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Blog créé le 26/08/2009

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SAMEDI 15 OCTOBRE 2016
Discours de réception à l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et Belles- Lettres du Périgord-Limousin
Séance inaugurale solennelle du samedi 15 Octobre 2016 à Périgueux.

Mesdames, Messieurs et chers amis,

                                    Science, art et religiosité, harmonie de la vérité, de la beauté, de la bonté sont les manifestations de la culture, telle est la définition du professeur Paul Diel, définition  que j'ai adoptée en 1977 lorsque j'entamais un second cycle d'études à Talence-Bordeaux. Dès lors, convaincu que le but de la vie n'est pas forcément le progrès civilisateur mais plutôt l'évolution culturelle parce qu'à cet âge-là, environ trente ans, bien qu'ayant exerçé depuis cinq années l'apostolat de directeur de maison des jeunes et de la culture en région parisienne , et probablement pour ce  motif, je compris enfin que la tâche évolutive est confiée, par le sens même de la vie à l'élan de chaque individu, pourvu que l'on s'interroge précisément sur ce qui constitue le sens, l'orientation et la force de la vie.
Mais pour acquérir cette méthode évolutive, encore ne suffit-il pas de l'apprendre ; ainsi  grâce à l'exemple de nos maîtres, encore faut-il  appliquer et vivre cette méthode.  Encore faut-il se débarrasser de toutes les fausses motivations, et  la vanité  parfois n'en est pas le moindre vice, si l'on veut déployer son élan vital et bannir toute intention impuissante , et surtout ne pas manquer à ses devoirs d'homme engagé volontaire dans le domaine de la création.  A vous, créateurs qui nous ont précédé, maîtres défunts, je vous salue, et je n'ai messieurs  en cet hommage que votre propre bien à vous retourner.

 Chers maîtres, de qui nous fûmes élèves, vous, capitaines de notre vocation, vous nous avez offert  le privilège de nous mettre en règle avec le sort, car ce choix entre la banalisation ou l'exercice de l'esprit  transforme l'idée que l'on se fait depuis le rivage.. Ne voyons pas l'art comme une réjouissance épileptique, solitaire, nombriliste,  mais plutôt comme un levier capable d'émouvoir tout un chacun.  L'art doit être partagé, et transmis s'il veut survivre,  survivre au moins avec ses pairs épris d'esthétique et de beauté...Ayant, chers défunts, votre esprit comme père et l'esthétique comme mère..voyez ! les grandes tempêtes nous ramènent au port.

 Gens de l'art, la royale vocation de l'artiste est de construire l'histoire de son pays. Tout faire, tout dire, et tout penser dit le grand Marc-Aurèle, exprimant par là qu'aucune loi n'interdit à chaque génération d' éviter que le monde de l'art ne se défasse, et  nous, si nous ne pouvons débarrasser le monde encombré de si toxiques épaves dans l'océan des intelligences,  engageons-nous au moins dans le corps de la noblesse des images et des lettres afin d'acquérir la foi par excellence, à défaut de devenir empereurs. Cette foi du cadet, du mousse, de l'apprenti qu'il convient d'appeler la fiducia, c'est la foi inébranlable en l'art  qui ne procure ni le luxe, ni le confort intellectuel, ni le repos des sens...ni la gloire dans la carrière.
Poussé chaque jour davantage à créer et recréer sans répit , afin sans doute de ne pas avoir honte de nous-mêmes, estimons-nous, simples passagers éphémères de cette planète. Un astre où semble-t-il régnent à foison les ennemis des arts , ceux que l'on reconnaît aisément à la façon dont ils font de grandes choses, à l'aide de grands volumes, de grande couleurs, sur de grands espaces, avec des grands budgets, tandis que d'autres se contentent de rendre hommage à la lignée des Rubens, des Cocteau, des Prévert, des Jean-Louis Barrault et des Madeleine Renaud.....Et c'est ici la différence entre ceux qui savent ce qu'ils doivent à leurs maîtres du goût et ceux qui prétendent devenir des maîtres sans avoir jamais travaillé autre matériau que leurs humeurs en guise de talent.

Mais qu'il nous soit permis de créer pour exister et non pour courir après la gloire, c'était aussi une pensée du grand Charles, le grand Charles Baudelaire, il fut, et il le demeure pour l'éternité, un artiste irremplaçable dans son siècle, dont la pensée et l'oeuvre sont celles d'un visionnaire, à la fois dans son présent de l'époque et tellement proche de nous.... Son oeuvre magistrale est à rapprocher de l'oeuvre d'un Pouchkine, voire d'un Nietzsche car Nietzsche fut aussi poète et pas n'importe quel poète, un poète dont certaines sentences fulgurantes s'inspirent à l'évidence des visions intuitives de Baudelaire. Bref, chers amis, ayant cité trois des douze piliers soutenant mon Panthéon, c'est bien volontiers les neuf autres qui au cours du prochain siècle vous seront livrés.....

En cette année 1962, en octobre 62 plus précisément, âgé de quinze ans, la rencontre avec le poète périgourdin Jacques Lafont propulsa sur la scène l'adolescent d'autrefois, l'incitant à pousser la porte des libraires,  le livre de poche valait à l'époque un franc, Pagnol, Maupassant, Pierre Benoît,  Michel de Saint-Pierre ..évoquerais-je aussi la revue "Historia" et les fameux articles tant attendus chaque semaine, signés André Castelot que je salue aujourd'hui, là où il se trouve, baignant à l'ancre, à l'encre violette comme il se doit.

Jacques Lafont, je vous remercie d'avoir été mon guide, merci à toi, poète, metteur en scène, inoubliable interprète de Scapin durant des années, merci à toi immense lettré, humoriste s'il en est ; indispensable humaniste à la mode de Montaigne. Jacques Lafont fut mon premier maître parce que son style de pensée noble et léger coulait dans l'art de la conversation sans poser le pied des mots sur la terre, y compris dans les phrases les plus communes. Il avait énoncé sa propre doctrine des humours et sa mélancolie bien à lui était le composé et l'essence de bien des choses touchant aux arts de la scène ; ayant en quelque sorte la conscience de soi qu'il rendit transmissible uniquement par la force de son exemple, il était tantôt un piéton souriant détaché des contingences habituelles, tantôt s'identifiant au Jacques le Fataliste du sieur Diderot.....et son humour impitoyable à l'emporte-pièce qui n'avait strictement rien de commun avec la tradition anglaise était en somme apte à provoquer un amusement paisible mais systématiquement  analytique. Foncièrement doté de ce vaste esprit analytique, fondation de son tempérament, sur lequel s'était  greffé un sens esthétique démesuré, alors, alors  hélas, il en mourut ....voici principalement les deux caractéristiques  essentielles du personnage qui me fit l'honneur de s'intérésser à mes rimes chétives de l'époque. A mon égard, il fut souvent narrateur et j'étais , sans le savoir, narrataire, c'est à dire à la fois personnage et destinataire de ses multiples courriers, textes et poèmes, notamment "Adieu Capitaine" mis en musique par Jean Nathy-Boyer.
 Il ne pratiquait pas l'humour, il était humour, vivant à la fois l'humour littéraire et l'humour vécu au quotidien. En résumé, il fut un homme d'esprit car il était esprit et surtout un bel esprit trop tôt disparu à l'âge de cinquante-quatre ans car il savait que les paradoxes du comédien rejoignent raremement les paradoxes de la vie. Et jusqu'à la folie du coeur, il assuma pleinement son paradoxe parce qu'il vécut dans un état permanent de révolte, ce que j'appelle aujourd'hui une révolte supérieure de l'esprit, une révolte qui ne fut ni banale, ni un effet de posture, ni posée pour la galerie, et encore moins morbide.  Jacques Lafont, ton humour, le tien,  avait un avenir car ton esprit élevait la nature humaine très au-dessus de son niveau de flottaison.  Il n'enseignait ni ne prêchait, disciple de jean Cocteau et d'Oscar Wilde l'Irlandais maudit,  il était Jacques Lafont ; voilà tout. Mesdames et  Messieurs,
Grâce aux soins éclairés de ceux qui nous ont précédés , des  Jacques Lafont, des Maurice Albe, des François Augiéras, des Jean-Louis Barrault, de sa muse, la divine Madeleine Renaud...
 Aujourd'hui, chers amis, me voici  tel un maillon de la longue chaîne du libre savoir transmis par ceux que nous admirons ; Jacques Lafont -décédé en 1986- fut un élève de Maurice Albe, tandis que Charles Baudelaire fut un disciple de Théophile Gautier et ainsi, de génération en génération devons-nous en hommage à nos aînés offrir à notre tour ce qui nous fut gracieusement accordé ; c'est-à-dire une place au sein de la folie de l'art. L'art, cette prison sans barreaux -dit Léo Ferré- dont on ne peut s'évader.
Au moment de notre histoire où Palmyre  -comme Carthage et Rome- furent détruits à cause de la lâcheté et de l'indolence, que serions-nous face à nos maîtres si nous n'offrions  à de futurs émules notre contribution à  l'esprit créatif ? Que serions-nous, humbles passants de l'univers sinon de mauvais élèves jaloux de nos petits privilèges d'esprit en constante ébullition ? Serait-il plus fructueuse initiative pour l'esprit que notre collective démarche en cette année 2016,  à  savoir, poser la première pierre de cette future académie des sciences, des beaux-arts et des belles-lettres ?

Si d'aventure sonnait le glas de la fin de l'Histoire, de fait la fin de la civilisation, et par voie de conséquence la fin de l'art, l'extinction de l'homme artiste, en somme ;  quelles imprécations surgiraient au sein de votre entourage ? Aucune probablement, puisque le chaos dû au totalitarisme des sectes multiples n'a d'autre finalité que couper les langues. La mission de l'artiste est une mission universelle chers amis ici présents. L'artiste est créateur d'idées, de monuments, de paysages, de nourriture saine, de médecine éthique. Il veille à la transmission du savoir et de la mémoire ; vous en témoignez aujourd'hui ;  et c'est pour cet ensemble de raisons impérieuses que nous avons souhaité  le plaisir de converser ensemble. L'artiste , mesdames messieurs, est un dragon destiné à cracher le feu de l'esprit, sa seule arme demeure la force tranchante de l'esprit, et non le fil de l'épée.

Celui qui travaille la terre promet de la joie à celui qui la dessine, celui qui guérit la souffrance donne l'espoir, c'est beaucoup de partage, partager l'espoir, la terre, la science, en un mot, partager la vie, la cordiale  et sacrée convivialité sans laquelle le pays Périgord-Limousin ne serait plus qu'une sinistre réserve d'incultes en lamentation aux pieds de leur histoire, de leurs domaines en friches et de leurs monuments en ruines. Notre conversation ne serait pas complète si je n'ajoutais :
 En de sinistres endroits infréquentables de modestes sujets porteurs de lunettes sont exécutés sans sommation, plus près encore, les gens d'art et de science, malheureux bouffons du tétrarque régnant offrent malgré eux leur crâne évidé comme le fit à la première scène de l'acte V, Hamlet à son fidèle Yorick, pauvre Yorick, pauvre bouffon sacrifié, qui pourtant ne portait pas de lunettes.....
Amis des sciences, des beaux-arts, des belles-lettres, amis de l'esprit français, amis de la France, France -mère des arts, des armes et des lois-  dixit notre cher du Bellay, amis ici réunis, je vous salue, messieurs, mesdames, amis de la future illustre Compagnie en Périgord-Limousin...Préparons-nous en accord avec la tradition : "Tout faire, tout dire, et tout penser".
Maîtres défunts, vous avez fait appel à moi, me voici !
 
Copyright Jean-jacquesDallemand
 
Samedi 15 Octobre 2016






Samedi 5 et Dimanche 6 octobre 2019 ; l'Académie animera le SALON D' AUTOMNE au PRIEURE central de MONTIGNAC-LASCAUX sur le thème :

 

"DESTINS"...... avec une scénographie orale signée J. d'Allemans, des enregistrements de textes et discours prononcés par André MALRAUX...une série d'ouvrages....et.trois oeuvres signées par José CORREA, le maître du portrait de caractère......L'historien Georges LABROUSSE......l'auteur australien Peter HODGES, Martine SOMBRUN-TESNIERE......l'artiste-peintre Lesly STEVENSON.....le photographe d'art Benjamin HODGES.....et votre serviteur........



MALRAUX vu par le maître du portrait de caractère José CORREA en une pose que l'O.R.T.F. des années 60 immortalisa. Souvenons-nous (ou découvrons) la fameuse gestuelle du génial aventurier durant les entretiens télévisés; souvent, doigts écartés, les deux mains très prés du visage, tout cela est rendu avec une véritable maîtrise, à la fois brutale et puissante, tel que fut le grand homme jusqu'au terme de son existence.....

 

Il n'y a pas, disait-il, de héros sans auditoire.

 

Dans une scénographie orale présentée par J.d'A. nous évoquerons en texte, en images et et portraits son double anti-destin à la fois dans sa portée esthétique et dans sa dimension héroïque....Pour Mauriac, le destin fut "Dieu" toujours à l'affût derrière chaque buisson de Malagar, pour Voltaire, ce fut le choix en toute liberté, Pour Vigny, la "destinée christique", pour Nietzsche "amor fati"...

...

Rendez-vous le samedi 5 et le dimanche 6 octobre au Prieuré central de Montignac-Lascaux...pour le SALON D'AUTOMNE .Entrée libre.




Au coeur du Périgord Pourpre, à cent mètres du célèbre château de MONBAZILLAC,  sur le site du CHAI de la MAISON VARI, l'Académie du Périgord-Dordogne accueillera les visiteurs dès l'ouverture......Accueil personnalisé au centre du Bourg aux environs de 9heures........

 

Parking et restauration.

 




Ceccotti en images

 21/04/2019
Edité par Carlo Cambi à Rome un superbe volume d'oeuvres signées Sergio CECCOTTI .....que nous venons de recevoir au siège de l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et des Belles-Lettres du Périgord-dordogne, avec une aimable dédicace de la part du maître du tableau d'atmosphère.
voir les articles connexes sur notre Revue du patrimoine !

Il romanzo della pittura : 1958 - 2018 avec des commentaires avisés de Philippe Soupault....Antonio Del Guirico...Patrick Roegiers.....Gianluca Marziani.....et autres belles plumes.....


Pour toute commande :  Voir de notre part :
www.carlocambieditore.it





If I say If

 07/04/2019

L'auteur australien Peter HODGES choisit l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et des Belles-Lettres du Périgord-Dordogne.
Il occupera désormais le Fauteuil six tout en préparant sa rentrée littéraire en France l'an prochain, accueilli par nos soins.

Reçu à l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et des Belles-Lettres du Périgord-Dordogne le samedi 16 juin 2018. D'ores et déja, nous avons le plaisir de vous annoncer son entière participation aux Journées 2019 du Patrimoine que nous organiserons sur le site d'un château de style pur Renaissance......
Au cours de son séjour en Dordogne, une rencontre d'ordre artistique est prévue avec le maître du portrait de caractère José CORREA; rencontre qui eut lieu le  lundi 24 septembre 2018.

En attendant l'an prochain, il vous suggère de découvrir un auteur humoristique, trop tôt disparu; il s'agit de Kenneth COOK et son fameux "La Vengeance du Wombat", édité par le Livre de poche en France. 


Une brassée d'histoires plus vraies que nature.....

Pour tout contact : écrire à la Revue du patrimoine sur ce site.

 

Peter HODGES sera en France en dédicace à la Librairie MARBOT de PERIGUEUX avec son très fameux "Dad's diary", le samedi 6 Juillet 2019, dès 14H 3O.......



La couverture de l'ouvrage !

 

Peter HODGES sera également présent sur l'espace de l'Académie le 5/6/7 Juillet 2019, lors de la Felibrée qui se déroulera à PERIGUEUX.....




Un ouvrage soigné et entièrement original signé  José CORREA.....
Un extrait présenté  aux lectrices et lecteurs de la Revue du patrimoine :

Le courrier électronique adressé à la Revue sera transmis à l'artiste.



Voici le point de vue critique signé José CORREA à propos du récent ouvrage iconoclaste et surréaliste paru il y a quelques jours en librairie......"L'Après-midi d'un fauve"    de J. Dallemand......
Au centre du récit : une oeuvre signée José CORREA. : Arthur RIMBAUD adolescent.

Pour contacter les deux artistes; s'adresser à la Revue du patrimoine......où à la Librairie MARBOT de PERIGUEUX .....

A noter que José CORREA, dessinateur, poète, illustrateur vient de réaliser une oeuvre gigantesque à propos de L.F. CELINE, une oeuvre dont la Revue du patrimoine recommande la lecture attentive......D'autres illustres renaissent en images et commentaires, après RIMBAUD, BRASSENS...c'est au 21° siècle un hommage à l'immortel auteur du "Voyage au bout de la nuit".  Pour entrer dans l'univers Corréen, il suffit de se précipiter chez son libraire, c'est simple !



