Les korrigans sont invisibles à l’œil humain, normalement personne ne peut les voir sauf lorsqu'ils sortent sous la lune. Toutefois il existe un moyen de les observer pendant le jour : il faut regarder à travers une pierre ronde percée trouvée dans une rivière ou se frotter les yeux avec un galet en forme d’œuf.
Il est cependant nécessaire de se montrer très prudent car s'ils s'en aperçoivent, les korrigans ont une fâcheuse tendance à se venger en vous jouant les plus méchants tours, voire à essayer de vous crever les yeux. Certains humains peuvent les voir naturellement : le septième enfant d'une famille a ce don. Lilwenn est de celles-là. Elle partage ce don avec bon nombre d’enfants. Il est plus rare que cela perdure au-delà de l’adolescence. Ceux pour lesquels c’est le cas deviennent souvent des artistes ou des rêveurs un peu mélancoliques car lorsqu'on a vu les merveilles de la féerie, on trouve souvent notre monde un peu terne. En ce qui concerne Lilwenn, elle se contente d’observer. Les korrigans sont ses voisins. Elles mènent tranquillement leurs vies, tout comme eux, et il serait malpoli de se mêler de leurs affaires. D’autant que les korrigans sont malicieux. Lilwenn les aimaient bien. Dans son jardin, un couple élevait leur enfant né au printemps. La famille vivait lovée entre les racines d'un des pommiers de son jardin, celui qui donnait les plus beaux fruits. Nul doute d'ailleurs dans l'esprit de la jeune fille que les deux choses étaient liées. C’était de bons voisins. Ils ne lui subtilisaient des victuailles qu’en hiver, lorsque le jardin se vidait des fleurs et fruits dont ils raffolaient. Lilwenn détournait les yeux ou accusaient tantôt un écureuil, tantôt une souris quand ses parents se plaignaient. Elle pouvait se permettre de soutenir leur famille avec quelques grains de raisin et une petite pomme de terre par ci par là. Lorsqu’elle n’avait rien à leur taille, elle découpait des fruits et légumes et les laissaient traîner près de la fenêtre entrouverte. C’est cette fenêtre que Lilwenn vint fermer un beau soir avant d’aller se coucher. La cuisine n’était éclairée que par la lueur de la pleine lune. Le rectangle de lumière s’étalait sur l’îlot central et Lilwenn se figea en apercevant l’ombre d’un korrigan s’agitant de droite à gauche au pied d'un des murs. Voilà qui était bien étrange. En y regardant plus attentivement, la jeune fille réalisa qu'il s'agissait du petit enfant korrigan pris dans un piège collant destiné aux souris. La petite créature se débattait sans parvenir à se dégager et les force commençaient à lui manquer. Lilwenn se pencha et, délicatement, l'aida à se dépêtrer. Quand ce fut fait, l'enfant korrigan alla rejoindre ses parents qui se tenaient dans un coin afin de voir comment les choses allaient évoluer et ce qu'allait faire Lilwenn. Soulagé, le père fit signe à son épouse et son enfant de repartir entre les racines du pommier, ce qu'ils firent en disparaissant dans l'instant. Lui resta là, sans un mot, devant la jeune fille qui venait d'aider son fils. Avec ses mains, il fit des gestes arrondis dans l'air et un tas de pièces d'or apparut. – En remerciements, se contenta-t-il de dire avant de disparaître à son tour. Lilwenn ramassa les pièces et se rendit dans sa chambre. Elle savait qu'elle aurait beaucoup de mal à expliquer le lendemain à ses parents comment elle les avait eues, mais pour l'instant, peu lui importait. Elle se contenta de savourer l'instant présent et de se coucher le sourire aux lèvres. Quand vous vous réveillerez hier ira de l'avant et demain sera aujourd'hui d'ici-là bonne nuit à toutes & à tous !
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pour 4 pers, prépa 12 mns, cuisson 20mns .
