Le premier paragraphe de l'introduction au recueil de nouvelles intitulé Le Journal de papa (Dad's Diary en anglais).
Peter Hodges
Strikhédonie: la Papouasie-Nouvelle-Guinée
En 1979, à l'âge de 24 ans, j'en avais complètement ras le bol. J'avais regardé mourir d'un cancer ma meilleure amie, un autre s'était suicidé, et j'avais laissé tomber mes études universitaires. Je fumais et je buvais trop. En fait je menais la vie que je ne voulais pas. Mais quoi faire? Quelques connaissances avaient déjà brisé les chaînes de leur tradition conservatrice australienne pour partir à l'étranger, principalement vers l'Europe et les États-Unis; un copain était même parti à l'URSS en camping-car! Pour la première visite à l'étranger je ne voulais partir si loin. Donc, j'ai choisi la Papouasie-Nouvelle-Guinée, une destination assez bizarre selon quelques-uns. En ma faveur, je connaissais déjà la côte est de l'Australie quand j'étais à la chasse aux vagues, et le Territoire du Nord où j'avais pris un coup (ou deux) avec les aborigènes. Pour moi, la Papouasie-Nouvelle-Guinée était inconnue et exotique. Et d'ailleurs, si j'arrivais à m'en sortir tout seul, ce serait sûr que je n'aurais plus mauvaise gueule! >> Voir le PDF
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En direct d'Australie : extrait: "Un Éclair au Caire" (du recueil des nouvelles intitulé Le Journal de Papa)
On aurait pu être pardonné d'avoir voulu éviter le regard fixe de la silhouette géante qui émergeait de la foule. - Bonjour. Hello. Je voudrais bien vous montrer le Caire. I would like to show you Cairo. Nous voulions l'éviter à tout prix parce que la dernière fois que quelqu'un voulait nous "montrer" le Caire ...
Deux jours auparavant, une âme de soi-disant bonnes intentions voulait nous montrer les pyramides de Giza, en passant d'abord par la parfumerie de son cousin. En sortant du magasin, nos portefeuilles étaient plus légers et nos sacs à dos plus lourds. Puis, après avoir passé quelques minutes à regarder les pyramides de loin, au lieu de lui dire <>, nous avons naïvement accepté son invitation à manger dans un petit restaurant. Malheureusement pour nous, la connaissance de la langue française de notre guide, Ali, diminuait en proportion directe du nombre croissant de ses amis et du nombre de bouteilles vides sur la table. Quelques heures plus tard, l'alarme a enfin sonné quand ceux qui se sont excusés pour aller à la toilette ne sont pas revenus. Le patron souriant nous a présenté un morceau de papier sale et déchiré sur lequel étaient griffonés quelques chiffres en arabe. - L'addition. The bill. J'étais sur le point d'expliquer à ce bonhomme que nous n'avions aucune intention de payer la note d'Ali et de ses copains quand, tout d'un coup, nous nous sommes trouvés complètement entourés des acolytes de l'hôtelier. Sans beaucoup d'enthousiasme mais sans aucun choix, nous avons vidé nos poches pour la deuxième fois ce jour-là et avons demandé au maître d'hôtel de nous appeler un taxi. - Pas de taxis ce soir, était la réponse indifférente. Nous étions donc obligés de rentrer au centre de Caire à pied, une bonne vingtaine de kilomètres, seuls dans le noir, accompagnés de l'aboiement sans cesse des chiens des faubourgs.
... La forme imposante nous barrait le passage. - Il me ferait un grand plaisir de vous montrer ma ville d'adoption, a-t-il déclaré.
Par jeanjacques.dallemand le 01/10/2017 à 09:55
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