Benoît ESPALLIER

 26/03/2019
PAGE UNE : DALLEMAND : Introduction au langage symbolique graphique et pictural - Eléments pour une étude comparative......


Autodidacte mais néanmoins virtuose : Benoît
Espallier qui deviendra probablement un artiste au destin confirmé d'ici peu, que les collectionneurs avisés s'arracheront......


Suite à la première exposition au sein de la scénographie signée par votre serviteur -14 Juillet/15 Août- (Couleurs Pourpre) au cloître des Récollets de Bergerac, Benoît ESPALLIER persévère, améliore considérablement son style extraordinaire et original, davantage peintre que dessinateur, ses ensembles colorés d'une immense vérité poétique font penser au grand Utrillo ne serait-ce que par le climat de mélancolie et de solitude.

Peu ou pas de transcription optique mais une vision expressionniste tourmentée. Libération des structures, tons garance et fauves, blanc de zinc pour aube mystérieuse, racontent ses rêves et ses désirs et donnent à son imaginaire les prémisses d'une atmosphère intense et comme suspendue, en somme, l'idée d'un refuge, limpide, dépouillé, subtil et fantastique.

Le personnage est humble, modeste et parfois pathétique, ses émotions dominent leur sujet.
Sa manière de représenter son propre univers mûri toile après toile dans chacun de ses paysages urbains, thème constant et récurrent de sa peinture. Collectionneurs ! ne pas s'abstenir !

En résumé : du grand art.





ITALIA ; AMORE MIO !!!

Maestro CECCOTTI, j'aime vivre au creux de vos oeuvres, j'y ressens l'émotion délicate que procure un de vos meubles soudain devenu monument du patrimoine. Il fait bon vivre chez vous -dans votre esthétique- ainsi votre talent résonne comme une chronique de la jeunesse éternelle, éternelle au sens romain, dans ce sens précis qui nous incite à choisir AMORE comme anagramme de ROMA. Et s'il surgissait de la toile Alberto MORAVIA accompagné de Fédérico FELLINI prêts à entrer au "café greco", je n'en serais pas autrement surpris...

Tempo di Roma ?  D'Alexis Curver
ou
Dolce Vita              de F. Fellini......

ROMA di CECCOTTI !!!

jean d'Allemans
-dit dallemand-


Tous les clichés photographiques issus des oeuvres de Sergio CECCOTTI.




Par le texte et par l'image, nous souhaitons offrir à nos lectrices et lecteurs abonnés, un commentaire d'analyse à propos d'une oeuvre récente présentée dans les colonnes de la Revue du patrimoine VESUNA, un tableau évoquant feu le roi Antoine de TOUNENS, célèbre personnage, gentilhomme de fortune, fondateur du premier royaume d'Araucanie et Patagonie, mort à TOURTOIRAC en Périgord, et aujourd'hui encore, à juste titre, l'objet d'un culte permanent.


La place capitale  de maître du portrait de caractère qui est celle de José CORREA dans l'époque actuelle vous est à nouveau offerte, compte-tenu de la multitude de demandes que nous recevons chaque jour, à propos de cette oeuvre si particulière -voir photographie de l'oeuvre ci-contre-.....

L'art est fait pour troubler, nous semble t-il, et seul l'artiste  CORREA  sait de ce qu'il convient de faire autour du mystère TOUNENS, la preuve en image.

Ce tableau, qui sera présenté lors du Salon d'automne de Montignac-Lascaux à partir du jeudi 18 octobre, montre d'évidence que l'auteur a su garder ses distances à l'égard du ton pur grâce à la féerie des tons automnaux, associant des faux noirs, plus noirs que du noir, et tout à coup, encore, inégalable, surgit une tendresse récente du reste de la composition. CORREA ne copie pas une photographie de pose figée, mais intuitivement, pense l'esprit authentique de TOUNENS, et c'est en cela, que nous voulions révèler ici, et ne pas garder uniquement pour nous ce merveilleurx influx poétique.

La vie d'Orélie-Antoine de TOUNENS fut tumultueuse, au-delà du raisonnable, qu'il n'envisageait guère, puisque nous lui rendons hommage grâce à la présentation des oeuvres signées José CORREA.

CORREA ou la force de l'émotion.

J.d'A.



Textes signés Suzanne FRANCOIS et jacques LAFONT, belles références poétiques immortelles des années 60/64 d'auteurs du pays Périgord.
Le CD est désormais disponible - contacter la revue du Patrimoine pour de plus amples détails -

En mémoire de Suzanne FRANCOIS  et Jacques LAFONT :

Quel temps faisait-il en dedans de nous ?
il faisait adolescence, un temps trop court de dissipé, en quelque sorte le temps propice pour jouer Phil, soit Phil, soit Vinca lorsque la Dame Blanche nous suggérait de jouer au "Blé en herbe"..

Jouer, chanter, mettre en scène chaque dimanche d'automne trente vagabonds dont quelques héroïnes à la mine grave....
.
Les plus ignorants -dont j'étais- confondaient, mais qu'importe, Colette et Suzanne François en une même admiration, puis, tant que nous y étions, confondions aussi Jean Cocteau et Jacques Lafont....il fallut quelques dimanches entre Borie-Bru et la Daudie (Centres aérés du Jeudi à Périgueux) pour y voir clair, apprendre à distinguer les talents.....et les époques.....et cesser de mettre Ribérac à la place de Milly-la Forêt.

Aujourd'hui encore, les grandes voix disparues disent aux adultes enfin devenus fous de reconnaissance, à quel point Suzanne et l'inséparable parolier Jacques demeurent nos maîtres....

Jacques Lafont, père en lettres poétiques, Suzanne François, mère en inspiration musicale ; et puis, et puis...."doucement, doucement".....

Rien d'autre, sinon notre admiration .

A noter que Jacques LAFONT fut un disciple de Jean COCTEAU et un élève de Maurice ALBE, célèbre et talentueux peintre et graveur.

Jean-Jacques d'Allemans -dit Dallemand- (1)
auteur d'Eloge du pays Vesunien et de "Baudelaire ou la folie esthétique"
créateur du Cercle Vesuna
Doyen de l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et des Belles-Lettres du Périgord-Dordogne

(1) Pour explication du patronyme, me consulter.






Au-delà d'une ressemblance littérale, ce second portrait d'Antoine de Tounens, oeuvre signée José Corréa, nous présente toutes les passions de l'âme, la promesse avortée du génie créateur, la solitude et la douce mélancolie.

Le maître du portrait de caractère  José CORREA offre ici , sous un voile de sérénité, une émouvante reconstitution des yeux de la douleur.

Ce tableau, ainsi que le premier visible sur l'affiche officielle, d'une puissante évocation sera présenté au Salon d'automne "Terres de Feu" au prieuré central de Montignac-Lascaux Vallée de la Vézère.

Jeudi 18 - Vendredi 19 et Samedi 20 Octobre 2018.

J.d'A. auteur et scénographe, concepteur du Salon.




Antoine de TOUNENS

Homme de caractère et grand bâtisseur d'idées ; non dans un esprit colonisateur tel que Bugeaud concevait ses projets...Bugeaud, autre périgourdin originaire de Lanouaille, mais Tounens resta dans une assez pure définition de l'échange entre les peuples de la Terre de Feu et le peuple du Périgord.

La nécéssité d'assimiler les Indiens Mapuches aux fins d'en faire des périgourdins ne fut absolument pas son fait. Il s'en tint à soutenir la cause de leur indépendance à l'égard des deux grands pays, Chili et Argentine. Antoine de Tounens n'a massacré personne, contrairement à certains autres "colonisateurs"  créateurs d'empires. N'étant pas issu d'une éducation militaire, fils de paysans puis juriste, il fut à ses débuts Avoué à la Cour de Périgueux, et son Etude, située rue Hiéras, le long de l'ancienne mairie de la ville.

Ce grand et noble aventurier nourri par les traditions du sol natal et par le fameux esprit "Jacquou"  (Eugène Le Roy fut le contemporain d'Antoine de Tounens) laisse encore aujourd'hui une oeuvre considérable car, d'évidence, il demeure un éminent fondateur d'idées modernes et universelles, et les leçons de son exemple, Orélie-Antoine Ier, (comme celui de ce bon Louis XVI) ne sont pas encore  réellement à leur apogée.

Les questions d'ordre monarchique, tout comme d'ailleurs les questions d'ordre culturel, sont la plupart du temps traitées par les médias sur le mode éternel de la dérision et de la caricature, tandis que les questions d'ordre présidentiel, et leurs dérives, sont soigneusement mises sous le boisseau, voire enterrées sans autre forme de procès.....

 
L'entité d'Araucanie et de Patagonie non encore reconnue juridiquement par l'O.N.U. est désignée sous le vocable : ROYAUME.
Les membres du Conseil, selon la coutume, très attachés à la représentation symbolique que signifie la monarchie et ses corollaires d'émancipation culturelle, viennent, il y a deux ans d'élire S.A.R. le Prince STANISLAS à la tête du Royaume. Une Mission française sous l'égide de la présidence du Souvenir Franco-Araucanien est animée par Monsieur Frantz de Quatreboeufs. 

A noter également que le romancier Jean Raspail (célèbre auteur du "Camp des Saints", de "Sire" et autres fameux ouvrages, dont "Moi Antoine de Tounens"  fut nommé Consul général en résidence à Paris.....d'autres consulats virent le jour, notamment dans le Nord de la France, et très récemment à Toulouse, consulat dirigé par Monsieur Luz.

Antoine de Tounens -1825-1878-   né au Hameau de la Chèze, sur la commune de Chourgnac. en Périgord....mort à Tourtoirac......

Nous en reparlerons d'ici quelques jours....... En attendant, nous recommandons la lecture de l'ouvrage signé Jean Raspail "Moi, Antoine de Tounens" disponible chez tous les bons bouquinistes. Un ouvrage de référence, bien que remarquablement romancé, cependant que des dizaines d'ouvrages signés par des voyageurs contemporains sont présents sur les rayons des librairies.

Nous venons d'apprendre qu'un consulat général en Nouvelle-Aquitaine, avec résidence en Pays périgord devrait voir le jour d'ici à quelques semaines.

Cliché actuel :  La tombe d'O.A. Ier à Tourtoirac 
et   :
"Terre de Feu", une oeuvre signée Dominique Martelli - photographe d'art bientôt présente sur le Salon d'Automne en octobre 2018 à Montignac sur Vézère.


Parmi les artistes et auteurs sélectionnés pour le SALON D'AUTOMNE les 18/19 & 2O OCTOBRE 2018 au prieuré de Montignac sur Vézère.....

Dominique MARTELLI....photographe d'art...
Georges LABROUSSE....Patrick FRANCOIS.......Jacques VERGNAUD...Benoît ESPALLIER....Françoise DUNESME....J. CABANEL...


Le bréviaire d'Orélie-Antoine tiendrait sur un billet de dix francs (d'époque).....Il n'est ni théoricien, ni stratège, ni administrateur politique. Son  puissant désir consiste à tenter de fédérer des hommes libres, les affranchir de l'oligarchie et surtout les laisser vivre selon les coutumes tribales. Il fut le porte-voix des sans-voix, le frère infatigable dont la voix  est parvenue jusqu'à nous. Le mode de vie amérindien, le respect de la nature sont à ses yeux un exemple suffisant qui aurait pu rendre profitable, culturellement parlant, la fréquentation entre Périgourdins et indiens Mapuches. 



SAMEDI 16 JUIN 2018 : Journée de l'Académie : Hommage à TUTELA VESUNA sous les traits de M.J.A. - au pied de la Tour de Vesone à Périgueux à 9h3O puis rendez-vous à 11H 3O à Bergerac pour le repas convivial, la réception de deux nouveaux membres académiciens et attribution du Prix biennal Vesuna de la création pour le patrimoine.

Avec les remerciements de la rédaction ! 
En mémoire de Mijo Amblard incarnant "Tutela Vesuna" , source de notre action artistique.....son portrait ci-dessus. 
cliché : Collection privée JJDLM 



Les débuts du théâtre filmé à la télévision avec Lise ELINA, Paul-Louis MIGNON et Max FAVALELLI :

Une année importante dans l'histoire du théâtre et de la télévision française, l'année ou la dette française (Plan Marshall) intégralement remboursée à l'Amérique sur ordre du Président de Gaulle. La fin de la guerre d'Algérie, le plein emploi, les débuts de Claude François (Belles, belles belles) et Roger PLANCHON à Villeurbanne. (Voir sur marine poésie l'article consacré au maître PLANCHON).



Chaque dimanche soir à 19 heures, le rendez-vous de l'O.R.T.F, en noir et blanc, l'atmosphère romantique du théâtre, la jolie voix de Lise ELINA, l'immense culture théâtrale  de Max FAVALLELI, l'intelligence de Paul-Louis MIGNON et son admirable passion à l'égard du théâtre.

C'était l'heure chaleureuse où chaque adolescent pouvait -depuis sa province- découvrir Paris et son rayonnement, enfin à sa portée visuelle...Et sur place ; nos premiers abonnements à l'Avant-Scène .......

Pour ceux qui se souviennent, et pour ceux qui vont découvrir ce que signifiait  -à cette époque-  la présentation de l'art théâtral. Je souhaite à nos lectrices et à nos lecteurs tout le plaisir d'entrer avec la Revue du patrimoine VESUNA dans l'univers 1962. 



AVITUS !

 19/03/2018
D'après l'état d'avancement de nos recherches concernant la symbolique et les allégories de la chaire à prêcher visible au sein de l'église abbatiale de Saint-Avit Senieur en Périgord ; il s'agirait d'une représentation unique de l'ermite AVITUS en train de ressusciter un défunt. C'est une sculpture (sous la chaire à prêcher de la cathédrale de Sarlat) d'une facture identique à celles observées sous la chaire de l'église de Saint-Avit. Même style, même Ecole.



Figure numéro 6 

Représentation Paulinienne
Quel est le personnage qui sut ancrer le message christique au sein de la terre, du ciel et des eaux, sinon Paul de Tarse devenu Père de l'Eglise, plus connu sous le nom de Saint-Paul.

N'oublions pas que la nef de l'Eglise est un vaisseau, une barque divine...

.L'allégorie nautique signifiant :"Ne vous éloignez pas trop du port et pensez un jour à jeter l'ancre et à vous amarrer" avant le stade ultime......pensées déjà développées en leur temps par les philosophes Epictète et Sénèque.





Figure numéro 7 :  Figure allégorique de la Mort
Ce personnage  dans son linceul (pauvre banalisé à l'extrême), vient clore une histoire en 7 tableaux, un résumé de la question de la spiritualité et de la quête du fameux Graal......

A travers l'histoire de nos racines chrétiennes en images, résumée sur ce site et plus précisément sous cette chaire à prêcher, nous rédigeons une enquête minutieuse afin de mettre en évidence les degrés de lecture théologique visibles.

L'ouvrage en préparation a pour titre : "La Galerie des bois".
Copyright Jean-Jacques Dallemand



Sculpture sur bois, en haut-relief, reprise au 19° siècle en ce qui concerne les feuilles de placage décorant la chaire de l'abbatiale de Saint-Avit Senieur : (textes et clichés JJD). Pour l'authenticité de la conception, la grande époque, le siècle des âmes, le 17° siècle, nous ne possèdons aucun calque ni modèle, ni carnet imagier, cependant que la facture travaillée est assez analogue dans sa rusticité aux oeuvres présentes notamment sous la chaire de la cathédrale de Sarlat, oeuvres authentifiées.

Examinons à présent cette figure allégorique symbolisant "la pensée", incarnée dans ce personnage à la fois masculin et féminin, disons asexué, car la pensée est un principe universel. Le personnage mutique, hiératique, brandit une sorte de volumen imposant, dont la fonction représente le livre sacré réduit à sa plus simple expression stylisée, chargé aussi d'éclairer le monde : le message christique. Ce n'est donc pas un candélabre, mais plutôt une référence à la vieille école Pythagoricienne toujours présente à l'esprit des donneurs d'ordre. Il s'agit d'un symbole axial, diffuseur de lumière, donc diffuseur de pensée.

Les personnages agenouillés, pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, en visite à Saint-Avit Senieur, se soumettent à la pensée divine, apportant leurs offrandes, en hommage à l'ermite Avitus.

Pour ce qui concerne la figure en volutes, cette représentation assez répandue dans l'art roman (puis gothique), aborde l'expansion de l'unité car le quaternaire est le nombre de la manifestation du verbe, dans les quatre directions de l'espace : référence à la fameuse "tétractys" pythagoricienne.

La pensée divine : Figure numéro 5.

A l'issue des ravages de la révolution de 1789, l'univers religieux a recomposé une partie des oeuvres saccagées.