Mousse : • 125g de chocolat blanc • 10cl + 50cl de crème liquide entière 35% • 60g de pâte à tartiner à la noisette • 30g de mascarpone • 20g de sucre glace • 1 gousse de vanille • 80g de copeaux de chocolat noir (à faire à l’avance et à mettre au frais) Croustillant : • 10g de Gavottes • 1 pincée de fleur de sel • 9g de sésame torréfié Faites fondre au bain-marie le chocolat blanc avec 10cl de crème liquide et mélangez pour que l’appareil soit bien lisse, ajoutez la pâte à tartiner.
Dans un saladier bien froid, versez les 50cl de crème liquide et le mascarpone. Montez le mélange en crème chantilly en y ajoutant la pulpe de vanille et le sucre. Ajoutez la crème chantilly au mélange chocolat blanc et versez 40g de copeaux de chocolat à l’aide d’une maryse. Mélangez délicatement. Versez dans des ramequins ou des verres. Parsemez de copeaux de chocolat. Réservez au frais. Mélangez dans un petit bol les Gavottes émiettées, la fleur de sel et le sésame, parsemez sur les mousses au moment de servir. du chef Cyril Lignac ! pâte à tartiner gianjuda - chez seo and co (certiferme.com) |
Terre du Milieu, oubliée par les anges et les dieux, peuplée de fées et de korrigans, l’Arrée est si pauvre que le schiste, le grès et le granite y poussent en abondance, s’épanouissent à fleur des landes rases et prospèrent en éperons émoussés par les vents. Dans ce riant paysage, Mayonne se souvient avoir entendu murmurer que les villages des sommets, de Trédudon à Botmeur, n’eurent jamais assez d’herbe pour élever un bœuf de boucherie, ni assez de froment pour engraisser un descendant des Rohans. Mais, soyons honnête, si les gens du pays ont longtemps manqué de blé et de bestiaux, ils auraient pu grâce à tous ces cailloux bâtir des châteaux en Espagne… ou tailler des statues gigantesques.
Au pied du mont Saint-Michel-de-Brasparts, sur les flancs roussis de fougères et empourprés de bruyère, se trouvait une rangée d’étranges pierres debout, appelée An Eured Vein ou Noce de Pierres, jetée là par quelque korrigan effronté ou géant facétieux. Personne n’y traînait trop car on murmurait que maléfices et sortilèges y tournoyaient dans la brume. La proximité du Yeun Elez incitait par ailleurs à la plus grande prudence, ce dont témoigne d’ailleurs Anatole Le Braz dans sa Légende de la Mort : « Lorsqu’on arrive au cœur du Yeun, on se trouve devant une plaque verdâtre, d’un abord dangereux et de mine traîtresse, dont les gens du pays prétendent qu’on n’a jamais pu sonder la profondeur. C’est la porte des ténèbres, le vestibule sinistre de l’inconnu, le trou béant par lequel on précipite les « conjurés ». Cette flaque est appelée le Youdig (la petite bouillie) : parfois son eau se met à bouillir. Malheur à qui s’y pencherait à cet instant : il serait saisi, entraîné, englouti par les puissances invisibles. »
Sur le bord du Yeun Elez, non loin, vivait un impécunieux et sombre paysan qui passait pourtant pour le plus riche du canton, c’est dire si les autres étaient plongés dans une pauvreté crasse. Tous les ans, il tuait et salait un cochon maigrelet, moissonnait son content de blé noir et mangeait de la soupe presque à sa faim. Comble du luxe sur ces terres ingrates, il se faisait faire tous les ans une paire de sabots neufs ainsi qu’à sa bien jolie jeune sœur avec qui il vivait seul depuis si longtemps que personne n’avait le souvenir d’avoir jamais connu leurs parents. Aussi, passaient-ils tous deux pour fiers dans le pays. Le frère aîné laborieux et taciturne refusait d’ailleurs systématiquement la main de sa sœur aux prétendants qui, pourtant, ne manquaient pas dans le canton tant le minois de la demoiselle alimentait tous les fantasmes à mille lieues à la ronde. Parmi eux, se trouvait un brave jeune travailleur, qui louait ses bras dans toutes les fermes de l’Arrée, fort joli garçon –mais la beauté, dit-on, ne se mange pas en salade- et qui n’avait apporté pour légitime, en venant dans le monde, que sa droiture et sa bonne volonté. La jeune sœur du riche paysan de l’Arrée, silencieuse, couvait pourtant des yeux ce bel indigent qui, devant le refus irrévocable du frère aîné et n’osant, pour tout dire, passer outre par respect pour les usages et la belle, en était donc réduit à la dévorer du regard à la dérobée.
