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La Dinde a des origines aussi exotiques que mystérieuses. Une seule certitude : dans l'histoire, les gourmets lui ont fait tout de suite sa réputation.
Une viande fine, abondante, savoureuse.
Un mets digne de la table des plus grands rois !
Selon la petite histoire, ce sont les conquistadores espagnols qui l'auraient découverte au Mexique, alors qu'ils se croyaient aux Inde. A l'appui de cette thèse, vient sa première appellation de "poule d'Inde ", transformée ensuite en dinde. Jusqu'au XIXème siècle, le dindon n'en était pas moins et fort irrespectueusement surnommé "jésuite".
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D'où vient son nom ? |
Ainsi, croyant à l'époque découvrir les Indes, Christophe Colomb appellera cette espèce de gallinacés le "polletz d'Inde" ou "coq d'Inde". De même en anglais, le mot a été déformé puisque "turkey" vient de la confusion, au XVIè siècle, entre des espèces de gallinacés d'Amérique et d'autres venant d'Afrique, appelées alors "turques".
En 1518 les pères missionnaires Jésuites, accompagnant Cortès au Mexique pour convertir les âmes des "sauvages", apprécièrent ce gibier au point de faire exporter des dindons en Espagne pour la première fois en 1519, puis dans le reste de l'Europe. En France, ce noble oiseau a été élevé à la ménagerie du château de Louis XIV à Versailles...Cette volaille se mange rôtie, parfois farcie, et sa chair est très savoureuse. De plus, sa taille en fait un plat familial idéal, même si depuis les années trente le gabarit des dindes a assez diminué, avec un élevage privilégiant des variétés plus petites, plus adaptées à des familles moins nombreuses et à des fours moins grands. Mais surtout, ces variétés arrivent à maturité plus vite et coûtent donc moins cher à nourrir...
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En France... |
En France, on attache moins d'importance à la grosseur du volatile qu'à son goût et c'est sans doute la raison pour laquelle elle est traditionnellement servie le jour de Noël, époque de l'année pendant laquelle dindes, oies et canards atteignent leur pleine saveur. Ainsi, la dinde demeura-t-elle pendant longtemps un aliment de fête. Sa cherté, notamment, l'éloignait du quotidien. Jusqu'à ce que les industriels s'adaptent aux nouveaux besoins des consommateurs et proposent des produits prêts à consommer, en portion individuelle et à un prix plus abordable. Des banquets festifs du XVIème siècle à la diététique contemporaine, il aura fallu plus de quatre siècles pour la voir apparaître sur toutes les tables, sans jamais perdre la moindre de ses qualités. |
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Pourquoi mange-t-on de la dinde à Noël ? |
Parce que c'est un volatile inhabituel que l'on dégustait surtout pendant des fêtes spéciales (Noël et nouvel an). Jadis, on mangeait de l'oie qui symbolisait l'oiseau solaire: la personne qui en mangeait était protégée par le soleil. C'est Christophe Colomb qui a rapporté une dinde à son retour du nouveau monde: la première a été mangée au cours du repas de Noël de Charles VII : tout le monde s'est régalé et la tradition fait que tous les ans, à Noël, on en remange.
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Le chapon |
Le Chapon est un oiseau domestique, de la famille des gallinacés. L'origine du chapon est très ancienne puisqu'il était mentionné dans l'Ancien Testament. Le chapon est un plat recherché depuis le Moyen Age mais finalement, il ne s'est démocratisé que lors de ces 20 dernières années. En France, il est principalement élevé sur les terres de Bresse, du Gers, des Landes et de l'Ouest.
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Le chapon est un jeune coq castré et engraissé. En fait, les coqs âgés de 2 mois sont castrés puis nourris de lait entier, de poudre de lait et de graines concassées. Ils vivent dans des espaces restreints et obscures, condamnés au repos et à l'engraissement. Leur viande se charge alors d'une graisse qui se dépose en couches successives entre les fibres musculaires.
Leur élevage s'étend sur 5 mois minimum. Leur poids peut atteindre jusqu'à 6 kilogrammes.
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La bûche de Noël |
L'origine de ce dessert est la bûche que l'on allait chercher autrefois dans les bois, la veille de Noël, et que l'on plaçait dans l'âtre de la cheminée. Ce rituel avait une signification particulière : le feu de bois était destiné à remercier le soleil, tellement vital en hiver.
En France, on plaçait autant de bûches dans l'âtre que de personnes habitant le foyer. Elles devaient se consumer toute la soirée, sans que le feu ne s'éteigne, sinon des malheurs arriveraient dans l'année. On était très superstitieux à l'époque !
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Le sapin de Noël |
Le premier arbre de Noël tel que nous le connaissons, mais sans lumières encore, serait apparu en Alsace en 1521. Il fut ensuite introduit en France par la princesse Hélène de Mecklembourg qui l'apporta à Paris en 1837, après son mariage avec le duc d'Orléans. Au XVIIIe siècle, la coutume du sapin décoré était déjà bien implantée en Allemagne, en France et en Autriche.
En 1841, le prince Albert (originaire d'Allemagne), époux de la reine Victoria, fit dresser un arbre de Noël au château de Windsor, en Angleterre. De la cour, la mode du sapin de Noël se répandit rapidement chez la bourgeoisie et se propagea ensuite chez les gens du peuple. À l'époque victorienne, un beau sapin de Noël devait avoir six hauteurs de branches et être posé sur une table recouverte d'une nappe de damas blanc. On le parait de guirlandes, de bonbonnières et de fleurs en papier.
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Noël aux Etats-Unis |
Toute la famille participe à la décoration de la maison. On suspend des grandes chaussettes près de la cheminée. On expose les cartes de Noël sur les murs.
La boîte aux lettres est pleine de cartes de Noël envoyées par les amis et la famille.
La dinde que l'on consomme dans de nombreux pays à Noël, a été découverte par les conquérants espagnols aux Etats Unis. C'est donc ici un plat traditionnel à l'honneur pour le "Christmas dinner" le 25 décembre, mais également pour Thanksgiving quelques semaines auparavant. Beaucoup de familles dégustent alors pour le repas de Noël une belle pièce de boeuf comme plat principal. |
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A la Maison Blanche, on déguste le "Gâteau du Président", une recette vieille de plus de 2 siècles, une tradition qui remonte à Abraham Lincoln et qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.
Si les habitudes culinaires sont plus que variées, en revanche, d'est en ouest, la maîtresse de maison prépare, dans un grand bol de verre, le traditionnel Egg Nog, ce breuvage riche et épais parfumé au rhum, parfois rehaussé de cannelle ou de muscade que l'on offre dans de petites tasses de verre en signe de bienvenue à tous les invités. Dans les grands hôtels, dans le hall d'entrée, le Egg Nog trône sur une nappe blanche près du sapin illuminé et remplit de sa chaleur le coeur de tous les clients.
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Illustrations de Catherine LE FAOU
et Le grand monde du préscolaire
Document préparé en collaboration avec Joachim Michel
© Certiferme 2003
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