Copyright J.J. Dallemand - Second volume "La grammaire ornementale".


Deux exemples d'oeuvres avec moulures typiques en haut-relief, sur le thème de la justice divine et ses allégories.


Cette seconde étude faisant suite à "L"Egregor" paru en 2016, traite essentiellement le thème de la grammaire ornementale en ce qui concerne l'abbatiale de Saint-Avit Senieur  en Périgord.

A travers une exégèse visuelle, un relevé du bestiaire, la présentation rhétorique des images à la recherche du répertoire iconographique.

Dallemand : exégèse visuelle du répertoire iconographique, suite de l'étude consacrée aux représentations sur bois, chaire de l'abbatiale de Saint-Avit Senieur.

La pièce présentée aujourd'hui est un élément unique au sein de cette église de l'abbatiale parce qu'il s'agit de ce que nous appelons une représentation christique paradoxale. Il est évident que le message du Christ fut essentiellement oral et nulle part il n'est fait mention -dans les Evangiles-  d'une attitude scripturale de sa part. Et tout l'intérêt de cette posture insolite réside justement dans cette apparente contradiction car le message invisible qui nous est adressé sur un mode crypté est tiré d'un verset, le verset 16-19 dont l'auteur est Matthieu.

"Ce que l'homme liera sur la terre sera lié dans le ciel" 
Et c'est justement ici que ce "Christ Légator", testateur, en somme pédagogue, a pour mission de susciter l'éveil du regard intérieur, chaque fois qu'un pélerin ou bien un simple visiteur tant soit peu curieux, se donne la peine de contempler les oeuvres offertes à notre admiration.
Figure numéro 1.

Copyright : JJ Dallemand - Février 2018 -



Haut-lieu de passage, le Mont Dauriac abritait les reliques du célèbre ermite AVITUS, réputé quant à son pouvoir de guérisseur-thaumaturge-

AVITUS te touche, Dieu te guérit, et dans ce cas, la dévotion à l'égard de l'ermite, et de ses restes sacrés devenait l'objet capital dont le pélerin devait s'acquitter sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

Cette sorte de bagage indique qu'il ne s'agit pas d'un simple et anonyme pèlerin sillonnant les routes, mais probablement, d'un personnage en quête de l'universalité du savoir, méritant que son portrait demeure ici, gravé pour l'éternité.

L'archétype de l'écolâtre, figure assez peu représentée, sachant qu'au Moyen-Age, instruction et clergé sont intimement liés. Figure numéro 2.


Allégorie du Savoir et du Pouvoir

Ce personnage représenté en "contre-plongée" incarne à la fois le Savoir et le Pouvoir de la religion. En posture dominante, il est le symbole du Père-Abbé, le modèle type, la référence absolue au sein de l'Abbatiale.

C'est en cela qu'il illustre parfaitement, par l'intermédiaire de son langage silencieux, la fonction de l'autorité ecclésiastique, invitant le passant et le pèlerin à entrer dans le rituel d'allégeance.....

A noter sous le bras droit la discrète présence de ce qui vraisemblablement représente l'Evangile selon Saint-Jean, conforté par l'apparition de l'aigle. L'aigle, symbole aérien, référence Johannique d'une pensée spirituelle très élevée.

Cette séquence présente une gestuelle d'une parfaite sobriété. Dans l'ordre de placement autour de la chaire, cette figure est le numéro 3.



Figure numéro 4 -  Archétype du Messager -

L'incarnation du message christique. Il ne s'agit donc pas de l'Homme Jésus mais plutôt du personnage CHRIST et de sa fonction  révélatrice du savoir lumineux, de son message d'harmonisation, de la force de joie nouvelle et messianique. Promesse de survie, élan animant à l'intention de celui qui accepte de recevoir le message divin.

C'est l'image spirituellement transcendée de la réalité du Livre offert censé guider vers la lumière.

L'Evangile, la Bible étant à ces époques -depuis ses débuts-  le seul système explicatif de l'univers disponible au plus grand nombre, la révélation de la genèse, selon les règles de la théologie.

C'est toute la question de la destinée morale qui est ainsi exposée en sept tableaux sculptés.
A suivre : la figure numéro 6 et numéro 7...


A la suite de notre première thèse : "L'Egregor", parue au sein du Bulletin de l'ADRAHP N° 15 (voir en librairie), nous entamons ici un complément prenant comme premier modèle artistique les oeuvres ornementales présentes dans l'église abbatiale de Saint-Avit Senieur (près de Beaumont en Périgord).....
Largement empruntée au style greco-romain de l'Antiquité l'engouement vers la sculpture ornementale sur bois (en général, du noyer) va s'étendre jusqu'à la décoration de motifs religieux, retables et décoration des chaires sous le règne de Louis XVI : médaillons, moulures perlées, oves, festons, rosaces, de quoi remplir d'épais volumes de grammaire ornementale.

Voyons ici la parfaite symétrie et la répétition de la décoration au premier plan de la chaire de l'abbatiale de Saint-Avit Senieur. Au premier plan (clichés JJD), ces oeuvres sculptées sont datées de la fin du 19° siècle, et probablement réalisées par un maître ébéniste d'art résidant sur place, ayant sous les yeux les croquis originaux du 18° siècle. 

Le style volontairement dépouillé, un peu rigide mais évocateur d'idées et de symboles bien ancrés correspondant au catéchisme de l'époque. Nous reviendrons sur le langage symbolique d'ici quelques heures.....

Nous livrons à l'admiration des lecteurs le caractère raffiné de ces oeuvres, reproduites grâce au savoir-faire de nos ancêtres artistes.

A noter : en partant du bas de l'oeuvre, la puissance et l'énergie des feuilles d'acanthe -tradition empruntée aux Grecs)- encerclant le mystère de l'ove primordial. Puis, au-dessus, une figure d'allégorie signifiant la pesée de l'âme - motif emprunté à l'Egypte ancienne-  qui vient indiquer et rappeler l'imminence de la justice divine.

De la naissance jusqu'au jugement dernier, l'ésotérisme biblique de cette triade -un oeuf et deux plateaux-  constitue la première manifestation de l'univers spirituel, base essentielle de la croyance que nous retrouverons lorsqu'il s'agira d'évoquer le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Copyright JJ Dallemand



Benoît ESPALLIER entame une future exposition de ses oeuvres à BRISBANE !

Jeune et talentueux artiste au brillant avenir dont vous pourrez admirer les oeuvres en France, à Bergerac, à la Librairie "Les Gargouilles" mais aussi, désormais à Brisbane en Australie.



Henry Millon de MONTHERLANT

Afin de satisfaire les lecteurs si friands de MONTHERLANT, nous vous proposons une courte confession de cet auteur qui, à ce jour, recueille 775O lectures.


Il y a un temps où le mot progrès signifiait amélioration. Aujourd'hui, il signifie changement, ce changement fût-il un recul manifeste.. 

Extrait du paragraphe "La mort de Caton", in "Le Treizième César", sous-titré ROME ET NOUS : collection nrf .
Volume probablement disponible chez les bouquinistes avisés !




















                                   1895-1972

  
                     Personne n'a dénoncé plus durement que MONTHERLANT, le fléchissement moral de la France entre les deux guerres : sentimentalisme, chimérisme, goût de la facilité. En regard, il érigeait l'exemple de l'homme indépendant, lucide, énergique, au besoin cruel, ayant le sens de l'honneur, l'estime de soi et l'estime de l'autre, de la fraternité virile à la guerre ou dans le sport, et dédaignant 'l"Hamour" qu'il réduisait à n'être que sensualité.

C'est même, selon Montherlant, parce que l'Occident moderne, et notamment la France, accordent trop aux féministes, qu'une morale de midinette et de l'ennnui s'est substituée à la morale du guerrier.

A dénoncer la sentimentalité féministe (oui féministe) il y a consacré les quatre volumes des Jeunes Filles.

Donc, il faut recherche la grandeur !!!!! et tout ce qui exalte l'élan vital et le culte de l'énergie.  Montherlant est en ce sens un brillant élève de Frédéric Nietzsche. Au titre d'ancien combattant il fut secrétaire général de l'ossuaire de Douaumont.


Si nous  apprécions MONTHERLANT, dans le même rayon, Michel de Saint-Pierre (les écrivains) et Jean de la Varende (les manants du roi). Et plus près de nous, dans la même tradition : Jean Raspail (Sire) à ne pas manquer....  (En livre de poche chez tous les bons bouquinistes)        



"VESUNA EN ITALIQUE"   En Décembre !

Mercredi 2O - Jeudi 21 - Vendredi 22 - Samedi 23 -   AU SOLE VINO - 49 Rue Bourbarraud à BERGERAC

Quatre journées d'animation - de 10h à 17h

L'Académie du Périgord-Dordogne présente Benoît ESPALLIER en performance picturale -  Marcel CALEIX et Françoise DUNESME, avec Jonathan BARBOT et ses albums photos, Georges LABROUSSE et ses ouvrages, Jean-François MARCHIENNE, auteur de livres pour enfants........Et Florence DARIGNAC !

Entrée libre.

Sur l'affiche en préparation : Une oeuvre signée Françoise DUNESME.

Contact SOLE VINO :  https://www.facebook.com/sole-vino-141138616O822744/





Naissances.....

 14/08/2017
Naissance et disparition d'une culture celtique pétrucore devenue pétrocore, naissance de la romanité, naissance des messagers, naissance de Jupiter......Un prochain article présentera les artistes associés à la scénographie signée par votre serviteur....


Nouvelle table des valeurs ! Lorsque l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et des Belles-Lettres du Périgord-Dordogne dépoussière les vieilles habitudes des notables archi-ringards !



Couleurs Pourpre

 14/08/2017
3O jours sans interruption en compagnie d'auteurs : Jonathan Barbot, Patrick François, Georges Laabrousse, Florence Darignac.........du sculpteur Belge William E., de l'artiste-peintre espagnole Graciela Gomez.......et du jeune virtuose Benoît Espallier.........

Sur une scénographie écrite par votre serviteur......qui se termine le 15 août......

Sur ce cliché, la pièce maîtresse signée William E. son célèbre Jupiter et notre confrère australien, l'auteur Peter Hodges en visite au cloître des Récollets.



Un hommage national en mémoire de feu monsieur le Recteur Jean CAPELLE originaire de Saint-Avit Senieur, en présence de la famille et des Académiciens jacques Teulet, Roger Treneule, et des auteurs Georges Labrousse et Patrick François.

A gauche sur ce cliché Monsieur Roger Treneule, au centre le Doyen de l'Académie JJ Dallemand, (Monsieur Jacques Capelle fils du Recteur, derrière le Doyen) et au fond à droite, Monsieur Jacques Teulet.



Samedi 20 MAI 2O17

 19/05/2017
Journée d'hommage national à l'intention de feu Monsieur le Recteur Jean CAPELLE.
Dès O9H OO au pied de l'abbaye de Saint-Avit Senieur en Périgord.
Entrée libre et gratuite.

Un compte-rendu intégral vous sera transmis dès la semaine prochaine. Avec les compliments du Journal VESUNA à l'adresse de nos fidèles lectrices et lecteurs, adhérents de Certiferme, Equipages en mer et à tous ceux qui nous lisent depuis le début.
Rappelons pour mémoire que le Recteur CAPELLE, fondateur de l'INSA de LYON fut le rédacteur du décret prolongeant la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans (en Juin 1961). A titre personnel, nous lui devons une fière chandelle......


Georges de la Tour

 11/05/2017
Le Tricheur à l'as de carreau !

Article à suivre dans les heures qui suivent ! 

La composition et l'organisation de l'espace : 
             Comme dans la plupart des tableaux de Georges de la Tour, la scène est soumise à un cadrage serré, ses personnages sont représentés en buste........... 

D'un format rectangulaire rappelant ceux du Caravage, la toile met en présence deux hommes et une femme jourant aux cartes, observés par leur servante.
Réunis autour d'une table à jeu, couverte d'une nappe vert-jaune sur laquelle apparaissent deux poignées de pièces d'or, les protagonistes de cette scène sont particulièrement détaillés et expressifs...

Chacun, peint en buste, bénéficie d'une lumière puissante provenant de la gauche du tableau et se détache  avec force contraste du fond sombre qui rend le lieu abstrait et mystérieux......

Quand au tricheur à l'air rusé qui donne son titre à l'oeuvre, il est figuré de trois quarts, le visage dans l'ombre...... 



MAILLOL SCULPTEUR

 22/03/2017
La Galerie Virtuelle VESUNA présente :

         MAILLOL Grand-prêtre de la Beauté féminine
Admirable lorsqu'il célèbre la beauté du corps féminin sur des variations infinies avec une ingénuité inépuisable ; corps fragiles et délicats ou bien femmes massives de son Roussillon natal aux courbes abondantes...

Pour  symboliser l'Eternel Printemps , ce sont les gracieuses jeunes filles de l'Ile de France qu'il mettra en scène pour l'éternité.


La folie Baudelaire !

 14/12/2016
Sous le regard de Charles BAUDELAIRE (Suite et fin de l'étude).
Qui parmi nous n'est pas un "homo duplex" ?

 Je veux parler de ceux dont l'esprit a été dès l'enfance "touched with pensiveness" ; toujours double, action et intention, rêve et réalité ; toujours l'un nuisant à l'autre, l'un usurpant la part de l'autre.....


Deuxième texte sur le thème de l'angoisse du Temps (daté de 1855) :

L'Ennemi
 

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé cà et là par de brillants soleils;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'on creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles dont je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?

Ô douleur! ô douleur Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie.
                         
                                         C.Baudelaire

Voici le troisième texte sur l'éminente préoccupation de Charles Baudelaire à propos de l'angoisse du Temps....un texte que nous vous suggérons (si ce n'est déjà fait) de découvrir à nouveau ......

 

 

 

 

L'Horloge

Dieu sinistre, effrayant, impassible.
Dont le doigt nous menace et nous dit : Souviens-toi!
Les vibrantes douleurs dans ton coeur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible......

Reportez-vous à vos manuels de poésie !!!

                                           §§§
 

Pour l'essentiel de son analyse, en total désaccord avec René Laforgue (1) parce que freudien convaincu et tout aussi opposé sur le thème choisi identique quasiment en tous points par Jean-Paul Sartre, marxiste convaincu, qui dans son ouvrage en oublie jusqu'aux fondements de sa philosophie existentialiste pour parvenir aux mêmes conclusions que Laforgue, décretant "l'échec de Baudelaire" !
Qu'il nous soit permis ici de réfuter ces points de vue freudo-marxistes, développements peut-être savants en leur temps mais totalement dépassés aujourd'hui parce que la vocation de Baudelaire ne peut à elle seule se résumer par la faible explication d'un prétendu "complexe d'Oedipe".

(1) "L'échec de Baudelaire par René Laforgue -paru en 1931-

Le pauvre Oedipe, à l'heure qu'il est, doit être bien embarrassé de figurer malgré lui au creux des préoccupations de Baudelaire, en supposant que le rôle de la mère tant aimée si cruellement absente ait jamais gâché les nuits de son illustre rejeton seul dans sa soupente. Sauf erreur de notre part, aucun texte de la correspondance ne vient justifier un quelconque aveu marquant son désir d'entrer en sa chère mère, davantage qu'il n'est décemment autorisé.
Faute de preuves accablant le poète, renvoyons Oedipe dans le lit de Jocaste, Freud sur son divan cousu d'or, René Laforgue réviser ses notes et Sartre se laver les mains....(si toutefois nous le craignons, il n'est pas trop tard)....."Homme libre, toujours tu chériras la mer"......(et non pas la mère).....

Voyage au bout de l'ennui, car le maléfique ennui est un autre terme convenant à la définition de ce qu'il est évident de qualifier de "spleen". C'est au poète d'immortaliser le terme "spleen", tandis qu'aucun des mousquetaires audacieux de la récupération que nous venons d'évoquer n'a semble t-il compris que Baudelaire n'avait pas d'autre ambition que la sienne, hors tout système idéologique, à savoir, vivre viscéralement son ennui , et poétiser son quotidien.

Là où sa lucidité extrême amplifie la conscience aigüe de son orgueil, là où le chantre de l'ennui créateur compose, là est l'essentiel de son paysage intérieur.
L'ennui est aussi une jouissance, la jouissance est une science..La science du poète....Charles Baudelaire, jusqu'à son dernier souffle, est investi par la jouissance de l'immortel ennui.

A toi, poète dont nous entendons demeurer l'humble et fidèle élève.

fIN DE L'ARTICLE :


                     Charles et le sensorium 
Textes étudiés : Une charogne - Remords posthumes - Le mort joyeux - Le voyage à Cythère.