Arriva cette année-là, sans grande surprise et comme les autres années, la nuit de Noël. Comme les autres années, tous les gens de la ferme se trouvèrent réunis dès le crépuscule, et, avec eux, les indigents alentours dont notre amoureux transi. Les maîtres de la maison, qui voulaient montrer leur grand cœur et faire profiter de leur fortune, avaient préparé un kig ha farz de lard, d’andouille et de légumes, avec un far noir brujuné accompagné d’un lipig apprécié des beg lipous, festin qu’un farz kokelenn de froment au miel d’ajonc –estocade finale- allait clore. Alors que tous les yeux étaient tournés vers le foyer généreux, sauf ceux des deux épris qui échangeaient à la dérobée des regards embrasés, voilà qu’au moment où les bancs étaient près de la table et les cuillers de bois plantées en rond dans la marmite, un vieil homme poussa brusquement la porte et souhaita bon appétit à tout le monde…
C’était un pauvre hère, mi herboriste, mi mendiant, dont les honnêtes gens se méfiaient, l’accusant sous cape de mille maux, notamment de jeter des sorts, de défier les fées, de tutoyer les korrigans et de fournir des herbes psychotropes et mydriatiques aux lutteurs de gouren de l’Arrée –ce qui d’ailleurs, pour ce dernier point, n’était pas loin de la vérité, mais c’est une autre histoire-. Avec effroi, dans tout le pays, les grands-parents affirmaient à leurs petits-enfants terrifiés, le soir à la veillée, que cet étrange personnage avait le pouvoir de se transformer en gobelin à volonté. Encore aujourd’hui, on manque de preuve même si, murmure-t-on, il n’y a pas de fumée sans feu.
Mais on était là à la veillée de Noël et le fermier, surmontant le trouble de chacun, lui permit de s’approcher du foyer, lui fit donner un escabeau à trois pieds et une écuelle généreusement garnie. Quand le sorcier -car s’en était un à l’évidence- eut fini de manger, il demanda à se coucher, et on alla lui ouvrir l’étable où il n’y avait qu’un vieil âne pelé et un bœuf maigre. Le mendiant se coucha entre eux pour avoir chaud, en appuyant sa tête sur un sac de lande pilée. Les yeux mi-clos, il fit semblant de plonger dans le sommeil du Juste –qu’il n’était pas d’ailleurs-. Minuit sonna à la Chapelle Saint-Michel au sommet du mont. Le vieil âne secoua alors ses longues oreilles et se tourna vers le bœuf maigre.
-Mon ami, comment vous portez-vous depuis la Noël dernière? demanda-t-il d’un ton amical.
-Hélas ! Douze mois ont passé, marmonna le vieux bœuf, et nous voilà encore plus perclus que l’an passé… Mais cette année est exceptionnelle et je m’en réjouis !
-Que va-t-il se passer ? demanda l’âne, qui avait notoirement une mémoire de poisson rouge.
-Comment ? reprit le bœuf, ne savez-vous donc pas que, tous les cent ans, au Nouvel An, les pierres levées de la Noce de Pierres vont boire à la rivière Ellez et que, pendant ce temps, les trésors qu’elles cachent restent à découvert ?
