturel  dans la mesure où elles relatent des événements qui se sont passés ici et un peu vers l’intérieur des terres.

Les sagas sont des histoires longues et compliquées. Leurs premières pages commencent toujours par une avalanche de noms qu’il faut mémoriser tout de suite. Non seulement on y mentionne les acteurs, mais également tous leurs liens de parenté. Tout cela on ne l’explique plus par la suite et on a donc intérêt à être bien concentré et réveillé à la lecture des premières pages.

Le style des sagas est d’une sobriété imbattable. Le narrateur décrit les évènements comme un  témoin complètement objectif. Il n’y a aucun mot pouvant faire ressentir à un moment ou à un autre ses valeurs morales (un peu comme le style des nouveaux romans comme l’Etranger de Camus).On décrit les personnages tels quels et on les prend au milieu de leur vie...comme ça. Il n’y aucun regard moral sur les évènements.

Les personnages centraux sont toujours des héros, un peu comme les héros de l’Odyssée d’Homère. Ce sont en général des héros qui ont des démêlées avec les gens de leur famille  ou sont obligés de venger un membre  dont les règles ont été bafouées. S’ils ne le font pas, c’est un peu comme la mort pour eux.

Le grand thème c’est : comment un individu est coincé entre lui-même et la société qui impose des lois et l’héroïsme. Car il a sa vie interne qui quelque fois entre en conflit avec tous les liens sociaux.

On ne connaît pas les auteurs des sagas ni exactement l’époque où elles ont été écrites. Mais ce qui est écrit est souvent beaucoup plus ancien que l’époque d’écriture de la saga. C’est encore un point commun avec Homère qui relatait des événements antérieurs de 300 à 400 ans.

Toutes les théories du pourquoi de ces sagas ont un tronc commun. Les sagas dateraient essentiellement du 13ème siècle et on sait que c’est une époque très difficile en Islande. Il y avait de gros conflits entre les familles qui tournaient un peu à la vendetta et ce serait une des raisons qui a provoqué la colonisation de l’Islande. Les Islandais ne supportaient plus l’insécurité. Ils auraient eux-mêmes invité le roi de la Norvège à prendre le pouvoir dans le pays. Tous les récits héroïques auraient été mis sur papier à ce moment là. Ils ont fait revivre les grands moments de la colonisation qui a eu lieu bien avant où les gens étaient venus d’un commun accord sur une terre quasiment vierge et s’organisaient sans pouvoir central.

Les sagas représentent un monument unique de la littérature du Moyen-âge aussi bien pour les historiens que pour les linguistes. C’est un trésor d’informations sur l’histoire de l’Islande.

Mais le  4X4 atteint  REYKJAVIK. Incroyable, il fait beau et 18°. Demain matin nous prenons l’avion à KEVLAVIK après une petite visite de la capitale et une nuit en Guesthouse. Au revoir l’Islande. C'ETAIT...GENIAL !!!

 




Vendredi 7 Août 2009

LE VOLCAN HEKLA ET LES VOLCANS ACTIFS D’ISLANDE

On va bientôt en parler !

Connu déjà au Moyen-âge, Heckla est un nom féminin. C’est le volcan le plus actif d’Islande. Il se réveille à peu près tous les dix ans.

Il connaît deux types d’éruption :

Un type explosif

Il s’agit d’une explosion violente. Il crache alors de la pierre ponce en se comportant comme une fissure volcanique.

HEKLA c’est tout une série de cônes attachés les uns aux autres qui ont fait chacun leur tour une éruption.

Il y a tout le temps des nouvelles cheminées qui se forment, explosent et crachent puis se bouchent.

Un type coulée

Il s’agit alors de coulées de lave basiques. Mais le temps joue et plus le temps est long entre deux éruptions, plus la lave est acide.


La balade à forte proximité d’Ekla est interdite, car une éruption probable est présumée très prochainement.

Il est toujours recouvert de neige. De là vient son nom.

HEKLA signifie « collerette de neige ».

Les plus grosses éruptions du 20ème siècle sont celles de 1944 et celles de 1971.

