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Je continue à partager avec vous nos vacances dans la vallée de la Roya et vous propose la deuxième partie consacrée au village de la Brigue. Suivez ce lien pour lire la première partie.
Sur cette photo, vous découvez le château Lascaris. Inscrit à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1949, le château de la Brigue, avec son originale et très rare tour ronde, était la première demeure du comte Ludovic Lascaris, premier seigneur de la Brigue en 1376. A l'époque, cette grosse maison fortifiée, se trouvait exactement sur la route Turin-Nice. Elle veillait sur la sécurité de La Brigue. Les Allemands, pendant la seconde guerre mondiale, utilisèrent également la tour du château comme poste d'observation. 
Au fil des siècles, le château, à l'abandon, se retrouva enfoui sous une montagne de lierre, les murs s'écroulaient. Bref, la bâtisse entière tombait en ruines.
Les premiers travaux d'urgence, notamment sur la tour, furent réalisés par la municipalité en 1993. En 1995, l'Association "Patrimoine et Traditions Brigasques", s'engage dans un défi ambitieux : sauver le château Lascaris! 
A côté du château, nous découvrons une table d'orientation qui nous explique que nous nous trouvons face à la Ciappéa et en particulier, face au versant sud où était installé l'ancien vignoble.
La vigne était cultivée sur des banquettes (faches) soutenues par des murs en pierres sèches encore visibles. Suite à l'abandon de ce vignoble, nous remarquons que la végétation originelle a repris l'espace. Lorsque le village de La Brigue vivait en autarcie, la production de vin suffisait à la consommation locale. La vinification se faisait sur place. 
De ce même endroit, nous apercevons le clocher de la Collégiale saint-Martin. Nous redescendons dans le village par la rue du château, puis la rue Filippi pour aller la visiter.
La Collégiale saint-Martin est l'église principale du village. Classée monument historique, l'église du 13ème a été entièrement rebâtie au XIVème siècle en style roman lombard. Un portail de schiste vert (1501) donne accès à la nef dont les voûtes d'ogives sont somptueusement décorées à l'italienne.
Les dimensions modestes et le style roman de l'église, contrastent avec la profusion des dorures, des décorations baroques et des couleurs bleutées de la voûte étoilée. 
A la tribune, un orgue monumental dont le buffet du 17ème siècle a été réemployé au milieu du 19ème par des facteurs piémontais, les frères Lingiardi. 
A la sortie de la Collégiale, nous découvrons la petite chapelle de l'Annonciation édifiée par les Pénitents blancs au 18ème siècle. On y accède par un bel escalier de schiste vert. Elle abrite des fresques anonymes et une intéressante collection d'ornements sacerdotaux.
Nous terminons notre visite de ce magnifique village en faisant une pause devant la fontaine surmontée du buste de Giacomo Spinelli qui avait laissé des capitaux et un patrimoine foncier non négligeable pour que l'hôpital puisse soigner même les plus démunis.
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