 

Dernier chapitre : LE SENSORIUM BAUDELAIRIEN

Là où siègent sa perception d'une double conscience et d'une double vue, là où la noirceur contrarie les beaux sentiments, c'est ici que traqué par le mal-vivre, le verbe s'accomplissant (le sensorium) succédera au déchet.

Miné par la détestation de la chair, denrée éminemment périssable, poursuivi par l'impérieuse obligation de léguer un esprit durant son passage sur terre, l'homme-poète, l'homme-esprit au corps détérioré se meut au sein d'une recherche alchimique dans laquelle le déchet doit être absous..si possible surmonté, et tant mieux pour nous....pauvres humains qui après lui vivons..
.
Ne pas réussir à rendre la chair immortelle n'est pas en soi un échec tant que le sensorium d'un Michel-Ange, d'un Pouchkine, d'un Nietzsche -d'un Baudelaire en l'occurrence- peut se transmettre sans que la chair n'ait été forcément indispensable et ne soit seule l'artisan de ce miraculeux ouvrage nommé sensorium.

Bien que nous n'ayons encore jamais vu un esprit vivre et survivre de la sorte à un corps déchu, sauf dans ce cas précis des damnés de la chair, où la hantise continuelle de la déchéance et son aboutissement, la mort, n'ôte rien au sensorium, parce que le sensorium a la capacité de traverser les apparences, les corps en souffrance, les corps déchus, corps détruits ou déments, il faut se rendre à l'évidence :

C'est ici le paradoxe de la déchéance physique prouvant que la décomposition (et son sentiment corollaire la hantise) n'est en soi qu'une absurdité,tout juste bonne à susciter de la douleur prédominante chez l'humain, alors qu'elle ne supprime pas le maintien perpétuel de l'esprit à travers le Temps. la chair est triste, soit....et l'esprit....

L'esprit, rendons-lui cet hommage, ne réclame que son dû.

Copyright : Jean-jacques Dallemand
14 Décembre 2016 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





                             




Toujours présent !

Sous le regard de Charles Baudelaire
Un esprit fort et divin.....

Première partie de l'étude signée JJDallemand

 


Et si chaque poète était après tout un oracle? et visionnaire bien davantage, une sorte de héros de la pensée, à l'égal d'un fou, un interprète de nos rêves, un fou, oui, mais un fou capable de réconcilier l'homme avec lui-même, à la seule condition, toutefois, s'il en est capable, de mettre son coeur à nu.

Charles Baudelaire est un porte-parole du spleen, un messager des hommes méconnus, un messager des trésors de l'âme issus du mal de vivre et de l'enfance perdue et des grandes passions dont on ne guérit jamais. Son art de vivre pour le rêve, son engagement au sein de l'univers invisible d'où l'on puise le savoir, sa religion au service du Beau, son amour de la connaissance nous le rend familier par ce qu'il dit un monde infernal, bien que non encore soumis au règne impitoyable de l'ardoise magique (1).

Son enfer, base de l'esthétique Baudelairienne est aussi le nôtre, son imaginaire du mal inévitable, ses passions contagieuses pourtant ne se nourissent que dans l'observation d'un réel en permanence détourné de son sens...une banale chevelure ou quelques palmiers, une démarche probablement sensuelle, bref, du réel, du réel tout de même propice à percevoir comme l'on entendrait, tel un spectateur, une simple anecdote racontée au coin d'un boulevard, sans que l'on y soit particulièrement attentif.

Entre deux façades d'immeubles, entre une plage mauricienne et un rideau de verdure exotique, la brutale gravité d'un quelconque lieu transporte Charles vers son long voyage duquel il entrevoit la future décomposition de ces espaces livrés à eux-mêmes, et cette association de l'anecdote, du lieu, des espaces privés d'originalité, soudain, le prennent au coeur.
La brutale dictature du Temps qu'il fait en son coeur provoque aux tréfonds de son âme maladive la hantise de la déchéance. Alors, déjà, les façades lépreuses des immeubles sur les boulevards parisiens s'effondrent, tandis qu'au pied d'une mansarde Nerval poète met un terme à sa pénible existence, (2) déjà, plus tôt, mais plus loin que ce Paris enfumé, les palmiers s'étaient enflammés et la belle chevelure tant désirée n'est plus que modeste ivresse d'un minuscule souvenir, mais en revanche, jamais l'art poétique n'abolira l'inexorable mouvement du Temps.

Les poètes sont le peuple le plus singulier de la terre parce que leur imaginaire est une sorte de mur des lamentations, un mur qui suinte jour et nuit de pathétiques appels à l'effort d'élucider des pensées jaillissantes, et s'il suffisait de recevoir les pensées pour que les choses se réalisent telles que les poètes l'envisagent, ils ne vivraient jamais dans le malentendu, base de leur souffrance, alors, ce mur infranchissable qui chaque instant de l'existence misérable s'épaissit sans relâche condamne l'innocent au labeur incessant.

Traduire en mots la souffrance d'être enchaîné au pied du mur, traduire en français, en phrases musicales, l'impérieuse nécessité de concevoir son propre et invisible univers suppose qu'un sourde lutte intérieure se livre combat sans que pour autant un texte vainqueur n'aboutisse.
Ce n'est pas seulement le Temps vécu par le passant vaquant à ses occupations, c'est un Temps de poète mêlant à la fois ce qui exige d'être composé mais qui porte sa propre contradiction, une chose et son contraire confondus dans un même jet diabolique sortant du mur. Les mots, à peine éclos, portent leur charge cruelle de décomposition et aussitôt font place nette à leurs petits frères avides d'exister dans ce grand maelstrom d'éternel retour.

Hélas, l'avidité, dans l'imaginaire, n'a point de synonyme. La chaîne de l'avidité enfante sans retenue ni barrières, ni honte, ni culpabilité d'aucune sorte. L'avidité de la création n'a même pas l'intelligence de chaque petite fleur au milieu d'un champ, elle ne soucie pas d'engendrer dans un ordre, car la logique serait sans doute un élément trop facile que le grand architecte de l'univers baptiserait ciment de ses murs. Or, que ce soit pour le Pont du Gard ou pour la poésie, la recette du ciment n'est pas à la portée du premier homme bien intentionné.

Mais au fait? Qui distribue les intentions? quel est le concepteur expédiant au misérable et philosophe rimeur l'impérieuse obligation de traduire son mal de vivre? Où est-il celui-ci? N'a t-il , par hasard, rien de mieux à faire qu'à désorganiser les consciences endormies par le progrès civilisateur et les ardoises magiques? Où se cache ce grand ordonnateur fabricant d'esprits forts? Où est donc l'usine? en quel espace? Peut-être Boulevard de l'angoisse ? là-haut, tout là-haut? dans un là-haut diabolique probablement....

Le Temps du poète est aussi un mystère et comme tout mystère (3) n'existe que par rapport à l'idée que l'on s'en fait. Tiraillé entre le regret de la joie de l'enfance perdue et la création poétique de l'adulte -qu'il tente d'être parfois- création indispensable au quotidien, dans sa prison "machine à rêves", Charles Baudelaire sème les fleurs du mal qu'aujourd'hui nous récoltons.

(1) L'ordinateur
(2) Nerval pendu
(3) Voir "Eloge du pays Vesunien) de JJDallemand

FIN DU PROLOGUE/CONFERENCE...

Avant d'être le Baudelaire que nous connaissons si mal, il y a Charles, l'enfant Charles, Charles le maudit, puis enfin Baudelaire, le philosophe du pessimisme, le tragédien, (le Tragos-Oïdos/Bouc émissaire), puis le bourreau de lui-même (L'Héhautontimorouménos), rôle dans lequel sa douleur permanente (sa chienne) s'incarnera jusqu'à son dernier jour sur cette terre, lui qui fut tout au long le veuf inconsolable d'une existence en parenthèse.
Sa douleur permanente étant le produit de la discipline qu'il s'inflige, martyrisant sans cesse sa conscience, et sa vie, dira plus tard René Laforgue (cf. L'Echec de Baudelaire), n'est que l'histoire de cet échec. Ne partageant pas l'analyse de René Laforgue, je dirais plutôt qu'il ne s'agit pas d'un échec parce que Baudelaire, loin des niaiseries du promeneur solitaire, ne cherche absolument pas le bonheur au sens où nous l'entendons, c'est-à-dire que la question "suis -je heureux"; il ne se la pose jamais, Ô grand jamais, tenant cette notion du bonheur rousseauisste pour quantité négligeable, pour ne pas dire en grand mépris. Une notion trop liée à la satisfaction des désirs de nature technologique (les trains, la mécanisation à l'américaine.)..etc....Il ne fera qu'une seule concession : son propre portrait par le grand Nadar, afin que son regard subsiste à travers les siècles. Le progrès, avoue t-il, n'est fait que pour se révolter, le progrès civilisateur, c'est l'antithèse de la révolte, donc mauvaise perspective pour l'homme, aucun lyrisme dans la machine !

La cosmogonie de Baudelaire se passe des instruments de son temps. Son système explicatif de l'univers est basé sur les sujets, femme, douleur, déchéance, le Temps, la mort, l'ivresse et l'ennui perpétuel (le fameux spleen)....
Baudelaire ne voit que les plaies de l'existence, les siennes, celles des autres surajoutées aux blessures de l'enfant maudit. Baudelaire est un bibliothécaire des âmes, un parangon de la souffrance, et les Fleurs du mal seront pour l'éternité l'inventaire de la douleur, divinisant ainsi la parole poétique.

Son art poétique procède de la confrontation entre la pratique philosophique et l'attirance pour la tragédie parce que la vie en elle-même, et à plus forte raison la vie "en-soi" est une tragédie, par nature une punition dans laquelle l'homme pensant est condamné au titre de témoin à contempler autour de lui, dès sa naissance la déchéance promise. Entre la naissance et la mort, Baudelaire restera captif de ses magnifiques passions dévorantes.......

A suivre, sur les thèmes du Temps (Moesta et Errabunda, L'Ennemi, L'Horloge)  et de la hantise de la déchéance...(Une charogne, Remords posthumes, Le mort joyeux, le Voyage à Cythère).

                      
                                  Moesta et Errabunda

Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l'immonde cité,
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité?
Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il Agathe?

La mer, la vaste mer, console nos labeurs
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu'accompagne l'immense orgue des vents grondeurs,
De cette fonction sublime de berceuse?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs!
 

 

Emporte-moi, wagon! enlève-moi, frégate!
Loin! loin! ici la boue est faite de nos pleurs!
-Est-il vrai que parfois le triste coeur d'Agathe
Dise : Loin des remords, des crimes, des douleurs.
Emporte-moi wagon, wagon, enlève-moi frégate?

Comme vous êtes loin, paradis parfumé,
Où sous un clair azur tout n'est qu'amour et joie,
Où tout ce que l'on aime est digne d'être aimé,
Où dans la volupté pure le coeur se noie!
Comme vous êtes loin, paradis parfumé!
 

 

Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets
-Mais le vert paradis des amours enfantines,
 

 

L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs?

                           Charles BAUDELAIRE 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La question du génie est posée par l'état de mélancolie.

Depuis Aristote et son fameux ouvrage : "L'homme de génie et la mélancolie", affirmant, non sans évidence, que la poésie est plus philosophique que l'histoire, et que l'essence de la poésie est de bien métaphoriser, et que, bien métaphoriser, c'est contempler le semblable, dévoiler les rapports, enfin, révéler l'être.  Alfred Dürer pris le relais en concevant "Mélancholia", puis Arthur Shopenhauer, "Du génie", et Goethe, y trouvant la plus belle partie de son existence, puis Diderot lui-même, en un fameux article au sein de l'Encyclopédie, jusqu'à Nietzsche consacrant au sujet de monumentaux et édifiants chapitres.

....
Point de génie sans mélancolie ; la mélancolie, dans l'histoire de la pensée, première marche d'accès vers le génie est désignée sous le terme "taedium" au 1er siècle, puis "acedia" aux alentours du III° siècle, "mélancholia" par Dürer et enfin "spleen" par Charles Baudelaire; la mélancolie est une peste intérieure, un obstacle inventé pour être vaincu..
..elle est à la fois terrestre, humaine -trop humaine- voire céleste, pour le poète ,elle est la tour du silence. Elle est à la fois le commencement du passé, le présent douloureux devant accoucher et triompher du vide et le retour à toute chose créative vers son point de départ;  Pour le créateur, elle est un état de réussite, pour le psychiatre égaré en religion freudienne, elle est purement la manifestation d'une névrose d'échec social !


Tous les poètes sont peut-être névrosés, je ne dis pas le contraire, mais tous les névrosés sont loin d'être poètes...Alors, heureux le névrosé qui n'est rien de plus qu'un poète, apte à réaliser dans son âge mûr ses rêves d'adolescent tourmenté. Freudisme et création poétique ne peuvent en aucun cas faire bon ménage, le freudisme, cette fausse joie n'est au fond qu'une simple croyance tandis que la création poétique, nuance, se contente d'être un simple savoir parce que l'imagination lui donne tout son mérite.

La mélancolie est la clé du génie, le reste va de soi.

                                            §§§

 

L'homme poète est par essence un être sous tension permanente qui parfois entre en contact avec l'existence, ne serait-ce qu'avec sa propre existence, et de cette expérience paradoxale naît inévitablement une oeuvre surgie des profondeurs et du recueillement.

Les souvenirs merveilleux, les colorations magiques, les déformations oniriques font écho à la distance intérieure de l'homme dont l'esprit poétique n'est pas encore déployé, puis en procession viendront pétrifier le cours du temps perdu afin de constituer le départ inéluctable, et surréaliste de la grande aventure vers l'écriture.

Ainsi la vie, fascinée par ces matériaux de l'espace mental finit parfois par repousser les limites de la lucidité afin de libérer la tension et le désir poétique de l'homme.
On entre en poésie comme en entre au couvent de La Trappe....
 

                                                  §§§

 

 

 


Parmi les signes les plus caractéristiques mis en abyme ;

.Le décor urbain artificiel dominant, une sorte d'enfer urbain opposé au paradis sexuel supposé, la nature mal disposée à son égard.....les voluptés et les ivresses attendues...les douleurs.....

. Les personnages issus de la mythologie et du réel ; La mère idéalisée (géante), l'amante/maîtresse, le mort-vivant.
Symboles transcendants favoris utilisés couramment, fidèle à sa philosophie poétique de l'art pour l'art.

. L'enfer représentant la société de l'époque, le paradis pour l'espace érotique, la mort pour la surdité et la banalisation de l'esprit de ses contemporains, le mort pour le messager du verbe, les monstres pour les passions dévorantes (sexe, alcool, drogues)....

Décors et personnages de son oeuvre propres à être transfigurés par Charles le claustré, dandy malchanceux,considéré comme parasite et subversif......parce que son pouvoir émotionnel esthétique, dû en grande part grâce à son éducation soignée, prélève au passage toutes les bonnes idées originales que les moralistes des années 184O/1860 tiennent soigneusement sous clé. Sans superlatifs aucun, il donne à son discours de la clarté dans cet univers de moralisme obscur et petit-bourgeois prudhommien Sa machine à rêves ne marche pas au rythme imposé par les Institutions, l'Eglise, l'Armée, l'Université, la Famille...
..Dans l'absurde, pas de poésie, uniquement de la terreur, les caprices ne sont pas tolérés, sauf si l'on s'en évade.....Baudelaire ne demande rien, pas plus de larmes au peuple qu'il ne demande de sujets de satisfaction aux Institutions.

Les Institutions, ces démons, règnent pour vaincre sur le public, eh bien lui aussi,justement,compose son oeuvre pour vaincre ses démons.

La passion d'écrire s'est faite homme.
                                        §§§

 

 


L'art de tout quitter pour bâtir son style, architecture de sa pensée. Quitter la famille, la carrière, la fortune familiale, les honneurs, et, comble du paradoxe, dés l'âge de vingt ans,se quitter soi-même, en métamorphose accélérée, jamais Ô grand jamais le génius Cupidon,ne sera au rendez-vous, et seul l'inavouable luciférien tiendra ses promesses sordides.

Le corps n'est pas là, alors,il s'endort et s'enfonce dans son rêve, implorant "daïmon" et son cortège de fantasmes tandis que seules les sylphes vérolées répondent à l'appel des sens. Les sylphes de la rue Saint-Denis n'ont que faire d'un misérable mendiant et poète mourant de faim...il le paiera de sa vie.

L'homme est démonique, il écrit, sa jouissance est écriture, la chair est affreuse, sa seule possession n'est que fournaise créative "Quisque suor patimur Manes" ; chacun subit ses Manes dit Virgile, lu dans le texte.Il est le criant messager du verbe inaccompli....Seule, derrière son épaule, la voix du maître Théophile Gautier, guide supérieur de l'esprit, donne encore ce qu'il supplie de recevoir du fond de son galetas.

Les dieux de la cité au mépris très arrogant ne répondront plus jamais."Tu ne seras désormais plus Charles" ...