Celle de 1944 a été la plus violente de son siècle en Islande. Elle était prévue et n’a fait aucun dégât.

Celle de 1971 a pris tout le monde au dépourvu. Les Islandais se sont déplacés pour voir la lave avancer. On venait d’inaugurer la centrale géothermique au Nord.

 

La dernière éruption date de l’an 2000 en Février. Il neigeait et pour voir l’éruption de près, beaucoup d’Islandais sont restés au retour bloqués dans leur voiture par la neige.

Une éruption destructrice a été celle de 1155, qui a chassé les colons des terres. Ils s’étaient installés trop près des volcans.

Les champs de pierre ponce de HEKLA sont exploités et utilisés pur construire des matériaux très résistants à la chaleur.

 

HEKLA est donc actuellement très surveillé car des cheminées sont en train de se former, tout comme le volcan KRAFLA (près du lac Myvatn), deuxième volcan le plus puissant après HEKLA. Ca fait longtemps que l’on parle de son probable réveil. Sa dernière éruption, quant à lui, remonte à 1916.

Deux autres volcans sous-glaciers sont surveillés dans le sud de l’Islande sous les glaciers MYRDALSJÖKULL et EYJAFJALLAJÖKULL. On sait qu’il y a une éruption en ce moment sous ce dernier. C’est la même poche de magma qui l’alimente et qui alimente KRAFLA. Il y a actuellement des tremblements de terre près de KRAFLA et une centrale géothermique est à proximité qui alimente les villes du Nord.











Jeudi 6 Aôut 2009

Les vêtements trempés de la journée sèchent où on peut les suspendre !
Refuge chalet de LANDMANNAHELLIR.

Photo Michelle


Photo Michelle



Mercredi 5 et jeudi 6 Août 2009

Le reportage va être court pour ces deux jours car j'ai du me reposer pendant que mes compagnons de route continuaient vaillamment la découverte de l'Islande, notamment la célèbre faille d'Eldgja.

Je me suis levée avec un sacré mal de tête et des nausées qui m'ont clouée sur place, m'obligeant à rester au refuge.
Mon organisme a  rouspété deux jours trop tôt...et d'une façon plutôt inattendue.
Je peux quand même vous montrer de magnifiques moutons que j'ai réussi à capturer près du refuge avec mon appareil photo en me cachant derrière un rocher. Ils vivent en liberté un peu partout dans le pays, mais sont très farouches.

Comme je vous le disais, le refuge pour ces deux nuits est sans électricité.
Le soir du 5 Août il s'est mis à faire très, très mauvais.
La balade sur le site de Landmannalaugar, je n'ai pas pu la faire non plus, même si je me sentais mieux. Le vent était assez violent et la pluie battante et je n'étais pas assez retapée  pour l'affronter. La rivière qui longeait la route s'était d'un seul coup transformée en torrent à la grande surprise du guide François et d'Alf . Il a  plu toute la nuit.

Ce n'est pas grave je vais vous mettre 3, 4 photos, car pour cette douzième journée, j'étais quand même dans le 4x4.

Le refuge HOLASKJÖL


LES CELEBRES MOUTONS ISLANDAIS


SUR LE CHEMIN AU DESSUS DU REFUGE, de l'obsidienne


LE SITE DE LANDMANNALAUGAR


SUR LE SITE DES VIEUX CAMIONS TRANSFORMES EN EPICERIE OU L'ON TROUVE PLEIN DE CHOSES UN PEU POUR DEPANNER.


LE SITE SOUS LA PLUIE




BAIGNADE  BIEN MERITEE DES COPAINS  APRES UNE MARCHE SOUS UNE PLUIE BATTANTE !



Mardi 4 Août 2009

Aujourd’hui il fait 12°. Certains jours nous avons connu 3 ° quand nous étions en altitude.

En partant de l’hébergement de GARDI, nous longeons des langues glacières du GLACIER VATNAJÖKULL et elles sont multiples.

Sous la langue ÖRAEFAJÖKULL se trouve le point culminant d’Islande à 2110 mètres.