-Ah ! Mais vous dites vrai, je m’en souviens maintenant, interrompit l’âne, confus. Mais les pierres reviennent si vite à leur place, qu’il est impossible de les éviter et qu’elles vous écrasent si vous n’avez point, pour vous en préserver, une touffe de poils noirs et blancs d’une hermine empaquetée dans le cœur d’une fleur d’asphodèle d'Arrondeau, précisa sentencieusement l’âne qui avait recouvré la mémoire.
-N’oubliez pas, mon cher ami, le reprit le bœuf, un brin agacé par l’imprécision crasse de son voisin d’étable, que les trésors emportés tombent en poussière éparpillés par un vent maléfique si l’on ne donne en retour une âme amoureuse : il faut le sacrifice d’un Grand Amour pour que le démon vous laisse jouir en repos des richesses de l’Arrée.
Le mendiant, qui se trouvait bien sûr là à dessein, ne perdait pas une miette de cette conversation qu’il attendait depuis près de cent longues années. Bien cher stupide bétail, songea-t-il, in petto, grâce à vous, me voilà bientôt plus riche et plus puissant que tous les magiciens et que toutes les fées de l’Arrée ! Patience et longueur de temps…
A l’aurore, blanche et glacée, il battait déjà la campagne à la recherche d’une asphodèle d’Arrondeau et d’une imprudente blanche hermine porteuse d’un toupet noir. Autant dire que ce n’était pas gagné pour la fleur d’Asphodèle car on était tout de même fin décembre. Mais notre odieux personnage, qui était, on l’a dit, botaniste avisé et sorcier affûté, avait plus d’un tour dans son sac. Il s’enfonça résolument dans le Yeun Elez, réchauffant l’air et la terre par ici à l’aide d’un sortilège et capturant une innocente hermine à l’aide d’un filet à papillon ensorcelé. Toujours est-il qu’il reparut dans la lande rase des Noces de Pierres, à la fin du jour de la saint-Sylvestre, avec la figure d’une belette qui a trouvé le chemin du colombier.
Comme il passait sur la lande, il aperçut le jeune amoureux occupé à frapper avec un marteau pointu contre la plus haute des pierres.
— Que faites-vous donc ici ! s’étonna le sorcier.
— Je suis malheureux comme ces pierres, répondit-il, tournant vers l’importun son regard triste. Et j’ai pensé que si je traçais un cœur amoureux sur une des pierres maudites, je ferais une chose agréable aux fées. Peut-être entendraient-elles ma peine.
— N’auriez-vous point quelque chose à leur confier concernant la si belle jeune fille que je vous ai vu dévorer des yeux à la Noël alors que tout le monde se régalait de kig-ha-farz et de farz kokelenn ? susurra perfidement le mendiant.
Stupéfait, le feu aux joues, le jeune paysan énamouré le regarda les yeux écarquillés.
— Vous, vous avez remarqué cela quand son frère ne voit rien de la sincérité et de la pureté de ce Grand Amour qui me dévore? s’étonna-t-il, douloureusement. Malheureusement, ma pauvreté me condamne au désespoir et à la solitude. Elle me cloue sur place, sur une chaise bancale: je n’ai le droit ni de me lever, ni d'aller voir ailleurs, ni d’aimer ma mie. Comme une spirale de malédiction.
— Et si je te faisais avoir plus de louis d’or que le frère de ton grand amour ne possède de réales ? dit le sorcier à mi-voix.
— Vous ? Mais, qu’exigeriez-vous de moi en contrepartie ?
— Rien qu’un souvenir dans tes yeux amoureux.
— Ainsi, il n’y aurait pas besoin de compromettre mes valeurs, mes croyances, mon intégrité ?
— Il n’y aurait besoin que de courage.
— Alors, dites-moi ce qu’il faut faire ! s’enflamma le jeune homme, en laissant tomber son marteau, je suis prêt, car j’ai moins de goût à vivre qu’à aimer.