Et il devint invisible aux yeux du monde.

La suite de l'Etude consacrée à Charles Baudelaire voir article complémentaire, sur une autre page.
 

 

 

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 



MITHRA SOL INVICTUS

 09/12/2016
MITHRA !

Tout ce qu'on peut affirmer est que certains mithriastes de l'époque romaine se réclamaient de Zoroastre (cher à Nietzsche - "Ainsi parlait Zarathoustra" en livre de poche)... et des mages comme saints fondateurs de leurs liturgies mystériques;


L'organisation de mystères et l'élaboration d'une doctrine ne furent pas non plus l'oeuvre d'un jour... Voir quelques monuments épigraphiques et figurés du 2° siècle après notre ère, notamment au Musée d'Aquitaine à Bordeaux.

MITHRA patronne une société d'hommes et plus précisément de "soldats"  honorant par des sacrifices la grande idée tauroctonique... Il est le chef d'une sainte milice -dux sanctae militiae-...

Le sens originel du nom même de Mithra en sanscrit védique signifie "ami" (mitra)  dans le genre masculin, "alliance" dans le genre neutre. Par extension mithra serait la personnification du contrat, un processus suivant lequel un nom neutre d'abstraction ou d'apparence abstraite devient un nom de divinité. Bien entendu, les attributions et représentations du Mitra védique (comme du Mitra iranien) dépassent la notion de contrat, du moins au sens moderne et juridique du terme.

Divinité solaire, dieu de la lumière et fautor impérii sui "protecteur du pouvoir impérial"..... Mais enfin il ne sufit pas d'être héliolâtre pour adhérer au culte de Mithra !!!

La stèle ci-dessous est celle de Bologne.



Le génie dialectique

 28/11/2016

Conférence disponible sur demande : "Le génie dialectique" chez Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord . Une étude analytique  sous l'angle du langage (hors compilation historique).....préfacée par Guy Penaud, Historien, commentaires de Tristan Ghy, dessin de couverture signé José Corréa...direction artistique de la Collection : Jacques Teulet
 

Pour mieux comprendre désormais le caractère du sphynx !

Conférence qui sera suivie d'un Essai plus complet à paraître courant 2016.....

 

 

Seconde conférence disponible :

L'organisation interne des Confréries religieuses au X, XI et XII° Siècles, avec l'exemple de la construction de l'abbaye et de l'église de Saint-Avit-Senieur en Périgord....

 
Troisième conférence disponible sur demande :  "Sous le regard de Charles BAUDELAIRE. 




Edition 2016 :  Un prix décerné à Stephanie Mongibeaux, en hommage à ses travaux sur les sites gaulois d'Ecorneboeuf.....collines entourant la ville de Périgueux.


La conférence signée JJ Dallemand pour les 3O ans de l'A.D.RA.H.P. disponible dans le Bulletin édité par Christian Chevillot.....



L'ouvrage clé signé Roger TRENEULE pour bien connaître  notre histoire particulière et l'identité du terroir au pays d'Avitus.....



La mission de l'Académie :

.Jumelage avec une académie en Italie et en Angleterre

. Attribution du grand-prix annuel de l'Académie couronnant une oeuvre d'importance. 

. Mise en place progressive de la bibliothèque Jean Capelle/Léo Testut sur le site historique de Saint-Avit Sénieur.

. Hommage national à Jean Capelle le samedi 20 MAI 2017 ...
. Intronisation de trois candidats au fauteuil 5,6,7 de l'Académie.
La devise de l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et des Belles-Lettres du Périgord-Limousin :

                        "Tout faire, tout dire, tout penser" 

Devise empruntée à une pensée de Marc-Aurèle


L'insigne de l'Académie : D'après Léonard de Vinci.

Discours de réception à l'Académie des Sciences, des Beaux-Arts et Belles- Lettres du Périgord-Limousin
Séance inaugurale solennelle du samedi 15 Octobre 2016 à Périgueux.
 

Mesdames, Messieurs et chers amis,

Science, art et religiosité, harmonie de la vérité, de la beauté, de la bonté sont les manifestations de la culture, telle est la définition du professeur Paul Diel, définition que j'ai adoptée en 1977 lorsque j'entamais un second cycle d'études à Talence-Bordeaux. Dès lors, convaincu que le but de la vie n'est pas forcément le progrès civilisateur mais plutôt l'évolution culturelle parce qu'à cet âge-là, environ trente ans, bien qu'ayant exerçé depuis cinq années l'apostolat de directeur de maison des jeunes et de la culture en région parisienne , et probablement pour ce motif, je compris enfin que la tâche évolutive est confiée, par le sens même de la vie à l'élan de chaque individu, pourvu que l'on s'interroge précisément sur ce qui constitue le sens, l'orientation et la force de la vie.

Mais pour acquérir cette méthode évolutive, encore ne suffit-il pas de l'apprendre ; ainsi grâce à l'exemple de nos maîtres, encore faut-il appliquer et vivre cette méthode. Encore faut-il se débarrasser de toutes les fausses motivations, et la vanité parfois n'en est pas le moindre vice, si l'on veut déployer son élan vital et bannir toute intention impuissante , et surtout ne pas manquer à ses devoirs d'homme engagé volontaire dans le domaine de la création. A vous, créateurs qui nous ont précédé, maîtres défunts, je vous salue, et je n'ai messieurs en cet hommage que votre propre bien à vous retourner.

Chers maîtres, de qui nous fûmes élèves, vous, capitaines de notre vocation, vous nous avez offert le privilège de nous mettre en règle avec le sort, car ce choix entre la banalisation ou l'exercice de l'esprit transforme l'idée que l'on se fait depuis le rivage.. Ne voyons pas l'art comme une réjouissance épileptique, solitaire, nombriliste, mais plutôt comme un levier capable d'émouvoir tout un chacun. L'art doit être partagé, et transmis s'il veut survivre, survivre au moins avec ses pairs épris d'esthétique et de beauté...Ayant, chers défunts, votre esprit comme père et l'esthétique comme mère..voyez ! les grandes tempêtes nous ramènent au port.
Gens de l'art, la royale vocation de l'artiste est de construire l'histoire de son pays. Tout faire, tout dire, et tout penser dit le grand Marc-Aurèle, exprimant par là qu'aucune loi n'interdit à chaque génération d' éviter que le monde de l'art ne se défasse, et nous, si nous ne pouvons débarrasser le monde encombré de si toxiques épaves dans l'océan des intelligences, engageons-nous au moins dans le corps de la noblesse des images et des lettres afin d'acquérir la foi par excellence, à défaut de devenir empereurs. Cette foi du cadet, du mousse, de l'apprenti qu'il convient d'appeler la fiducia, c'est la foi inébranlable en l'art qui ne procure ni le luxe, ni le confort intellectuel, ni le repos des sens...ni la gloire dans la carrière.
Poussé chaque jour davantage à créer et recréer sans répit , afin sans doute de ne pas avoir honte de nous-mêmes, estimons-nous, simples passagers éphémères de cette planète. Un astre où semble-t-il régnent à foison les ennemis des arts , ceux que l'on reconnaît aisément à la façon dont ils font de grandes choses, à l'aide de grands volumes, de grande couleurs, sur de grands espaces, avec des grands budgets, tandis que d'autres se contentent de rendre hommage à la lignée des Rubens, des Cocteau, des Prévert, des Jean-Louis Barrault et des Madeleine Renaud.....Et c'est ici la différence entre ceux qui savent ce qu'ils doivent à leurs maîtres du goût et ceux qui prétendent devenir des maîtres sans avoir jamais travaillé autre matériau que leurs humeurs en guise de talent.

Mais qu'il nous soit permis de créer pour exister et non pour courir après la gloire, c'était aussi une pensée du grand Charles, le grand Charles Baudelaire, il fut, et il le demeure pour l'éternité, un artiste irremplaçable dans son siècle, dont la pensée et l'oeuvre sont celles d'un visionnaire, à la fois dans son présent de l'époque et tellement proche de nous.... Son oeuvre magistrale est à rapprocher de l'oeuvre d'un Pouchkine, voire d'un Nietzsche car Nietzsche fut aussi poète et pas n'importe quel poète, un poète dont certaines sentences fulgurantes s'inspirent à l'évidence des visions intuitives de Baudelaire. Bref, chers amis, ayant cité trois des douze piliers soutenant mon Panthéon, c'est bien volontiers les neuf autres qui au cours du prochain siècle vous seront livrés....
.

En cette année 1962, en octobre 62 plus précisément, âgé de quinze ans, la rencontre avec le poète périgourdin Jacques Lafont propulsa sur la scène l'adolescent d'autrefois, l'incitant à pousser la porte des libraires, le livre de poche valait à l'époque un franc, Pagnol, Maupassant, Pierre Benoît, Michel de Saint-Pierre ..évoquerais-je aussi la revue "Historia" et les fameux articles tant attendus chaque semaine, signés André Castelot que je salue aujourd'hui, là où il se trouve, baignant à l'ancre, à l'encre violette comme il se doit.
Jacques Lafont, je vous remercie d'avoir été mon guide, merci à toi, poète, metteur en scène, inoubliable interprète de Scapin durant des années, merci à toi immense lettré, humoriste s'il en est ; indispensable humaniste à la mode de Montaigne. Jacques Lafont fut mon premier maître parce que son style de pensée noble et léger coulait dans l'art de la conversation sans poser le pied des mots sur la terre, y compris dans les phrases les plus communes. Il avait énoncé sa propre doctrine des humours et sa mélancolie bien à lui était le composé et l'essence de bien des choses touchant aux arts de la scène ; ayant en quelque sorte la conscience de soi qu'il rendit transmissible uniquement par la force de son exemple, il était tantôt un piéton souriant détaché des contingences habituelles, tantôt s'identifiant au Jacques le Fataliste du sieur Diderot.....et son humour impitoyable à l'emporte-pièce qui n'avait strictement rien de commun avec la tradition anglaise était en somme apte à provoquer un amusement paisible mais systématiquement analytique. Foncièrement doté de ce vaste esprit analytique, fondation de son tempérament, sur lequel s'était greffé un sens esthétique démesuré, alors, alors hélas, il en mourut ....voici principalement les deux caractéristiques essentielles du personnage qui me fit l'honneur de s'intérésser à mes rimes chétives de l'époque. A mon égard, il fut souvent narrateur et j'étais , sans le savoir, narrataire, c'est à dire à la fois personnage et destinataire de ses multiples courriers, textes et poèmes, notamment "Adieu Capitaine" mis en musique par Jean Nathy-Boyer.
Il ne pratiquait pas l'humour, il était humour, vivant à la fois l'humour littéraire et l'humour vécu au quotidien. En résumé, il fut un homme d'esprit car il était esprit et surtout un bel esprit trop tôt disparu à l'âge de cinquante-quatre ans car il savait que les paradoxes du comédien rejoignent raremement les paradoxes de la vie. Et jusqu'à la folie du coeur, il assuma pleinement son paradoxe parce qu'il vécut dans un état permanent de révolte, ce que j'appelle aujourd'hui une révolte supérieure de l'esprit, une révolte qui ne fut ni banale, ni un effet de posture, ni posée pour la galerie, et encore moins morbide. Jacques Lafont, ton humour, le tien, avait un avenir car ton esprit élevait la nature humaine très au-dessus de son niveau de flottaison. Il n'enseignait ni ne prêchait, disciple de jean Cocteau et d'Oscar Wilde l'Irlandais maudit, il était Jacques Lafont ; voilà tout. Mesdames et Messieurs,
Grâce aux soins éclairés de ceux qui nous ont précédés , des Jacques Lafont, des Maurice Albe, des François Augiéras, des Jean-Louis Barrault, de sa muse, la divine Madeleine Renaud...
Aujourd'hui, chers amis, me voici tel un maillon de la longue chaîne du libre savoir transmis par ceux que nous admirons ; Jacques Lafont -décédé en 1986- fut un élève de Maurice Albe, tandis que Charles Baudelaire fut un disciple de Théophile Gautier et ainsi, de génération en génération devons-nous en hommage à nos aînés offrir à notre tour ce qui nous fut gracieusement accordé ; c'est-à-dire une place au sein de la folie de l'art. L'art, cette prison sans barreaux -dit Léo Ferré- dont on ne peut s'évader.
Au moment de notre histoire où Palmyre -comme Carthage et Rome- furent détruits à cause de la lâcheté et de l'indolence, que serions-nous face à nos maîtres si nous n'offrions à de futurs émules notre contribution à l'esprit créatif ? Que serions-nous, humbles passants de l'univers sinon de mauvais élèves jaloux de nos petits privilèges d'esprit en constante ébullition ? Serait-il plus fructueuse initiative pour l'esprit que notre collective démarche en cette année 2016, à savoir, poser la première pierre de cette future académie des sciences, des beaux-arts et des belles-lettres ?
 

Si d'aventure sonnait le glas de la fin de l'Histoire, de fait la fin de la civilisation, et par voie de conséquence la fin de l'art, l'extinction de l'homme artiste, en somme ; quelles imprécations surgiraient au sein de votre entourage ? Aucune probablement, puisque le chaos dû au totalitarisme des sectes multiples n'a d'autre finalité que couper les langues. La mission de l'artiste est une mission universelle chers amis ici présents. L'artiste est créateur d'idées, de monuments, de paysages, de nourriture saine, de médecine éthique. Il veille à la transmission du savoir et de la mémoire ; vous en témoignez aujourd'hui ; et c'est pour cet ensemble de raisons impérieuses que nous avons souhaité le plaisir de converser ensemble. L'artiste , mesdames messieurs, est un dragon destiné à cracher le feu de l'esprit, sa seule arme demeure la force tranchante de l'esprit, et non le fil de l'épée.
Celui qui travaille la terre promet de la joie à celui qui la dessine, celui qui guérit la souffrance donne l'espoir, c'est beaucoup de partage, partager l'espoir, la terre, la science, en un mot, partager la vie, la cordiale et sacrée convivialité sans laquelle le pays Périgord-Limousin ne serait plus qu'une sinistre réserve d'incultes en lamentation aux pieds de leur histoire, de leurs domaines en friches et de leurs monuments en ruines. Notre conversation ne serait pas complète si je n'ajoutais :
En de sinistres endroits infréquentables de modestes sujets porteurs de lunettes sont exécutés sans sommation, plus près encore, les gens d'art et de science, malheureux bouffons du tétrarque régnant offrent malgré eux leur crâne évidé comme le fit à la première scène de l'acte V, Hamlet à son fidèle Yorick, pauvre Yorick, pauvre bouffon sacrifié, qui pourtant ne portait pas de lunettes.....
Amis des sciences, des beaux-arts, des belles-lettres, amis de l'esprit français, amis de la France, France -mère des arts, des armes et des lois- dixit notre cher du Bellay, amis ici réunis, je vous salue, messieurs, mesdames, amis de la future illustre Compagnie en Périgord-Limousin...Préparons-nous en accord avec la tradition : "Tout faire, tout dire, et tout penser".

Maîtres défunts, vous avez fait appel à moi, me voici !

Copyright Jean-jacquesDallemand
Samedi 15 Octobre 2016




 



Hôtel de Ville de Périgueux

11 Juin 2014

Jean-Jacques Dallemand reçoit la médaille d'honneur de la Ville pour l'ensemble de son oeuvre littéraire et son rôle d'acteur au service de la culture en Périgord.

 

En compagnie de jacques Teulet artiste-peintre post-symboliste, membre du Jury du Prix Vesuna, Philippe Bachmair, co-fondateur de la statuette, Sébastien Rogations, Lauréat 2014, Antoine Audi, maire de Périgueux, et le représentant des Croquants d'Ecorneboeurf.

Prochaine cérémonie d'attribution du Prix biennal Vesuna : le Samedi 11 Juin 2016 en mairie de la ville de Périgueux :  se joindront aux trois co-fondateurs (en 2012) -déjà-  Christian Chevillot, protohistorien et spécialiste de la Gaule, ainsi que Roger Treneule, guide avisé de l'abbaye de Saint-Avit Sénieur en Périgord (monument classé au patrimoine)...... 

 




SAINT-AVIT SENIEUR

 09/05/2016

Une visite conseillée !

Sur les traces des Confréries religieuses dès le X° siècle !

 

Sur place, solliciter les conseils de Roger Treneule, un guide avisé 

Allez-y de ma part !

A ce propos en complément de mon étude intitulée : "L'Egregor" ; un rappel de nos traditions sur le sujet : Les écoles picturales"

                    Dans l'ensemble des peintures romanes on constate la coexistence de deux traditions différentes, de deux écoles dont les procédés et le style forment un contraste saisissant : l'école aux fonds clairs, aux teintes neutres et pâles, au dessin schématique, aux raccourcis fermes et vigoureux, et l'école aux fonds bleus, au coloris riches et variés, au dessin plus poussé, présentant de grands rapports avec des fesques byzantines et italiennes de la même époque. L'origine de ces deux manières se retrouve dans les fresques cappadociennes et dans la peinture mozarabe d'Espagne..... En France, l'école aux fonds clairs travaille surtout dans l'Ouest et le Centre...... 
Profitez des conseils de Roger Treneule, prenez votre après-midi et votre soirée afin de vous rendre sur place à Saint-Avit Sénieur et bonne visite ! 