Lee Glacier lui-même abrite le plus gros volcan sous-glacier de l’Islande au Nord Ouest, le GRIMSVÖTN (en partie occupé dans sa caldeira par un lac sous-glacier le GRIMSFJALL) qui fait régulièrement parler de lui.

La partie Ouest du Vatnajökull recouvre un important réseau de fissures volcaniques provenant de la ride médio-atlantique qui partage l’Islande en deux.

 

La dernière éruption importante du GRIMSVÖTN remonte à 1996.

Elle a été fortement médiatisée parce que très impressionnante.

Elle a commencé le 29 septembre 1996 pour se terminer le 7 novembre de la même année par une gigantesque crue qui a détruit plusieurs ponts sur son chemin.

Le débit maximal de cette crue a atteint 50 000 m3/seconde  (par comparaison : débit moyen de la cascade de Detifoss que nous avons vue = 130 m3/ seconde et le débit maximal = 350 m3/ seconde).

Cela a donc commencé par des tremblements de terre le 29 septembre avec des coulées de lave au Nord du lac le 1er octobre.

L’éruption a fait fondre une couche de glace de 500 mètres en 30 heures. Une fissure de 4 km de long est apparue.  

L’éruption est devenue aérienne le 2 octobre et la fissure s’est allongée de 3 km vers le Nord.

Le 3 octobre le volcan a dégagé un nuage de cendres de 10 km.

Toute l’eau de fonte a coulé dans le lac de la caldeira du volcan.

Le 14 octobre il n’y avait plus aucun signe d’éruption volcanique.

Tout le monde s’attendait à ce qu’il y ait une crue mais personne ne savait quand elle aurait lieu.

La crue s’est fait attendre 3 semaines.

Des mouvements sur la montagne se sont fait sentir, prémices de la crue gigantesque qui a suivi sous la forme d’une vague déferlante d 4 à 5 mètres de hauteur faite d’eau, de boue et de glace.

Elle est partie de GRIMSVÖTN, est passée en dessous de la langue glacière de SKEIDARARJÖKULL avant de s’éliminer vers la mer. La décrue s’est amorcée le 6 novembre et s’est arrêtée le 7 novembre 1996.

Depuis, les ponts ont été reconstruits, mais le cours des rivières a complètement changé. C’est la rivière suivante qui est devenue la rivière principale d’évacuation du glacier.

Une nouvelle éruption heureusement moins importante  a eu lieu en 2004.Ce volcan fait parler de lui à peu près tous les 10 ans.

 

Randonnée dans le parc de SKAFTAFELL

Nous randonnons dans ce parc pour aller longer la crête de la langue glacière SKAFTAFELLSJÖKULL et pour aller voir de tout prêt la langue SVINAFELLSJÖKULL.

Le vent commence à monter et nous devrons rebrousser chemin à 20 minutes du sommet qui nous permettait une vue panoramique, car nous n’arrivions plus à rester debout.

Nous l’avons quand même bien vue et nous avons rencontré sur le chemin qui nous y menait une végétation à 400 mètres d’altitude qui existe  par exemple en France dans les Alpes mais beaucoup plus haut.

 

 

Halte au vieux village de NUPSSTADUR

Ce village laissé en l’état avec sa petite église daterait du 17ème au 19ème siècle. Amis certains disent qu’il est déjà mentionné au 12ème siècle.

 

Les champs de lave du volcan LAKI

Le volcan LAKI a été l’une des  grosses éruptions qu’a connue l’Islande au 18ème siècle. Cette éruption a duré de  mai 1783 à Mars 1784 et a failli ravager complètement l’ile.

Elle a craché durant les 10 mois 12,5 km3 de lave, la plus grosse coulée de lave de tous les temps de l’humanité, sur une superficie de 580 km2.

Au cours de l’éruption se sont déversés dans l’atmosphère environ 500 millions de tonnes de gaz, des dizaines de tonnes de fluor, 80 millions de tonnes de soufre.

C’est en particulier le soufre qui a causé une famine en Islande, car il a complètement empoisonné les pâturages.

 

Le site de Laki n’est pas un seul volcan, mais une série de 35 petits volcans qui se sont formés l’un après l’autre. Cette chaine se nomme LAKAGIGAR.