Le mendiant alors lui confia, sous le sceau du secret, comment, cette nuit, les trésors légendaires de la lande seraient tous à découvert, mais en omettant toutefois de citer le moyen d’éviter les pierres au moment de leur retour.
Se retirant à l’abri des bruyères et des ajoncs, non loin de la Noce de Pierres, ils patientèrent donc tous les deux, assis sur les talons.
— Allons, dit le sorcier, pensez à ce que vous ferez quand vous aurez à discrétion l’argent, l’or et les pierreries.
— Quand j’aurai l’argent à discrétion, je donnerai à ma douce amoureuse tout ce qu’elle souhaite et tout ce qu’elle a souhaité, depuis la toile jusqu’à la soie, depuis le pain jusqu’aux oranges.
— Et quand vous aurez l’or à volonté ? ajouta le sorcier.
— Quand j’aurai l’or à volonté, reprit le garçon, je ferai riches tous les parents de mon amoureuse et tous les amis de ses parents jusqu’aux dernières limites du bout du monde.
— Et quand vous aurez enfin les pierreries à foison ? acheva le vieil homme.
— Alors, s’écria le jeune homme, je ferai tous les hommes de la terre riches et heureux, et je leur dirai que c’est ma belle amoureuse qui l’a voulu.
Minuit arriva dans le froid glacé qui s’ouvrait sur janvier. À l’instant même, il se fit un grand bruit sur la lande et l’on vit, à la clarté des étoiles, toutes les grandes pierres quitter lourdement leurs places et s’élancer vers le Yeun Elez. Elles descendaient le long du coteau en froissant la terre, en se heurtant comme une troupe de géants maladroits, et disparurent dans la nuit.
Le mendiant se précipita alors vers la bruyère suivi du jeune homme. Aux places où s’élevaient un peu auparavant les grandes pierres, ils aperçurent des puits remplis d’or, d’argent et de pierreries qui montaient jusqu’au bord. La nuit engourdie de ce début janvier en fut illuminée. Le jeune paysan poussa un cri d’admiration; mais le sorcier se mit aussitôt à remplir de grands sacs, en prêtant l’oreille du côté de la rivière.
Il finissait de charger le troisième, tandis que le jeune homme l’aidait, lorsqu’un murmure sourd comme celui d’un orage gronda au loin. Les pierres avaient fini de boire et revenaient prendre leurs places. Elles s’élançaient, filaient lourdement sur la lande, froissant la bruyère et brisant les ajoncs.
-Nous sommes perdus! s’émut le jeune homme.
-Non pas moi, se réjouit perfidement le sorcier, qui brandit son talisman de fleur d’asphodèle d’Arrondeau et de poils noirs et blancs d’hermine, car j’ai ici mon salut ! Mais il fallait aussi qu’un stupide amoureux perdît la vie pour m’assurer ces richesses! »
L’armée de pierres arrivait : le diabolique ensorceleur présenta son bouquet magique et elle s’écarta à droite et à gauche pour se précipiter vers le jeune amoureux éperdu et perdu. Il se laissa tomber à genoux, ferma les yeux pour percevoir une dernière fois le souvenir charmant du visage de son Grand Amour. La grande pierre qui volait en tête s’arrêta tout à coup, et, bloquant le passage, se plaça devant lui, comme une barrière pour le protéger. Le jeune paysan, étonné, releva la tête, et reconnut la pierre sur laquelle il avait gravé le cœur amoureux : mue par un pur amour, portée par lui, elle ne pouvait plus nuire à un Grand Amour.
Elle resta immobile devant le jeune homme jusqu’à ce que toutes ses sœurs eussent repris leur place puis s’élança comme un oiseau pour reprendre aussi la sienne, et rencontra sur son chemin le mendiant que ses pesants sacs retardaient. La voyant fondre sur lui, il voulut présenter bouquet ensorcelé; mais la pierre de l’amour n’était plus soumise aux enchantements du démon, et elle passa brusquement, en écrasant le sorcier comme un insecte, dans un désagréable craquement. Bien fait.