Aujourd'hui, c'est principalement par les églises que nous connaissons l'art roman et, à vrai dire, la construction des églises représente bien le principal effort de cette époque de foi (et davantage, de fiducia). C'est dans l'édification des sanctuaires que les architectes romans ont pu donner toute leur mesure et que ce sont affirmées avec le plus d'éclat les qualités essentielles qui distinguent chacune des écoles romanes.
Chaque église importante, et c'est le cas de Saint-Avit Sénieur, cathédrale ou collégiale, était entourée d'édifices annexes : le cloître, la salle capitulaire, l'hôpital, parfois l'école. Les monastères souvent fortifiés , dont le clocher domine de très haut l'ensemble des constructions, le cloître qui y était adossé, entouré des bâtiments monastiques, réfectoire, dortoir, bibliothèque, et hors de la clôture des magasins de tous genres ainsi que l'hospice des étrangers ou des pérégrins......

En compagnie de MM Jacques Teulet et Philippe Bachmair nous serons ce 21 Mai 2016 au pied de l'abbaye voisine de Cadouin afin de rendre hommage à nos ancêtres et nos maîtres, grands goûteurs de culture, puis, l'an prochain au pied de l'abbaye de Saint-Avit Sénieur, à la même date ! 

Autre exemple  de blanche robe : cliché de  St Front de Périgueux .....



Sur l'invitation du créateur de l'ADRAHP, le protohistorien Christian Chevillot, nous avons eu le plaisir de présenter notre thème : L"Egrégor"......
voir article et photo...... 



Sortie en Librairie

 12/04/2016

Talleyrand ou le génie dialectique (Contre portrait d'un illustre amoral)....

 

Couverture signée José Corréa.
Postface et critique littéraire : Tristan Ghy 

Il reste quelques exemplaires disponibles......


revue de presse

 18/09/2015

Un article signé Pascal Serre paru dans :  L'Esprit Périgord

 

 

Le songe du pétrocore surréaliste - 9 mars 2015 -



>> http://www.lespritperigord.fr

Depuis le Paradis !

 10/09/2015
Depuis le Paradis -disait Henry Miller- dans son "Colosse de Maroussi", Livre de poche N° 3029, je vous envoie ce modeste hommage à l'issue d'un été fertile en rencontres, lectrices et lecteurs terriens au hasard de notre présence sur les Salons du Livre en Périgord, Ribérac, Le Buisson, Excideuil, Lanouaille, Beaumont du Périgord puis enfin Domme....puis en Octobre Lempzours, Mussidan...etc....pour vous aussi amis des Equipages fort occupés en ce moment sur nos Océans, je vous offrirai fin 2016, un recueil intitulé : "Sentiments océaniques". Parlons un peu de ceux qui me font l'honneur de participer à mes ouvrages afin que l'art en général et la littérature en particulier demeurent encore vivants.

J'aimerais citer en premier lieu Roger Treneule, celui  qui sait si bien mettre en valeur le patrimoine de son abbaye de Saint-Avit Sénieur en Périgord, un guide attentif et passionné que je vous recommande de rencontrer sur place.

 

Parlons aussi de Philippe Bachmair qui créa à mes côtés la statuette VESUNA en 2012, le célèbre maître métallier-ferronnier d'art, puis le dessinateur-illustrateur José Corréa dont le dessin (Talleyrand)  figurera en couverture de mon ouvrage en cours d'impression "Talleyrand ou le génie dialectique" , contre-portrait d'un illustre amoral". Pour visiter son site : aller directement sur Google, taper José Corréa ; http://correajose.free.fr/ découvrir son plus récent ouvrage "Sur les traces des illustres en Périgord", Editions Echappée belle. 

 

 Cette année, l'Historien Guy Penaud m'a fait l'honneur de préfacer "mon Talleyrand" tandis que Christian Chevillot l'érudit proto-historien spécialiste des Gaulois préface "les fourches patibulaires"  conte rimé signé JJD qui paraîtra prochainement.

 

Depuis quelques années, certaines oeuvres post-symbolistes de Jacques Teulet sont reproduites en symbiose avec mes textes et sont livrées à l'admiration des lectrices et des lecteurs : voir en particulier "Eloge du Pays Vesunien",  "le Cinquième dragon ailé" et "Ma cabane au Chanada" suivi de "Finissez d'entrer" (le dernier Comice)......Jacques Teulet assure la direction artistique de ma collection Lazarillo et vous pouvez le retrouver sur le site suivant, de ma part et en confiance, loin du bruit bestial de l'art comptant pour rien !  http://www.jacteulet.4yu.fr !  bref, l'Homme, l'artiste est à lui seul un "motif à rêves", il y a chez lui du rêve, de la vérité et du "supplément d'âme", l'artiste complet que je salue bien bas. Bien d'autres artistes sont aussi présents en Périgord, mais pour faire leur connaissance il faut absolument découvrir la magique Cabane du célèbre Michel Cadiot dit le "Mitch", et sur cooptation, car le personnage, père du mythique chat Roubio doit être apprivoisé lui aussi ! pour les amoureux de la cuisine typique si vous avez le privilège de venir ici, à Périgueux ! Bonnes vendanges à toutes et à tous ! 

 

Deux conférences sont disponibles désormais -en me contactant-  sur "marines poésies"  :  Talleyrand ou le génie dialectique, une heure environ, ainsi que "l'Egrégore", l'organisation interne des Confréries aux X XI et XII° siècles.

Et j'en profite pour remercier chaleureusement Certiferme, Madeleine, qui héberge mon journal littéraire depuis 2009 !

 

 




Blanche robe

 09/08/2015

"Vitam impendere vero"

 

Se vouer à la vérité nous dit Juvénal !

 

 

Série Blanche robe en Périgord  -  Eglise du village de Lamonzie-Montastruc -son sol en calade et son Murillo (copie ) !!!

 




Signature-dédicace!

 09/07/2015

Signature-dédicace VENDREDI 10 JUILLET

de 15H à 18 H

 

LIBRAIRIE MARBOT A PERIGUEUX

 

Avec également Christian CHEVILLOT archéologue et proto-historien

 




Vesuna immuable et moderne demeure éternelle :



     Entre l'année 27 de notre ère  -abusivement nommée après j.c.- (je préfèrerai dater à compter de la mort de Jules César (J.C.) le vrai !
mais bref, à cette époque, les Pétrocores furent rattachés à l'Aquitaine d'Auguste, et jusqu'au milieu du IV° siècle, tout permet de croire que Vesuna connut des lustres de tranquillité et d'aisance et qu'elle conserva malgré les incendies qui la ravagèrent à plusieurs reprises, les caractères et les proportions d'une ville ornée avec toute la magnificence et pourvue de tout le confort que les Romains exigeaient partout dans l'Empire.


     La cité libre des Pétrocores ne s'est naturellement pas bâtie en un jour. On sait aujourd'hui que le siècle d'Auguste et celui des Antonins s'unirent pour donner à Vesuna sa physionomie de capitale administrative et religieuse et que chacun d'eux la dota des monuments publics et privés qui étaient de règle, si l'on peut dire, pour les urbains impériaux.


     Qui était Vesuna ? Ce nom, probablement celui d'une divinité topique, d'uns source -comme d'ailleurs celui de nos rivières, Isle, Dronne, Vézère, appartient à un substrat linguistique antérieur à la conquête de la Gaule par les Celtes. Faut-il voir dans Vesuna la déesse italo-ibérique en triade avec Poimonus et Tursa dans la quatrième des Tables de Gubbio (Ombrie) ?  Où ne s'agit-il que d'une simple homonymie ? quoi qu'il en soit, la déesse éponyme Vesuna devint du temps des Romains, la protectrice de la ville et son culte fut associé à celui de Tutela. La Tutela Vesuna des inscriptions n'est pas autre chose que la ville elle-même divinisée.   


Au titre de concepteur du Prix Vesuna, Prix des créateurs d'art et de l'excellence Française en Pays Périgord, j'ai voulu donner un visage, le visage moderne d'une lectrice anonyme qui comme vous tous, était une lectrice assidue, curieuse de l'Histoire, et passionnée au plus au point. Tutela Vesuna est donc à la fois moderne et immuable, et ces deux qualités à mes yeux-  la rendent éternelle. L'hommage qui lui sera rendu le 13 Juin n'a pas d'autre objet que le maintien de sa mémoire. Sans la reconnaissance à l'égard de nos maîtres qui nous ont enseigné le respect de l'Histoire et de ceux qui font l'Histoire, nous ne prendrions pas la peine de concevoir cette cérémonie.

Nos amis, les consuls du savoir-faire, Philippe Bachmair, Jacques Teulet, Christian Chevillot se joignent à nos efforts. 


J.J. Dallemand 
documentation : Géraud-Lavergne   
Dans la news-letter que les abonnés viennent de recevoir ce matin "eugubines" était mal orthographié ! nous avons rectifié aussitôt car il s'agit d'un lieu nommé "Gubbio" bien entendu ! mille excuses !

Cliché : JJDallemand
Oeuvre unique signée Philippe Bachmair
soumise à droits. nous consulter.        



       



MONSIEUR DE LA PEROUSE

 31/07/2013

Dont nous prenons souvent des nouvelles
lors de ses escales...

Grâce à nos amis "les manants du roi"
Que nous saluons ici ; marins et terriens...

"Mais au fait ? a-t-on des nouvelles de Monsieur de la Pérouse ? s'est exclamé le Roi quelques minutes avant d'être assassiné...



www.lesmanantsduroi.com



Marine

 05/02/2013
MARINE à découvrir


Un texte peu connu signé Arthur Rimbaud destiné aux Equipages en mer ou au repos...... 




MARINE 



Les chars d'argent et de cuivre
Les proues d'acier et d'argent
Battent l'écume,
Soulèvent les souches des ronces.

Les courants de la lande
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.



Arthur Rimbaud                       



Jacques Lafont

 1934-1986



Quelques mots-valises inventés dès 1962



Rhuminant :          Vache enrhumée qui mâche des boules de gommes pour avoir moins mauvaise mine.



Momisérable :        Personnage d'un roman de Victor Hugo, enveloppé de bandelettes, et placé dans un sarcophage en bois d'érable.


Coquelicosmique :  Fleur des champs magnétiques, d'un beau rouge vif, qui s'épanouit dans l'azur céleste au chant du coq.               
EGYPCHIEN :        Chiot des bords du Nil. Sage comme une image sur un sarcophage. Il n'est jamais privé de désert. On l'endort, quand la nuit embaume la fleur de lotus, avec la célèbre berceuse : "Au Caire de la lune".



OPTICHIENS :       Chiens d'aveugles et de tous ceux qui ont la vue basse. Chiens de chasse, ils tirent avec des fusils à lunettes, des cailles. Mais certains d'entre eux, qui n'aiment pas le gibier, se nourrissent exclusivement de lentilles ....opti-salé.



Hommage au poète Jacques Lafont  -un maître disparu- par Jean-Jacques Dallemand


Maine de Biran

 28/06/2012
Pierre Gonthier dit Maine de Biran

                 1766-1824 


né à Bergerac et originaire de la terre de Grateloup sur la commune de Saint-Sauveur prés de Bergerac, où il est enterré. 
Ecrivant à son propos : "je suis un homme déplacé et manqué.
je reste stationnaire et comme en panne dans cette vie toute pleine de petites choses, d'une foule de petits sentiments, de petites idées, entre lesquelles le temps s'éparpille sans résultat, sans progrés.


J'ai continué à vivre provisoirement, attendant toujours le moment de commencer quelque chose.


Je suis mal partout et en tout".... 


N.B. dans l'histoire philosophique du sentiment religieux nous lui accordons une place privilégiée. 


    


Nous suggérons de consulter en bibliothèque "l'Essai sur les fondements de la psychologie"   






Jacques Lafont

  1934-1986




Profondément artiste dans son comportement quotidien comme dans son enseignement - les textes, poèmes et chansons que nous connaissons en sont un vibrant témoignage - jacques Lafont qui fut notre maître- avait le sens aigu des images verbales, des mots-couleurs, des phrases harmonieuses.


Fernand Bouteille 


Il est l'auteur -notamment- du "Printemps de Prague" et d'un merveilleux texte intitulé :"Adieu capitaine"   ayant fait l'objet d'un disque 45 tours paru en 1964 (que l'on peut écouter sur le net).


Son élève reconnaissant
JJ Dallemand .     


Lors de la cérémonie de remise du Prix Vesuna - Prix de l'excellence française en Pays Périgord, nous avons rendu un hommage particulier à jacques Lafont associé à un hommage à Liliane Martinez et Marie-Jo Amblard, tous trois furent d'immenses artistes.



Chaque cité a son âme. Vesuna est l'âme de Périgueux.

Périgueux ! s'il est vrai que la fidélité de tes citoyens fait ta force !  
S'il est vrai que nos quatre peuples -à la vue de ces lieux- saisis d'admiration, érigèrent en ton honneur ce temple et le consacrèrent afin que ta notable autorité survive à toute destruction.


S'il est vrai -soumis par la puissance et la force admiratives qu'ils te témoignèrent, que la promesse, Vesuna de conserver intact ton visage, fut faite en cet endroit précis où nous nous trouvons.


Vingt siècles plus tard Vesuna, voici le visage disparu que nous voulons te rendre : voici l'hommage des citoyens de ta cité !

Là où tu es Vesuna, nous t'aimons avec passion et nous t'aimons avec simplicité, avec sérénité, avec grandeur. Et s'il est dit que nul ne se connaît s'il n'a pas souffert, nous ne voulons -comme jadis- pas seulement t'attribuer le privilège de l'immortalité. O certes nous pourrions t'en dire bien davantage Vesuna si nous n'étions si riches en souvenirs liés à ton coeur, mais hélas, éphémères humains, passagers de l'univers, sommes assez pauvres en dévotion formelle, et lorsqu'il s'agit d'aimer nous préférons nous taire.


Ainsi, vois-tu, connaissant le génie de ton coeur n'usant jamais de ses victoires puisqu'ayant reçu de tes mains l'héritage de ton oeuvre tout entière dédiée à la concorde entre tes citoyens, singulier idéal propre sans doute à chaque déesse tutélaire, nous t'adressons, vivants et morts, notre serment d'humble fidélité.



Copyright jean-Jacques Dallemand

19 Mai 2012


Revoir les choses vues -dit un visiteur- n'est-ce pas là revivre ?  Voir ton visage incarné -témoin de notre déférence- selon une louable coutume en ce Pays, vient à augmenter les délices qui n'appartiennent qu'aux seuls favoris d'une déesse élevant l'idéal du profane  vers le culte de l'excellence.


Offre-nous Vesuna ton impitoyable beauté, ton printemps éternellement romain sous la lumière exemplaire de ton visage retrouvé, le visage vrai de la solennelle renommée de notre Pays Périgord.... 


Fasse que le Pays de l'homme, des hommes-bâtisseurs, apprentis de la douleur, puis compagnons-charpentiers oiu couvreurs, ferronniers et métalliers maîtres-maçons de la vie, tous condottières de l'art, consuls du savoir-faire, à la fois généreux, audacieux, ambitieux, dont l'esprit conquérant n'a de cesse que de répandre le beau et le bien, entende notre serment, Vesuna.
Depuis nos champs, depuis nos ateliers, et particulièrement ici, au milieu de nos chères pierres édifiées pour ta mémoire, Vesuna -âme de notre cité- nous vivons en toi. Tu fus accablée, nous te relevons.


jean-jacques Dallemand
mai 2012      



En hommage à Robert DOISNEAU

1912-1994
Texte signé J.J. Dallemand




......." Et il se remettait à l'accordéon, afin que les pensionnaires de la Maison des Ecluses profitent de ses soupirs. Et tous les oiseaux du canal aspiraient au passage de la joie perdue, en plein midi, d'un banc vermoulu à l'autre, brûlant.


Mon quartier  : là où la mécanique distraite du hasard donnait aux habitants trente-six professions et aux artistes négligents à peine  sortis de l'à peu-près comique ; l'accordéon.


Nous savions l'odeur des tilleuls en juin et une croyance -en ces temps-là solide- que les choses jouées à moitié sont toujours ratées." 