C’est comme une fissure volcanique mais comme l’éruption a duré presque un an, plusieurs morceaux de fissure se sont formés à des moments différents toujours selon le même axe Nord-Est/ Sud-Ouest.

Le champ de lave est complètement recouvert de mousse maintenant et cette mousse peut atteindre à certains endroits 40 cm.

 

Après être descendus du 4X4 pour fouler la mousse dans un champ de lave, nous y remontons pour quitter la nationale jusque vendredi matin ; nous retournons vers l’intérieur des terres en direction de la région de LANDMANNALAUGAR qui signifie « la source de la terre des hommes".

Ce soir nous dormirons dans un refuge sans électricité  qui s’appelle HOLASKJÖL. Nous allons y rester deux nuits. On s’éclaire à la bougie.




























la langue SVINAFELLSJÖKULL




la langue SVINAFELLSJÖKULL




la langue SVINAFELLSJÖKULL









Vues de la route







Les chevaux  Islandais




Le barbecue installé dans la terre


Sublime gigot de mouton !



Lundi 3 Août 2009

 

 

 

 

 

 

Nous partons du Fjord de REYDARFJÖRDUR où nous avons passé la nuit. Ce Fjord a bien changé depuis quelques années, depuis la construction de l’usine d’aluminium à quelques kilomètres. Des infrastructures et des équipements ont poussé pour permettre à l’usine d’accueillir des ouvriers et des employés.

Pour moi, c’était important de voir aussi cet aspect ; on aurait pu quitter l’Islande avec un regard édulcoré après avoir vu toutes ces beautés ces derniers jours.

Par contre,  dès que le beau temps viendra, aujourd'hui nous allons encore rencontrer des paysages superbes.

 

On emprunte un tunnel sous la montagne long de presque 6km qui nous permet de passer aisément d’un fjord à l’autre.

Sur la côte Est les Français venaient pêcher volontiers. Ils y ont construit un hôpital et aussi  laissé certains bâtiments que nous apercevons au bord de la route.

 

Nous arrivons à STÖDVARFJÖRDUR où nous visitons le musée de la pierre. Curieux musée installé dans la maison même des propriétaires. En visitant, on aperçoit les chambres, la cuisine… et puis il y a le jardin, plein de pierres et de fleurs et aussi des nains de jardin devant leur maison islandaise.

La famille qui habitait ici a commencé la collection il y a une quarantaine d’années. La plupart des pierres ont été trouvées sur les flans des montagnes à l’époque du dégel. Il y a alors des coulées de boue qui laissent apparaître des couches plus profondes de la terre.

 

Le village de HÖFN sera trois fjords et une baie plus loin.

 

Sur le versant sud du fjord  BREIDDALSVIK, on peut voir des bassins témoins de la culture du saumon. Les conditions sont excellentes ici pour ce type de culture parce qu’il y a beaucoup de courant et que le fjord n’est pas profond.

Ce sont les norvégiens qui ont appris les Islandais à faire la culture du saumon et de la morue. Il y a moins de centres de pisciculture maintenant qu’il y a 10-15 ans. Beaucoup de sociétés ont fait faillite. Celui que l’on aperçoit est très moderne, informatisé. Très peu de personnel a en charge cette pisciculture.

Un des problèmes est d’empêcher que des bactéries  se mettent dans le poisson, parce que ça peut empoisonner tous les poissons qui sont dans les bassins, mais également ceux qui vivent dans le fjord.

 

Nous voyons, là à droite, des échafaudages pour faire sécher les poissons puis le petit village de DJÜPIVOGUR tout à fait à la pointe du fjord.

 

Là, le bout de  route que nous traversons sera  très prochainement transformé en mur anti bruit et la route passera un peu plus près de l’eau. Il faut imaginer que dans des régions comme celle-ci, le danger d’avalanche est extrêmement grand et les précipitations peuvent être énormes en hiver. Les pentes des montagnes sont très fortes. Le problème est le même dans les fjords du Nord-Ouest.

 

Nous arrivons dans le fjord ALFTAFJÖRDUR.

