Face à la crise, la jeunesse voit vert .....

Dans un contexte de crise économique et écologique parfois pesant les 18-25 ans se mobilisent de plus en plus.

Selon une enquête menée par l'Institut Médiascopie pour l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), 79 % d'entre eux considèrent que le réchauffement climatique est d'origine anthropique (lié à l'action de l'homme) et 66 % estiment que les conditions de vie vont s'aggraver dans les années à venir. Des craintes a priori justifiées mais qui n'appellent pas l'inaction pour nombre de membres de ce qu'on appelle parfois les « générations futures ».

L'engagement associatif devient ainsi pour nombre de jeunes une façon de faire bouger les choses tout en retrouvant solidarité et optimisme au sein de la dynamique de groupe. Certains sont attirés par la renommée des plus grands comme Daphné, juriste diplômée de 24 ans qui milite au WWF depuis 5 ans : « je connaissais le WWF depuis toute petite et quand j'ai voulu m'engager pour faire bouger les choses sur la protection de la nature il m'a semblé naturel de rejoindre une association puissante et organisée comme celle-là ». D'autres préfèrent créer leur propre collectif, ainsi l'association Appel de la Jeunesse a été créée il y a deux ans et a organisé le mois dernier à Paris la première Greenpride. Citoyens, responsables d'ONG mais aussi représentants d'entreprises et membres de collectivités locales se sont d'abord retrouvés à 11h30 dans le Parc de la Villette (XIXe arrondissement de Paris) pour un brunch bio avant de rejoindre la place Stalingrad (située entre le XXe et le XIXe arrondissement) dans une ambiance à la fois ludique et bon enfant, « parce que l'écologie ne doit pas être associée au pessimisme et à la morosité », soutient l'association sur son site Internet. Et de poursuivre : « l'écologie, ce n'est pas seulement des revendications, c'est aussi un mouvement qui apporte de l'espoir et des réponses aux différents problèmes sociétaux auxquels nous devons faire face ».

« Avec l'engagement volontaire, l'association prend une influence sociale par une volonté d'agir dans l'espace public. C'est un véritable aiguillon des institutions pour corriger les inégalités, accompagner, défendre une cause ou des droits et pour garantir la prise en charge des intérêts sociaux ou professionnels, soit faire vivre la démocratie », résumait quant à elle la politologue Marine Barthélémy lors du dernier colloque du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE). Une opinion qu'ils sont de plus en plus nombreux à partager comme en témoigne la bonne cote dont jouissent les ONG auprès des générations futures.

Une volonté d'action civique pour faire bouger les choses

La plupart des jeunes français interrogés par l'Institut Médiamétrie seraient en outre globalement prêts à s'engager au niveau local et, preuve que les mentalités tendent à évoluer, une majorité serait même disposée à participer à des missions de service civique.
La solidarité progresse elle aussi. On en veut pour preuve ce rapport rédigé par le Centre d'Étude et de Recherche sur la Philanthropie (CerPhi) en partenariat avec le syndicat professionnel France Générosités selon lequel, « depuis trois ans, malgré la crise économique, on n'observe pas de baisse de dons des Français mais au contraire une croissance continue ». 
Un indicateur parmi d'autres que l'époque n'est pas au repli sur soi, réponse pourtant tentante dans une conjoncture aussi moribonde, mais plutôt à la recherche de moyens pour tenter de mettre en place un avenir meilleur. Les espèces ont beau être confrontées à une crise elle aussi historique, le réchauffement climatique a beau se faire sentir dans des proportions déjà très inquiétantes par endroits, le moral en général a beau ne pas être au beau fixe, la jeunesse en particulier paraît conserver espoir, pouvoir de réaction et volonté d'action.
Source: Actualités de ce jour.