Copyright/Jean-jacques Dallemand
In CARINA et ses chats paru en 1993
disponible chez AMAZONE             



A l'appel en Décembre

 01/12/2011

  Poursuivant notre voyage au sein de  la Galerie Vésuna -selon notre formule d'association d'images significatives- nous parlerons -début décembre- plus en détail d'une oeuvre due à Jean RASPAIL, célèbre penseur, souvent confronté à d'inutiles polémiques propres à assombrir l'ampleur du personnage de qualité...


Jean RASPAIL est bien entendu l'auteur de "Moi, Antoine de Tounens, Roi de Patagonie, entre autres chefs-d'oeuvre écrits en une pure langue française, d'une limpidité à toute épreuve.


il nous a semblé judicieux d'associer le roman "SIRE" à l'oeuvre exposée sous vos yeux  signée 'Alexandre Cabanel, dont l'esthétisme indiscutable mérite l'entrée au Panthéon de marine poésie. ...


Jeudi 1er Décembre 2O11



"Le 4 Septembre 1792, les premiers pillages commençérent à la basilique Saint-Denis, selon les dispositions de la loi qui allait devenir républicaine dix-huit jours plus tard. Le 9, le dernier office des bénédictins dans  l'église dont ils avaient été les maîtres pendant onze siècles fut célébré par Dom Verneuil, le père abbé......  


On s'attaqua d'abord au toit. La charpente en fut dénudée, livrée aux intempéries....      lire la suite in "SIRE" de Jean Raspail -en livre de poche-


Commentaire de JJDLM : Après avoir lu attentivement ce récit historiquement authentique pour ce qui concerne la liste noire des dégradations et des crimes "post-mortem", notre vision de l'Histoire de France s'en trouve singulièrement modifiée. Mais voici à l'intention de nos lectrices et lecteurs quotidiens (deux-cents vingt en cette période automnale) de quoi nourrir l'imaginaire.....  

Ainsi attendons-nous les commentaires avec intérêt. Et laissons de côté volontairement le jeu de mots facile associant "medee" et "mayday"....    

 

    




Fontaine de Jouvence

 13/11/2011
Un Tableau de Paul Gervais
1859-1936
Immense artiste-peintre natif de Toulouse
Elève de Léon Gérôme et illustre créateur de sujets allégoriques.


Commentaire de DLM : "Dans la nature humaine, la diversité des individus est le moyen d'une vaste solidarité  faite d'échanges et de complémentarité" dixit notre compatriote Etienne de la Boétie -grand apôtre de la nature franche, polémiste ardent, rebelle aux abus de son temps mais fameux hédoniste- auteur du célébrissime Contr'un ou discours de la servitude volontaire.

Pour le destin de l'espèce humaine, le sentiment de la beauté est inséparable de l'esprit de sédition. La beauté peut parfois se rendre maître de nos plaisirs et c'est pour cela que nous avons présenté ce Tableau de GERVAIS, sensualiste en diable, cet illustre et talentueux inconnu qui pour nous incarne parfaitement la représentation idéale de l'Eros éternel.

EROS, autre grande figure incontournable de la sédition, un double thème cher à La Boétie.

A consulter aussi sur marine poésie une partie des  oeuvres toujours présentes de :

Jacques TEULET
Sergio CECCOTTI
Marcel Nino PAJOT


Malgré les effets dévastateurs de la grande misère intellectuelle et artistique sévissant dans le Royaume, Marine Poésie persiste à présenter de la tranquillité idyllique.

J.J. DLM



POMONE et ses Jardins

 07/10/2011

Viens ça mon automne berger des nuages
Arrose mon Aubrac, mouille ma Toscane
Délave nos vieux murs, nos coqs rouillés sans âge,
Nos clochers en miettes et nos passions courtisanes.


D.L.M. octobre 2011




Le Lys du Périgord

 05/10/2011
Les tribulations du Lys en visite chez Zarathoustra :



                         "Douce lyre, Douce Lyre ! J'aime le son de ta musique, de ta musique de crapaud ivre ! - comme il me vient de loin,ce son, de loin et d'autrefois, des étangs de l'amour !

                         O vieille cloche, O douce lyre ! Toutes tes souffrances t'ont déchiré le coeur, souffrance du père, soufrance des pères, souffrance des aïeux ; ton langage a mûri,
-mûri comme les automnes et les après-midi dorés, comme mon coeur de solitaire - maintenant tu dis : le monde lui-même a mûri, le raisin brunit,

-à présent il veut mourir, mourir de bonheur. O hommes supérieurs, ne le sentez-vous pas ? En secret une odeur jaillit,
une odeur et un parfum d'éternité, une odeur de vin brun aux reflets d'or où passe le bonheur des roses, une odeur de vieux bonheur,

-de bonheur ivre, du bonheur mortel de minuit qui chante : le monde est profond, et plus profond que ne le pensait le jour.



Frédéric Nietzsche
Zarathoustra



DOMME en Dordogne

 03/10/2011

En Périgord Noir - au pays de chênes-verts et des noyers-




L'AMPLE MER

 03/10/2011
MELIN de SAINT-GELAIS
1491-1558
Disciple de MAROT, il séjourna en Italie et fut l'un des premiers à en introduire la poésie en France. Il fut l'un des précurseurs du sonnet (nous vous l'avions déjà présenté l'an dernier).

Poète adulé de la Cour de Fontenaibleau, sous François Ier, il termina sa carrière Evêque d'Angoulême ! drôle de destinée pour un poète vous en conviendrez !

Malgré ce petit travers Marine poésie tenait à lui rendre hommage une fois de plus.


                                             L'AMPLE MER


Par l'ample mer, loin des ports et arènes
S'en vont nageant les lascives sirènes
En déployant leurs chevelures blondes ;
Et de leurs voix plaisantes et sereines,
Les plus hauts mâts et plus basses carènes
Font arrêter aux plus mobiles ondes
Et souvent perdre en tempêtes profondes ;
Ainsi la vie à nous si délectable
Comme sirène affectée et muable,
En ses douceurs nous enveloppe et plonge,
Tant que la mort rompe aviron et câble,
Et puis de nous ne reste qu'une fable,
Un moins que vent, ombre, fumée et songe.


                     Melin de Saint-Gelais



Article à venir

 01/10/2011



Pour Journal d'octobre



UN MAITRE TRADUCTEUR

 01/06/2011
Vincent FOURNIER
Maître traducteur de Nikolav FROBENIUS

"Je vous apprendrai la peur"  excellent roman traduit du norvégien par le professeur émérite Vincent Fournier, chez "Actes Sud".

Avec cette vie romancée d'Edgar Poe, Nikolaj Frobenius revient au thème du tueur de l'ombre qui faisait il y a treize ans le succès du Valet de Sade.

"Je vous apprendrai la peur" est aussi au confluent de deux sources : la biographie revisitéee de Poe, d'une part, ses oeuvres dans lesquelles s'investit l'existence ténébreuse de Samuel, de l'autre.


En lisant cette enrichissante et érudite traduction signée Vincent Fournier -le passeur des obsessions scandinaves-  nous avons pensé à deux autres auteurs dont "marine poésie" apprécie particulièrement les oeuvres, à savoir Pierre BRU et Jean-paul CECCALDI.  Avec  Nikolaj FROBENIUS, ils apparaissent tels des sculpteurs d'atmosphère , et leur conception toute aristocratique de l'écriture "noire" retient tout particulièrement notre attention.


Rappel : Aux Editions Ancre latine vous pouvez retrouver Jean-Paul Ceccaldi, fameux créateur du Flicorse.

Pour Pierre Bru l'auteur talentueux de "Les arcanes de la papauté- entre autres remarquables ouvrages.




GOLDONI

 29/05/2011
Avant  Goldoni, la commedia dell'arte  réduisait en fait l'auteur et les spectacteurs à la portion congrue. L'auteur fournissait des variations sur de vieux canevas -scenarii- à partir desquels les acteurs improvisaient, ainsi la pièce pouvait se transformer complétement d'une représentation à l'autre. Il falait que les acteurs aient bien du talent -voire du génie- en matière d'improvisation. Il fallait qu'ils sachent multiplier les artifices, tirades, passe-partout, solos et lazzi souvent obscènes...
GOLDONI a non seulement crée le théâtre italien mais il l'a porté d'un coup à son apogée. Grand dramaturge des temps classiques, il n'aura d'équivalent, dans son propre pays, qu'en la personne de Luigi Pirandello, un des plus grands auteurs du théâtre moderne. Avec Goldoni, c'est l'Italie elle-même qui s'est donnée en représentation au monde entier, dans son éternelle jeunesse, sa beauté, sa joie de vivre.


Citons quelques oeuvres majeures, notamment le Bourru bienfaisant, très inspiré du Misanthrope de Molière et surtout "L'Eventail" à voir et à revoir sur les scènes italiennes.

Carlo GOLDONI
1707-1793



Marcel FOURNIER - 1900-1979-
Poète et Majoral du Félibrige en Périgord


Nous vous présentons à travers ce court hommage quelques extraits de son oeuvre à découvrir de nouveau dans vos bibliothèques locales :


Ne leissas pas la vielho fado
Mouri entau anbandounado.
Qu'ei l'âmo de chas nous, la vou de notre soù
Gardas la coumo un eiretage.

L'immense poète Marcel Fournier -disciple de F. Mistral-  dans ce texte
magnifique nous présente une aimable personnification de la langue d'oc parlée en Périgord. Notre langue -dit-il- est une vieille grand-mère restée jeune et jolie. Belles images ... d'autant que le parler d'Oc donne une saveur particulière aux bonnes histoires ; les fameuses "viorles" des malicieux conteurs éclairant notre sol natal.

Et aussi :

L'odeur forte des bois, une tourterelle qui roucoule,
Le coup de talon d'un levrault
Et le côteau pelé que perce le rochet
planté de maigres genévriers,
l'eau claire, les fontaines jaillissant de la terre
de la blessure d'un rocher.....

Pour en savoir davantage à propos de Marcel Fournier, écrire au Professeur  Vincent Fournier (son fils) à la bibliothèque départementale de Périgueux qui fera suivre.


    Cliché photographique : J.J. Dallemand, la Dordogne à Beaulieu.



DANTE ALIGHIERI

 14/04/2011
DANTE ALIGHIERI -1625-1321-

Est le plus grand poète de l'Italie et l'un des plus grands de l'humanité, ne séparant jamais l'art, la religion, la politique. Il fut étroitement mêlé aux combats qui déchiraient sa ville de Florence, opposant comme sur un échiquier les Noirs et les Blancs, les Guelfes partisans de Boniface VIII, pape tyrannique et acariâtre, et les Gibelins, champions de l'Empereur Frédéric II, humaniste aux idées hardies.


A noter, bien qu'il fut dans le camp des Guelfes -celui de sa caste- il fut tout de même écoeuré par leur cruauté;  Paradoxe :  dans le camp des Gibelins se trouvait d'ailleurs son plus cher ami, Guido Cavalcanti.

"O vous qui avez la saine intelligence
Regardez la doctrine qui se cache
Sous le voile des vers étranges"

Enfer IX, 61-63

Ailleurs il précisera que son oeuvre contient un sens quadruple.
Les lectrices et les lecteurs de marine poésie en sont dûment avertis !!!
Pour bien comprendre Dante, se référer à la mystique des nombres héritée de Pythagore et aux archives de la Feda Santa. Ou consulter notre éminent confrère Bordelais Pierre BRU.


ALOYSIUS BERTRAND

 01/04/2011
La Librairie virtuelle VESUNA présente :    


                                Aloysius Bertrand

                                   1807 - 1841

                     Créateur de la poésie en prose

Ecrivain méconnu, Aloysius Bertrand  est intervenu dans l'océan littéraire au point que Lautréamont, Baudelaire, Mallarmé et plus tard Rimbaud et Apollinaire boiront avec délices son élixir poétique.

A l'intérieur de son recueil de poèmes "Gaspard de la nuit" soulignons son inspiration fantastique, son inclination pour le gothique et sa sensibilité teintéee de douce diablerie. Après relecture, nous avons particulièrement apprécié le court poème intitulé "Le Maçon".

Gaspard de la Nuit ; chez tous les bons Bouquinistes.


Peinture de Débat-Ponsan vers 1830



ISIDORE DUCASSE

 01/04/2011
LAUTREAMONT
1846-1870
Parfois Fils spirituel de PASCAL

Ou l'innocence retrouvée... lorsqu'il invoque PASCAL

"l'Homme est si grand, que sa grandeur paraît surtout en ce qu'il ne veut pas se connaître misérable. Un arbre ne se connaît pas grand. C'est être grand que de se connaître grand. C'est être grand que de ne pas vouloir se connaître misérable. Sa grandeur refute ses mystères... Grandeur d'un roi (1)

(1) PASCAL "ce sont misères de grand seigneur, misères d'un roi détroné"... Je ne connais d'obstacles qui passe les forces de l'esprit humain ;sauf la vérité...

LAUTREAMONT ou la divaguante passion...
Voir les illustrations particulières de MAGRITTE pour les Chants de Maldoror.

- Vieil océan aux vagues de cristal ; je te salue vieil océan !




François de Malherbe

 08/03/2011
imitation du psaume :
Lauda anima mea Dominum (extrait)



En vain, pour satisfaire à nos lâches envies,
Nous passons près des rois tout le temps de nos vies ;
A souffrir des mépris et ployer le genou ;
Ce qu'ils peuvent n'est rien ils sont comme nous sommes,
Véritablement hommes,
Et meurent comme nous.


François de Malherbe
1555-1628



L'Archéomètre

 08/03/2011
Saint-Yves D'Alveydre
1842-1909

Humaniste - Erudit - à redécouvrir...
Ce mauvais garçon adolescent devient étudiant en médecine, engagé volontaire dans la marine, puis poète  à l'érudition solide.

Auteur de nombreux ouvrages ésotériques parmi lesquels :

Les clefs de l'Orient
Le Testament lyrique

et son fameux ARCHEOMETRE   "clefs de toutes les religions" dont j'ai pu admirer un exemplaire -  propriété de la Bibliothèque de Bordeaux. Il est possible qu'un certain nombre de copies circule chez les Bouquinistes spécialisés en ésotérisme.

Son idée fixe : la Synarchie demande une étude approfondie de notre part ...


OSCAR WILDE

 18/02/2011
Oscar O'flahertie Wilde
16 octobre 1854
30 Novembre 1900


L'Art pour l'art,
La puissance esthétique...


A relire : le Portrait de Dorian Gray

"On devrait toujours être improbable"... disait-il !

A mon Maître Jacques Lafont  -inoubliable Scapin-
A Jean-Pierre Terracol - Fondateur du Théâtre la Lucarne de Bordeaux.






Cliché : crédit photographique Wikipédia-Commons



Lucas CRANACH l'ancien 1472-1553


Ce tableau des Trois Grâces vient d'être acheté -grâce à nos dons, tous mécènes ; cinq mille donateurs ;
Actuellement propriété du Musée du Louvre il est classé trésor national ce qui autorise marine poésie à le livrer à votre admiration...

Le Musée du Louvre présente quelques tableaux de Lucas Cranach L'Ancien dont le "Portrait de Frédéric III," "l'Age d'Argent", "le Portrait d'un Seigneur de Köckeritz," "le Portrait de Magdalena Luther".

A noter parmi les sujets mythologiques son étonnant "Hercule et Antée" où les membres du vaincu dessinent dans le vide une sorte de svastika. Rappelons aussi à quel point la symbolique joue un rôle important dans l'iconographie déployée par Cranach.




MELIN de SAINT-GELAIS

 02/02/2011

Disciple de Marot, Melin (ou Mellin) de Saint-Gelais séjourna en Italie et fut l'un des premiers à en introduire la poésie en France. Précurseur du sonnet, très apprécié à la cour de François Ier, il devint aumônier et bibliothécaire d'Henry II puis finalement évêque d'Angoulême.

Ses relations avec les petits génies de la Pléiade furent passablement ombrageuses....

Voici l'Ample Mer, un chef-d'oeuvre :


Par l'ample mer, loin des ports et arènes
S'en vont nageant les lascives sirènes
En déployant leurs chevelures blondes ;
Et de leurs voix plaisantes et sereines,
Les plus hauts mâts et plus basses carènes
Font arrêter aux plus mobiles ondes
Et souvent perdre en tempêtes profondes ;
Ainsi la vie à nous si délectable,
Comme sirène affectée et muable,
En ces douceurs nous enveloppe et plonge,
Tant que la Mort rompe aviron et câble,
Et puis de nous ne reste qu'une fable,
Un moins que vent, ombre, fumée et songe.


Melin de Saint-Gelais

Avec les sentiments océaniques de marine poésie à l'intention de ses fidèles lectrices et lecteurs quotidiens (deux cent trente lecteurs chaque jour et parfois plus de six cents en fin de semaine !



Photographie du Prieuré de Merlande près de Périgueux
cliché DLM



Vaincu en Occident, Mithra gardait ses fidèles en Iran, dans le cadre du mazdéisme officiel. Il y restait le plus brillant des Yazatas (génies célestes).
Lieutenant d'Orhmuzd il met la "fureur" en déroute...