Pas compliqué « JÖRDUR » veut dire « fjord » en Islandais et  « ALFTAF» veut dire lui « cygne », ce qui laisse présager que nous allons peut-être voir des cygnes. C’est un endroit où les cygnes ont l’habitude de s’accoupler. Ensuite ils se dirigent vers les lacs de l’intérieur pour la pondaison.

Tout comme les macareux moine, ce sont les mâles qui s’occupent des petits, qui sont en charge de leur nutrition.

Et en effet nous allons en voir quelques uns de façon fugitive.

C’est là que nous faisons la pause déjeuner, au soleil.

Par grand beau temps à partir de ce fjord nous pouvons voir l’île Papey.

 

Nous sommes arrivés sur la côte Sud Est. Le Glacier VATNAJÖKULL est vraiment tout près, même si on ne le voit pas encore.

Toutes les rivières que l’on traverse maintenant viennent du glacier Vatnajökull et se jettent dans la mer.

Nous arrivons enfin à l’hébergement de GERDI.

Avant le repas nous nous rendons à la lagune glacière de JÖKULSARLON où nous allons pouvoir voir de près des icebergs en prenant le bateau.

Je crois que l’on en a jamais vus d’aussi près.

La langue glacière est tout près, et nous nous promenons sur ce lac qui rejoint la mer et dans lequel des morceaux de glace qui se sont détachés du glacier flottent.

 

Le soir nous mangeons, certes bien couverts, pour la première fois dehors. François et Alf ont réalisé un barbecue dans la terre pour cuire le gigot d’agneau et les pommes de terre. Un véritable régal.




Les langues glacières se multiplient. Elles se forment sous la pression de la calotte glacière au-delà des neiges éternelles vers le bas.

La langue glacière de Jökulsarlon en est une. Jusqu’au début du 20ème siècle, cette langue atteignait la mer. C’est à partir des années 20 qu’elle a commencé à fondre et actuellement elle est très loin de la mer. Elle a formé un lac et dans ce lac se déversent des icebergs.

La glace qui se brise n’est pas due au réchauffement mais à l’action de la mer.

C’est un spectacle magnifique, unique en Islande et même en Europe. Le seul endroit où l’on pourrait voir des choses de cette taille, c’est au Groenland.

Quelques généralités sur le glacier VATNAJÖKULL

C’est le plus grand glacier d’Europe. Il est plus grand que tous les glaciers d’Europe réunis y compris tous les autres glaciers d’Islande. Il fait 8350 km2 c'est-à-dire la superficie de la Corse.

En dessous du glacier Vatnajökull, on a déjà cartographié le relief. Les montagnes ont en moyenne une altitude de 600 mètres, ce qui est nettement inférieur à la limite des neiges éternelles dans cette région du Sud de l’île de l’Islande, qui est de loin la région la plus douce sur le plan climatique.

Cela veut dire que si le glacier disparaissait, il n’y aurait plus jamais de glacier dans cette région, en tout cas dans les conditions climatiques actuelles.

L’épaisseur moyenne de la calotte glaciaire est de 650 mètres et peut atteindre à certains endroits 1 km. Elle a été mesurée par des glaciologues français à la fin des années 50.

L’apport de neige fraiche peut varier très fort selon les années. Après certains hivers, il peut y en avoir 16 mètres.

Il y a plus de glaciers dans le sud que dans le Nord de l’Islande.

Cela est du aux vents dominants du sud, sud-est qui amènent des précipitations très violentes en général.

Sur la côte cela apporte de la pluie et sur les glaciers de la neige. Les vents du Nord sont eux beaucoup moins chargés d’humidité.

Comme tous les glaciers, il passe par des périodes où il grossit et grandit et d’autres où il diminue.

Si on prend pour exemple le 20ème siècle : Le début du 20ème voit son apogée et sa superficie est plus grande qu’à l’époque de la colonisation.

Puis, 1920-1930 est une période radoucissement qui s’est prolongée jusque dans les années 60. C’est à ce moment là que la langue glacière  Jökulsarlon a commencé à battre en retraite.