Un silence étourdissant retomba sur l’Arrée alors qu’une pâle et chaude lumière se posait sur l’amoureux interdit : sa dulcinée lui apparut dans un halo bienveillant. « Je suis la fée du Yeun Hellez. Je suis chargée de veiller sur le trésor ensorcelé de l’Arrée. Ton aide désintéressée et ton pur amour m’ont été bien précieux ce soir pour préserver le secret de la Noce de Pierres. Je te choisis donc pour partager ma vie jusqu’à la fin des temps, si tu le veux encore… ». Elle posa alors l’extrémité de son index sur le bout du nez de l’amoureux émerveillé qui oublia instantanément son aventure et se réveilla au banquet de son mariage au bras cette plus jolie fille du monde dont il avait tant rêvé. Ils vécurent longtemps, profondément heureux, lui, devenu le tailleur de pierre le plus talentueux de ce monde, parsemant la vallée de Carnoet de statues gigantesques, comme une étrange obsession dont il ne comprit jamais le sens. Sa lumineuse épouse ne se départit jamais d’un étrange sourire.
Tous les ans, à la Noël, ils continuent d’offrir aux passants alentours ce qui porte désormais le nom de Far du Diable, au froment et au miel, qui cuit dans sa marmite et dans l’âtre...
Quand vous vous reveillerez
Hier ira de l'avant
Et demain sera aujourd'hui
D'ici là bonne nuit a toutes & tous !
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pour l'effet soufflé Entourez 4 verres ou ramequins de bandes de papier sulfurisé de 2cm de haut sur 26,5cm de long. Scotchez-les puis déposez-les au frais.
pour 4 pers, prépa 30 mns, cuisson 20 mns. 3 poires épluchées et coupées en cubes 33cl de crème liquide entière 1 gousse de vanille 2 blancs d’œuf 5cl de miel Le jus d’1 citron jaune 125g + 60g de sucre 100g de Gavottes émiettées 125g de pralin (noisettes caramélisées) Dans une sauteuse, versez le miel et le jus de citron, ajoutez les poires. Laissez cuire 10 minutes. Mixez la préparation au mixeur plongeant. Versez-la dans un saladier que vous aurez, au préalable, déposé dans un second saladier de glaçons.(un bain Marie froid)
Dans un saladier froid, montez la crème liquide avec les 125g de sucre et la pulpe de vanille en chantilly. Montez les blancs avec les 60g de sucre. Mélangez délicatement à l’aide de la maryse la crème chantilly et les blancs montés, puis ajoutez la purée de poires. Dans les verres, versez la crème, une couche de biscuits émiettés et ajoutez une couche de crème jusqu’aux bords des papiers. Mettez au congélateur au minimum 3h. Sortez les soufflés 1h avant de les servir, pour que ce soit onctueux, retirez les bandes de papier sulfurisé, parsemez de pralin. du chef Cyril Lignac ! |
de très bonnes idées avec des recettes festives faciles à réaliser !
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Retirez le trognon et les feuilles du chou-fleur.
Détachez les bouquets et rincez-les à l’eau froide. Râpez le chou-fleur à l’aide d’une mandoline (ou d’un mixer ) pour obtenir une consistance qui ressemble à de la semoule. Réservez dans un grand saladier. Coupez les tomates en petits cubes. Émincez l’oignon rouge. Ciselez le persil et la menthe fraiche. Ajoutez les tomates, l’oignon, le persil, la menthe et les olives noires dans le grand saladier et mélanger avec le chou-fleur. couper le comcombre en demi rondelles et disposer -les tout autour de votre saladier. Préparez la vinaigrette avec l’huile d’olive, le vinaigre de cidre, le sel naturel, le poivre en grain et les herbes aromatiques. Mélangez l’ensemble. Réservez au réfrigérateur au moins 1 heure avant de servir. |