Plus tard Mithra est devenu sous le nom de "Mihr" un dieu du soleil dans la religion sassanide et il se peut encore observer dans le rituel zorastrien en vigueur de nos jours.

Dans la région d'Ourmieh en Iran nous avons personnellement eu l'occasion de rencontrer quelques adeptes (dans les années 90)...



E.M. CIORAN

 27/12/2010
Nouvelles du Front (de la réflexion)

E.M. Cioran toujours présent depuis "Sur les cîmes du désespoir" en 1934, en passant par le Précis de décomposition" en 1949, jusqu'à "De la France" paru en 2009 aux Cahiers de l'Herne).

Cioran fut -et demeure- parmi les meilleurs illustrateurs de Nietzsche.
Ne l'oublions pas en ce siècle d'ignorance...
Accéder à un si haut rang dans l'univers philosophique, c'est un bon début...



CARRACCI

 27/12/2010
Série : Les Grands Maîtres

Annibale Carracci
1560-1609

Au Panthéon de Marine Poésie
Au Panthéon de Rome

Tantôt baroque, tantôt classique, inclassable, un génie dans l'art de la composition....


Merci d'être Vénus !



ANDREA PALLADIO
1508-1580

La production architecturale de Palladio se concentre en Vénétie où l'on peut encore admirer à Vicence le théâtre olympique, la Basilique Palladienne et le Villa Rotonda.
En 1979, le cinéaste Joseph Losey a le génie de mettre en scène cette admirable architecture renaissance à travers l'opéra "Don Giovanni" du divin Mozart.

Nous avions déjà consacré un premier article au maître Palladio.



PICARESQUE & PAJOT

 09/11/2010
DON QUICHOTTE FACE A LA TENTATION...

Sait-on ce que le grand CERVANTES doit à AMADIS de GAULE ?
Sait-on que l'adjectif "picaresque" vient du mot "picaro" ; soit aventurier en langue castillanne ? (Repris par Hergé dans Tintin et les Picaros)...

Mais aujourd'hui PAJOT Marcel Nino nous livre le tableau que vous pouvez admirer ci-dessous et pour lequel marines poésies a composé ce texte :

... DON QUICHOTTE ! admirable Hidalgo à la Triste Figure ;
                                       -  Que tes exploits te valent gloire pleine et entière.

                                       -   Que ta soif de justice change enfin la face du monde.

                                       -   Que ton héroïsme généreux, ton esprit positif et enfiévré de poète donne à ton âme hors du commun
le droit de succomber en paix à la tentation à laquelle PAJOT te soumet.

Quant à toi Marcel Nino PAJOT ; talentueux portraitiste de cette tentation immortalisée, force m'est de reconnaître qu'il n'existe aucun défaut dans
ton art mûr.
Jean-jacques Dallemand

De Miguel de Cervantès lire aussi ses fameuses Nouvelles Exemplaires -joyau de la littérature universelle- ainsi que son théâtre, sa poésie et ses élégies sur lesquelles nous reviendrons en détail dans les jours qui suivent...


PAGE THEOLOGIQUE

 05/07/2010
A la frontière entre le Moyen-Age et l'époque moderne,
Alimentons notre esprit grâce au théologien allemand : Nicolas de Cues -1401-1464-

créateur du concept de la "Docte Ignorance", de belles pages de scolastique tardive à découvrir.
La recherche de la connaissance nous mène à l'ultime savoir ; apprendre que nous sommes ignorants...


UN Discours oublié

 29/06/2010

PERICLES  :

A ses Athéniens dans une célèbre oraison funèbre (dite aussi Le Panégyrique d'Athènes)  -in Thucydide- la Guerre du Péloponèse.


Notre audace s'est frayé un chemin sur toutes les terres et les mers, s'érigeant partout des monuments impérissables dans le meilleur comme dans le pire...




Les Vésuniens reconnaissants.
Pour mémoire ; Sous le règne de Périclés, Ictinus et Callicrates ont bâti le Parthénon et Phidias en fut le sculpteur principal.




FIGURE MYTHOLOGIQUE

 06/05/2010




Personnage central de la mythologie populaire
dans l'imaginaire de la culture Romane d'Occitanie,
Le Leberou
 est-il l'Homme? ou  l'Homme martyr?
                           §§§

Cette agonia (brebis) procure au regard du passant dissimulé qui l'épie un tremblement de frayeur, juste avant qu'en un instant fatal -un instant figé- le destin n'en profite pour satisfaire aux exigences du dieu Janus... A l'issue du combat entre la blanche robe de l'animal et les noirs desseins de l'homme disposé à se métamorphoser, la floraison rigide des lois religieuses prendront la place que l'imaginaire artistique lui dispute encore aujourd'hui...
Lycaon/Lébérou est à mes yeux un de ces démons que l'Inquisition va traquer en le nommant "naturel et humain", source de cauchemars pour les préposés à la banalisation obligatoire à cette époque. Source d'obsession et de maladie telle que la peste ou l'incroyance... Pour le philosophe ce personnage est tout simplement un frère obscur qui doit incarner ce que l'on appelle l'alter-égo. C'est par ce genre de sujet représenté que l'alter-égo peut entrer dans le monde de l'art. D'ailleurs, observons attentivement le sujet, vous n'y verrez aucune invention superflue, aucune mise en scène, il ne donne dans son mouvement aucun aspect hideux ni grotesque. Il est embestialisé, il avance, il frémit, c'est un anonyme, presque un somnabule et c'est plausible car il n'y a ni décor ni situation particulièrement dramatique lorsque la bête s'apprête à s'investir dans le rôle qui lui est dévolu. Nous sommes dans un enfer angélique où l'agneau ne secrète aucun effroi. C'est ici la mesure de notre compréhension au quotidien ; la bête impose sa loi muette et l'homme cherche à se soustraire à la loi. Alors, Lycaon/Lébérou, que tes vaillants exploits en terre Périgord te valent gloire pleine et entière parce que tu es du genre contre-dieu récréatif -en somme- le genre que je préfère.

Jean-jacques Dallemand

DLM
24 Avril 2010




          
A Lycaon du Verneuilh

           "Rien de nouveau"

Il n'y a pas de Dieu, pas de puissance, pas d'omnipotence, pas de compassion, pas de progrés.
Il n'y a ni vérité ni connaissance,
Pas de réalité, pas de finalité.
Il n'y a pas de nécéssité, pas d'unité,
Pas d'existence, pas d'éternité.
Il n'y a ni nature ni raison,
Pas de mystère, pas de volonté.
Il n'y a pas de péché, pas de liberté,
Pas de pensée, pas de fraternité.
Il n'y a rien avant, rien après.
Il n'y a rien de nouveau. Pas d'égalité, pas de vide. Il n'y a même pas TOI.
Mais heureusement, il nous reste la volupté.

Copyrightjeanjacquesdallemand
marines poésies éditions
Misène.Colosséo2009




MICHEL DE SAINT-PIERRE

 13/04/2010
ROYALE SENSIBILITE

Avec Drieu la Rochelle (La Comédie de Charleroi)
Montherlant                  (Les Bestiaires)
Jean de la Varende       (Nez de cuir)

Michel de Saint-Pierre -notre quatrième grand Mousquetaire préféré de la littérature-  nous livre les clés des ses engagements  -à travers son personnage  ; Marc VAN HUSSEL l'engagé volontaire (et non pas le mercenaire car il ne faut pas confondre Michel de ST Pierre avec l'honorable Bob Denard)...               
Cet ouvrage fameux : "La Mer à boire" ce chef d'oeuvre,  
mérite amplement d'être découvert à nouveau par les jeunes générations. Ainsi,
marine poésie vous suggère de redécouvrir
Michel de ST Pierre en  commençant   par :
LA MER A BOIRE (on le trouve encore en livre de poche -avec le port de Toulon dessiné en arrière-plan- et le Croiseur Primauguet à l'ancre dans la célèbre rade...
Un merveilleux récit qui entraîna bien des vocations...
Et conforte l'Homme de qualité à l'égard des valeurs authentiques enfouies sous le pavillon de la Royale... dès l'année 40... enfin.. il n'est pas nécessaire de posséder l'esprit "sabord" pour s'engager dans l'existence...
Michel de ST Pierre a embarqué sur "La Marseillaise puis sur le "Foch"...
Alors comment se fait-il que l'Académie des écrivains de marine ne l'ait pas reconnu à ce jour ? même à titre posthume ?

Pour de plus amples informations concernant Michel de Saint-Pierre consulter le site :
http://www.lesmanantsduroi.com ;  un site ami de marine poésie remarquablement documenté
et aussi l'adresse suivante :
liotenette@yahoo.fr

DLM
Cliché photographique "Les manants du roi"
http://www.lesmanantsduroi.com




INCONTOURNABLES

 13/04/2010
Parmi les ouvrages essentiels écrits par Michel de ST Pierre
voici celui que nous suggérons aujourd'hui ;


Voir librairie Bonne aventure (Il a tout)!!!
librairie.bonnaventure@orange.fr



PLANCHON ROGER

 04/03/2010

ARTISTE IMMORTEL

http://www.tnp-villeurbanne.com



Grâce à Lise ELINA (l'inoubliable Lisette Duraton dans le feuilleton de jean-Jacques Vital) ; Paul-Louis MIGNON et Max FAVALELLI, les adolescents -de quinze ans- en novembre 1962, découvrent Roger PLANCHON lors de l'entretien qu'il accorde à l'illustre trio dominical de la remarquable émission théâtrale produite par l'ORTF "Les Trois Coups".
Souvenons-nous de ces émissions diffusées aux alentours de dix-neuf heures chaque dimanche; ambiance feutrée, dialogues chuchotés, atmosphère en noir et blanc au point de ressentir jusqu'à l'odeur -si caractéristique- du velours enrobant le manteau d'Arlequin -soigneusement entr'ouvert- côté jardin. En rang d'oignon -protocolaire- sagement calés aux fauteuils, Lise Elina donnait la réplique au précieux Paul-Louis Mignon. Le théâtre des années 60 présentait de fabuleux acteurs ; PLANCHON, MARECHAL, Michel AUCLAIR, DESCRIERES...jean DANET des Tréteaux de France...
Je pense que si l'on avait suggéré aux adolescents émerveillés de suivre les Tréteaux dès le lundi matin, certains seraient partis de bon coeur...
A cette époque-ci, nous n'admirions pas n'importe qui...



Roger PLANCHON disparu l'an dernier -mais a-t-il vraiment disparu- fut après jean VILAR le metteur en scène le plus important de cette génération née dans les années 30. C'est en 1952 qu'il s'installlait à Villeurbanne plus précisément au Théâtre de la Cité -rebaptisé en 1957 "Théâtre National Populaire"

A son actif de merveilleuses mises en scène des dramaturges de l'époque : PINTER, IONESCO.. du répertoire classique également ; MOLIERE, CORNEILLE, MARIVAUX.

Roger PLANCHON fut un Maître, un exemple d'engagement théâtral, un modèle si apte à déclencher des vocations.Plus tard, pour nous, jeunes étudiants des années 70 en IUT socio-culturel au CEDIRC 93 ((1) il fut un des Grands à nous transmettre la passion des planches et l'art de la scénographie.

A noter que la plupart des enseignants du CEDIRC venaient de Villeurbanne(et de ses environs -et connaissaient bien PLANCHON), nous aurons l'occasion de parler de leur carrière exemplaire de  ces talentueux formateurs au service de l'éducation populaire. Ils avaient nom : Paul MARKIDES et Liliane MARTINEZ. Ils ne disparaitront pas de notre mémoire et marines poésies s'apprête à leur rendre l'hommage qui convient dans les jours qui suivent.




DLM
Février 2010




(1) Le CEDIRC 93 Centre d'Etudes, de diffusion et de Recherches Culturelles (installé à Drancy) soutenu par A. MALRAUX et PIERRE-EMMANUEL fut l'équivalent de l'Ecole Normale d'Instituteurs. Le CEDIRC formait les futurs diplômés de l'action culturelle gestionnaires de MJC et de Centres Culturels. La formation de type universitaire préparait au Capase en trois années (Equivalent du Capés).











ROGER PLANCHON - MAITRE DU TEMPS
THEATRAL







Portrait réalisé au théâtre de Villeurbanne




Copyright Cliché original WIKIPEDIA collection
Téatro Olympico de Vicenza
Andréa PALLADIO

http://www.fr.wikipedia.org


>> http://fr.wikipedia.org

PALLADIO ANDREA

 03/01/2010
VUE DE L'INTERIEUR DU TEATRO OLYMPICO DE VICENZO
PERSPECTIVE EN TROMPE-L'OEIL




Ce cliché photographique est gracieusement proposé à notre admiration grâce à COMMONS WIKIMEDIA -dont il est la propriété- et que nous tenons à remercier particulièrement compte tenu de l'exceptionnelle qualité esthétique de ses fichiers.



PALLADIO Andréa

 02/01/2010
PADOUE le vit naître en 1508.
Andréa di Pietro della Gondola fut le prince architecte de la période Renaissance et l'auteur du fameux traité intitulé : "Les Quatre Livres de l'Architecture".
Jadis énoncées par Pythagore il introduit de nouveau les proportions musicales et pourfend l'art gothique... Sur le point d'achever son Ilustre Téatro Olympico à Vicence il meurt en 1580 laissant à son disciple Scamozzi le soin de terminer cette oeuvre sublime.
Voir entre autres merveilles signées PALLADIO sa Villa Capra Rotonda concue à l'apogée de son art.
Pour nous DLM, PALLADIO demeure notre Maître Architecte, l'élégant, le majestueux...



LE PRIMATICE

 27/12/2009
UN MAITRE PRODIGIEUX
Francesco PRIMATICCIO 1504-1570
peintre - architecte -sculpteur italien, élève de Giulio ROMANO (héritier de RAPHAEL)
le PRIMATICE a travaillé pour François Ier en créant et dirigeant la première Ecole de Fontainebleau qui devient dès lors un puissant et attractif centre artistique en pleine effervescence (comme on aimerait en connaître aujourd'hui).
On lui doit notamment l'aménagement de la Galerie basse, le cabinet du Roi, la Fontaine d'Hercule et le grotte des pins entre autres créations originales pour l'époque. C'est PRIMATICE qui introduit en France le maniérisme et le raffinement italien. L'influence de son style va gagner toute l'europe. Nous retiendrons ses références permanentes à la mythologie grecque et bien entendu l'extraordinaire coup de pinceau.
Chapeau SEIGNEUR PRIMATICE !!!
votre serviteur DLM



La reproduction publique de ce tableau n'est pas autorisée.



PAJOT NINO MARCEL

 07/12/2009

TABLEAU INTITULE :
UN REGARD


Ce portrait d'une élégante finesse fut à contempler récemment au VIP de PERIGUEUX    -parmi d'autres oeuvres du même auteur- (Notamment son Don Quichotte dont nous reparlerons)... Cette collection de visages incarne une poésie admirable qui se voit...




PITTORESQUE

 25/11/2009
DECOUVRONS IL PITTORE SERGIO CECCOTTI

A LA GALERIE BLONDEL



PANTHEON PERSONNEL

 25/11/2009
UN MAITRE DE L'INSTANT
ENTRE DANS L'ETERNITE
Pourquoi tout être d'exception est-il si mélancolique , nous demande ARISTOTE dans son célèbre ouvrage :
"L'Homme de Génie et la Mélancolie"

Réponse
d'Albrecht DURER 

"DLM ?! -
 Tu as fait appel à moi DLM? Me voici  ! Regarde- moi bien...



PENSER IMPRESSIONNISTE

 07/10/2009
MONET

Un paysage de MONET épuise la poésie du visible. L'Impressionisme est l'apparition la plus naturelle de l'art français, d'une certaine manière,la conclusion du génie français.

E.M. CIORAN




NOLI ME TANGERE




oeuvre majeure signée du CORREGE
La peinture préfére de Stendhal si l'on en croit ce qu'il en dit
dans ses Chroniques Italiennes et dans le récit de ses voyages
au Pays des dieux...


Si vous n'avez pas le privilège de posséder
ce tableau chez vous, marines poésies
le confie à votre admiration...



PINACOTHEQUE

 13/09/2009

Je n'aimerai pas être à la place du Sphynx...
Etre obligé de poser toute la journée
des questions idiotes aux passants.

Enfin ! encore merci Monsieur INGRES




PINACOTHEQUE

 13/09/2009
HESIODE EN PARLE
SOPHOCLE MET EN SCENE
G. MOREAU ET D. INGRES REPRESENTENT.
ET LE SPHYNX - QUI EST-IL REELLEMENT ?
QUE CACHE-T-IL AU FOND DE SON SAC ?



 

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