A cette époque des années 60, la banquise est venue régulièrement entourer les côtes de l’Islande, ce qui correspond à une nouvelle période froide pour l’Islande qui s’est prolongée jusque dans les années 90.

A la fin des années 90, les glaciers avaient presque repris leur taille du début du 20ème siècle. Mais cela dépend d’un endroit à un autre.

Depuis 2000, quelques hivers sont extrêmement doux, suivis par des étés tempérés, ce qui active de nouveau la fonte des glaciers.

Ces trois dernières années la situation est plutôt stable. La fonte des glaciers en Islande est peut-être plus compliquée que ce que l’on peut imaginer lorsque l’on lit toute la littérature sur le réchauffement de la planète.

Il faut savoir que les glaciers sont un peu comme la mer. Ils ne réagissent pas aux changements climatiques aussi directement que les continents. La mer ne suit pas tout à fait le rythme des saisons (elle est plus froide en été et plus chaude en hiver) ; les glaciers c’est un peu la même chose.

La fonte actuelle des glaciers est peut-être la répercussion d’un changement climatique antérieur.

LA LANGUE GLACIERE JÖKULSARLON (le lagon aux icebergs)

JÖKULSARLON = LE LAGON DU GLACIER

Cette langue glacière particulièrement fond plus vite que les autres et cela reste en grande partie une énigme. C’est celle qui fond la plus vite en Europe.

Une explication est que l’on sait que la fonte des glaciers dépend avant tout de la vitesse dont la langue se propage vers le bas. Si la langue est stoppée par un obstacle naturel (ex : de la roche ou un morceau de socle), elle va ralentir sa course voire la stopper. Lorsque l’obstacle cède, elle se remet en marche à une vitesse nettement supérieure à celle d’avant. C’est peut-être ce qui arrive à celle de Jökulsarlon.

Comment se forment les icebergs ?

La mer maintenant passe en dessous de la langue glacière et les remous de la mer provoqués par le flux   en cassent des morceaux qui tombent. Certains restent complètement accrochés au fond du lac. D’autres moins grands se mettent à flotter et petit à petit se déversent dans la mer.

Chaque année 200 mètres de glace sont cassées. Le glacier diminue à cet endroit et le lagon augmente. L’apport d’eau salée venant de la mer fait fondre la glace, c’est une des explications.

En dessous de la langue glacière de Jökulsarlon, le paysage a été cartographié et on sait déjà qu’elle cache le fjord le plus profond d’Islande. Il est encore complètement bloqué sous la glace.

En 2009 en particulier, il y a une accélération de la fonte de la langue glacière et il y a plus de glace qui se casse dans le lagon. La glace est en mouvement perpétuel.

Un iceberg est à 10% visible et à 90% sous l’eau, ce qui peut donner une idée de la taille des icebergs que nous voyons flotter.

Toutes les glaces qui tombent du glacier approfondissent le lagon qui est en fait devenu de ce fait le lac le plus profond d’Islande (280 mètres) près de la langue glacière. A cet endroit là, c’est encore plus profond que le lac d’Askja.

La température moyenne de l’eau est à 3-4 degrés ; c’est un mélange d’eau salée et d’eau douce qui se réchauffe uniquement un peu au début de l’été. En hiver la température atteint -5 degrés, mais à cause du sel qui vient de la mer, le lagon est rarement gelé.

Il y a une vie dans le lagon : des harengs, des truites et une soixantaine de phoques.

 








La couleur noire que l’on voit sur les morceaux de glace est tout à fait naturelle. C’est de la cendre volcanique issue des éruptions sous-glacières.

La couleur bleue, c’est celle que l’on voit quand le morceau de glace vient de se retourner. La partie qui était dans l’eau vient en surface et prend cette couleur bleue turquoise car l’eau était beaucoup plus compressée et oxygènée.

 

Tous les morceaux de glace que l’on voit ont au moins 1000 ans d’âge. Cette glace fond dix fois moins vite que la glace ordinaire







La glace  redevient blanche à l’air libre, car l’oxygène s’en va.
Ici on la voit flotter vers la mer.



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